800 €/mois pour chaque citoyen ? officiel : le revenu universel préconisé pour la france !

En même temps que le travail devient plus rare, les gens ont de moins en moins envie de travailler ? Elle n’est pas étrange, cette coïncidence ? La raréfaction du travail s’est accompagné par une étrange coïncidence, de l’apparition d’un virus inconnu qui rend les gens plus fainéants et qui se répand partout dans le monde


De plus en plus de personnes ne sont pas assez rentables pour être durablement employés, et la fraction encore rentable de la population doit travailler toujours plus et toujours plus intensivement. Encore 30 ans de ce régime et, en effet, on aura vraisemblablement une fraction de plus en plus large de la population qui sera "non rentable" et devra survivre avec un revenu de base financé par les "rentables"

C'est le constat que j'ai fait depuis un certain temps:

Je travail sur des chantiers du bâtiment depuis plus de 20 ans...De moins en moins de mains d’œuvre peu qualifié pour faire de la manutention ...Les boulots de "manar" disparaissent .
Là où 10 gars faisaient une tranchée à la pelle et à la pioche , un gars et sa nini-pelle mécanique le font en moins de temps ! Encore faut-il savoir conduire une mini-pelle!
Moi l'intello de service pas costaud , il y a 20 ans on me regardait de haut , 20 ans après je suis au top et les autres et bien il sont plus dans coup. Par contre le rythme est fou!

Alors j’entends des mec critiquer sur les chantier , ceux qui ne travaillent pas , et restent à la maison "payé à ne rien faire" et que du travail il y en a pour celui qui veut travailler ...etc
Ce n'est pas vrai , çà va trop vite et il faut beaucoup de qualités ...physiques , intellectuelles , psychologique. Je peux faire travailler des gars "limité" mais c'est un autre job : "éducateur spécialisé" . Dans le réel cela ne se passe pas comme çà, j'aimerai le contraire , mais cela ne se passe pas comme çà ...Je dois souvent me séparer d'un intérim pris à un moment pour faire une tache simple et répétitive ( mettre de l'isolant sur des murs par exemple ) puis quand c'est fini , je ne sais plus quoi lui faire faire faire , c'est trop technique , je n'ai pas le temps de former , d'expliqué , surtout que le chantier suivant est à 100 km et qu'il ne me suivra pas ...

Donc je fais 45 heures intensives par semaines : j’appartiens à la catégorie de la population qui doit travailler toujours plus.
Je suis secondé par intermittence par des précaires: portion de la population qui viens ajuster au mieux les espaces libres...
Et il y a la masse des sans emplois qui reste à la maison , mais qui n'ont pas leur place sur mon chantier : la masse des non rentables.

Cette situation ne me satisfait pas , non parce que en tant que rentable je ne veux pas payer pour les non rentables mais parce que : la participation au travail collectif qui engendre la production est un droit fondamental de la personne humaine.

Voilà pourquoi je suis contre le revenu de base !

Il y a 30 ans j'ai fais un camp de vacance en tant qu'animateur pour handicapés mentaux léger , des prolo qui travaillaient toute l'année en C.A.T. Un animateur Marocain m' a fait cette réflexion: dans mon village ces gens là on ne les met pas à part , ils gardent les moutons...

Notre société moderne fabrique de l'exclusion. Le revenu de base c'est une solution pour gérer l'exclusion, pas pour résoudre la question de l'exclusion.
 
La croissance et la technologie ne déterminent l'emploi (le nombre de personnes qui travaillent) ; elles fixent seulement le nombre total d'heures de travail dont une économie a besoin pour fournir divers types de produits et un certain niveau de production. A partir de là, et à travers nos choix collectifs, c'est à nous de décider de l'emploi, de ce que nous voulons produire, et la manière de le produire.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
« LA GRATUITÉ EST BEAUCOUP PLUS RÉALISTE ÉCONOMIQUEMENT QUE LE REVENU UNIVERSEL » – ENTRETIEN AVEC PAUL ARIÈS

Paul Ariès est journaliste et politologue, reconnu notamment comme l’un des penseurs contemporains de la décroissance. Il travaille depuis plus de 10 ans sur le concept de « gratuité » comme contre modèle à la marchandisation du monde insufflée par le néolibéralisme. En septembre 2018, il publie Gratuité contre capitalisme : des propositions concrètes pour une nouvelle économie du bonheur, sous la forme d’un manifeste, à l’occasion des 10 ans de l’Observatoire international de la gratuité. Notre interviewé prend en cette période une part active dans l’organisation de Forum national de la gratuité, dont la deuxième édition se tiendra à Lyon le 5 janvier 2019. Retour sur ce concept de gratuité subversive.

https://lvsl.fr/la-gratuite-est-bea...le-revenu-universel-entretien-avec-paul-aries
C’est impossible, il faut tenir une comptabilité des ressources disponibles et des ressources utilisées pour produire les choses dont on a besoin. Cette lubbie n’est qu’une dernière tentative désespérée pour faire croire qu’on peut se servir comme on veut sans se soucier du travail que ça demande et des ressources que ça consomme. On a eu le crédit, le dumping, l’ignorance volontaire du caractère limité de certaines ressources naturelles, les privations des uns au profit des autres, maintenant que toutes ces illusions sont épuisées, l’extrême‑gauche essaie de faire croire que ça peut continuer comme avant d’une autre manière, avec une nouvelle illusion. Le changement, pour ces soit‑disant révolutionnaires, c’est s’imaginer que tout va continuer comme avant, voir avec encore plus d’illusions qu’avant.

L’économie existe depuis des milliers d’années, elle a fonctionné pendant des milliers d’années, il n’y a qu’à notre époque qu’elle est malade à ce point parce que certains (occidentaux surtout) ont perdu le sens de la réalité.

En plus on voit comment ça fonctionne sur internet : quelques gens pour faire des choses totalement inutiles le temps que ça les divertisse et qui abandonne plus ou moins vite quand ils s’en lassent (ou parce qu’il faut bien vivre de quelque chose), peu de gens pour faire des choses utiles en le tenant sur la durée (peu, car l’obligation de gratuité n’aide pas, au contraire d’aider), et beaucoup de monde pour vouloir se servir gratuitement (ex. popularité du piratage, l’autre nom du vol). Bref, tout le monde veut être servi gratuitement, mais peu de gens veulent répondre à la demande gratuitement, mais sont ok pour se divertir gratuitement. Ce n’est pas un modèle sérieux. On en a une illustration avec la crise du financement sur internet. Si le tout gratuit fonctionnait si bien, on peut se demander pourquoi ce problème se pose de plus en plus et qu’on assiste à une tentative de faire accepter le payant (ce qui était prévisible depuis longtemps). En fait ce système du tout gratuit ne profite qu’à une toute petite minorité qui fait travailler des millions de gens gratuitement (ex. Wikipédia, Stack Exchange, etc, dont la hiérarchie est très bien payée et insulte ceux qu’elle fait travailler gratuitement s’ils réclament la moindre miette de droit) et pas du tout à d’autres qui n’en retirent rien qui puisse améliorer concrètement leur quotidien (nourriture, logement, habillement, chauffage, mobilier, etc), excepté des divertissements, ce qui ne convient qu’aux gens pour qui la gratuité des divertissements est le seul problème.
 
Dernière édition:
Haut