«Nous avons découvert la bombe la plus terrifiante de l’histoire du monde. C’est peut-être le feu de destruction prophétisé à l’époque de la vallée de l’Euphrate, après Noé et sa fameuse arche… Cette arme doit être utilisée contre le Japon… – [Nous] l’utiliserons pour que les objectifs militaires, les soldats et les marins soient la cible et non les femmes et les enfants. Même si les Japs sont des sauvages, impitoyables, cruels et fanatiques, nous, en tant que leader du monde pour le bien-être commun, ne pouvons pas lâcher cette terrible bombe sur l’ancienne capitale ou la nouvelle… – La cible sera purement militaire… Cela semble être la chose la plus terrible jamais découverte, mais elle peut être rendue la plus utile». ~ Harry S. Truman (1884-1972), 33ème président étasunien, (dans Diary, le 25 juillet, 1945).
«Le monde prendra note que la première bombe atomique a été larguée sur une base militaire d’Hiroshima. C’est parce que nous souhaitions avec cette première attaque éviter, autant soit peu, le massacre de civils». ~ Harry S. Truman (1884-1972), 33ème président étasunien, lors d’un discours radiophonique à la nation, le 9 août, 1945.
«En [juillet] 1945… le secrétaire à la guerre [Henry L.] Stimson, est venu me visiter à mon quartier général en Allemagne. Il m’a informé que notre gouvernement se préparait à larguer une bombe atomique sur le Japon. Je faisais partie de ceux qui estimaient qu’il y avait un certain nombre de raisons impérieuses de remettre en question la sagesse d’un tel acte… Au cours de sa récitation des faits pertinents, j’ai été pris d’un sentiment dépressif et je lui ai donc exprimé mes graves appréhensions, d’abord sur la base de ma conviction que le Japon état déjà vaincu et que larguer la bombe était complètement inutile, et deuxièmement, parce que je pensais que notre pays devait éviter de choquer l’opinion mondiale avec l’utilisation d’une arme dont l’emploi n’était, à mon avis, plus nécessaire pour sauver des vies américaines… Je croyais que le Japon cherchait, à ce moment donné, un moyen de se rendre sans «perdre la face» complètement. Le secrétaire a été profondément troublé par mon attitude». ~ Le général Dwight D. Eisenhower, commandant suprême des forces alliées en Europe et 34ème président des États-Unis, de 1952 à 1960, (tiré de son livre «Mandate For Change», p. 380).
«La civilisation mécanique vient d’atteindre son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques… Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison». ~ Albert Camus (1913-1960), philosophe et auteur français, le 8 août, 1945.
«En tant que chrétiens américains, nous regrettons vivement l’utilisation irresponsable déjà faite de la bombe atomique. Nous sommes d’accord sur le fait que quel que soit le jugement de principe que l’on porte sur la guerre, les bombardements surprises d’Hiroshima et de Nagasaki sont moralement indéfendables». – Le rapport du Conseil fédéral américain des églises sur la guerre atomique et la foi chrétienne, 1946.
«Je pense que l’utilisation de cette arme barbare à Hiroshima et Nagasaki n’a été d’aucune utilité dans notre guerre contre le Japon. – Les conséquences meurtrières de la guerre atomique dans l’avenir sont effrayantes. J’estimais qu’en étant les premiers à l’utiliser, nous avons fait nôtre une position morale qui nous ramène à l’Âge des Noirceurs». ~ William D. Leahy (1875-1959), chef de cabinet des présidents Franklin D. Roosevelt et Harry S. Truman (tiré de «I Was There», p. 441).
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«Le monde prendra note que la première bombe atomique a été larguée sur une base militaire d’Hiroshima. C’est parce que nous souhaitions avec cette première attaque éviter, autant soit peu, le massacre de civils». ~ Harry S. Truman (1884-1972), 33ème président étasunien, lors d’un discours radiophonique à la nation, le 9 août, 1945.
«En [juillet] 1945… le secrétaire à la guerre [Henry L.] Stimson, est venu me visiter à mon quartier général en Allemagne. Il m’a informé que notre gouvernement se préparait à larguer une bombe atomique sur le Japon. Je faisais partie de ceux qui estimaient qu’il y avait un certain nombre de raisons impérieuses de remettre en question la sagesse d’un tel acte… Au cours de sa récitation des faits pertinents, j’ai été pris d’un sentiment dépressif et je lui ai donc exprimé mes graves appréhensions, d’abord sur la base de ma conviction que le Japon état déjà vaincu et que larguer la bombe était complètement inutile, et deuxièmement, parce que je pensais que notre pays devait éviter de choquer l’opinion mondiale avec l’utilisation d’une arme dont l’emploi n’était, à mon avis, plus nécessaire pour sauver des vies américaines… Je croyais que le Japon cherchait, à ce moment donné, un moyen de se rendre sans «perdre la face» complètement. Le secrétaire a été profondément troublé par mon attitude». ~ Le général Dwight D. Eisenhower, commandant suprême des forces alliées en Europe et 34ème président des États-Unis, de 1952 à 1960, (tiré de son livre «Mandate For Change», p. 380).
«La civilisation mécanique vient d’atteindre son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques… Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison». ~ Albert Camus (1913-1960), philosophe et auteur français, le 8 août, 1945.
«En tant que chrétiens américains, nous regrettons vivement l’utilisation irresponsable déjà faite de la bombe atomique. Nous sommes d’accord sur le fait que quel que soit le jugement de principe que l’on porte sur la guerre, les bombardements surprises d’Hiroshima et de Nagasaki sont moralement indéfendables». – Le rapport du Conseil fédéral américain des églises sur la guerre atomique et la foi chrétienne, 1946.
«Je pense que l’utilisation de cette arme barbare à Hiroshima et Nagasaki n’a été d’aucune utilité dans notre guerre contre le Japon. – Les conséquences meurtrières de la guerre atomique dans l’avenir sont effrayantes. J’estimais qu’en étant les premiers à l’utiliser, nous avons fait nôtre une position morale qui nous ramène à l’Âge des Noirceurs». ~ William D. Leahy (1875-1959), chef de cabinet des présidents Franklin D. Roosevelt et Harry S. Truman (tiré de «I Was There», p. 441).

L’héritage moral de Hiroshima et de Nagasaki. 80e anniversaire du bombardement atomique américain des 6 et 9 août 1945
« Nous avons découvert la bombe la plus terrifiante de l’histoire du monde.C’est peut-être le feu de destruction prophétisé à l’époque de la vallée de l’Euphrate, après Noé …