marocaindulux
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Voilà bientôt quatre ans que Nura Alam, originaire du Bangladesh, est arrivé en France avec son fils Fahim. Jamais, jusqu'à présent, ni sa présence, ni celle de son fils n'avaient été officiellement reconnues. Quatre années passées entre hôtels sociaux et habitats plus précaires, avec la menace permanente de l'expulsion pour le père et l'enfant. Mais tout a changé grâce aux étonnantes qualités de joueur d'échecs de Fahim.
Depuis l'âge de cinq ans, il gagne presque systématiquement tous les tournois auxquels il participe. Son arrivée en France n'a pas changé ses habitudes, puisque le petit garçon, qui s'est au fil des ans métamorphosé en jeune pré-ado, a été inscrit par son père à des tournois. Repéré par un entraîneur, admis à pratiquer aux côtés des étoiles montantes des échecs français, il a continué à progresser. Et récemment, il a été sacré champion de France, sortant ainsi de l'anonymat. Tous les médias se sont soudain intéressés au sort du jeune champion. Qui, du fait de son statut précaire, ne pouvait même pas porter les couleurs de la France à l'étranger, malgré son titre chèrement acquis, et sur qui pesait, tout comme son père, la menace d'une obligation de quitter le territoire français depuis septembre 2010. François Fillon lui-même n'y était pas resté indifférent et avait promis d'étudier attentivement les cas de Fahim et de son père.
"Je suis heureux"
C'est donc chose faite, depuis ce vendredi. Du moins à titre provisoire... Nura et Fahim Alam, qui avaient tous deux rendez-vous dans la matinée à la préfecture du Val-de-Marne, en compagnie du maire PS de Créteil et de la présidente du club d'échecs du jeune champion, en sont ressortis souriants. Un comité de soutien composé de militants du Réseau éducation sans frontières (RESF), de la Fédération des Parents d'élèves (FCPE) et de la mairie de Créteil, s'était positionné aux abords de la préfecture en attendant "une bonne nouvelle", selon Isabelle Charfi, présidente de la FCPE au collège de l'enfant.
Nura Alam qui, selon RESF, était "victime de persécutions, en raison de son appartenance politique" au Bangladesh, s'est vu remettre un récépissé de demande de titre de séjour qui régularise sa situation pour trois mois, en attendant que sa requête soit acceptée. "Mon père a eu une carte de trois mois pour travailler, voilà, je suis content, je suis heureux", a déclaré devant la presse le jeune champion. Qui a reçu pour sa part "une carte qui me permet de quitter le territoire français pour participer au championnat d'Europe" d'échecs. Le maire de Créteil, Laurent Cathala, a quant à lui promis de les loger et de trouver un travail au père. La présidente du club d'échecs, Hélène Gelin, s'est réjouie : "C'est un grand soulagement, une grande joie pour enfin voir les choses bouger. Ce n'est pas terminé mais c'est une grande étape". Quant à Nura Alam, submergé par l'émotion, il est resté silencieux avant de lâcher : "je suis heureux".
Depuis l'âge de cinq ans, il gagne presque systématiquement tous les tournois auxquels il participe. Son arrivée en France n'a pas changé ses habitudes, puisque le petit garçon, qui s'est au fil des ans métamorphosé en jeune pré-ado, a été inscrit par son père à des tournois. Repéré par un entraîneur, admis à pratiquer aux côtés des étoiles montantes des échecs français, il a continué à progresser. Et récemment, il a été sacré champion de France, sortant ainsi de l'anonymat. Tous les médias se sont soudain intéressés au sort du jeune champion. Qui, du fait de son statut précaire, ne pouvait même pas porter les couleurs de la France à l'étranger, malgré son titre chèrement acquis, et sur qui pesait, tout comme son père, la menace d'une obligation de quitter le territoire français depuis septembre 2010. François Fillon lui-même n'y était pas resté indifférent et avait promis d'étudier attentivement les cas de Fahim et de son père.
"Je suis heureux"
C'est donc chose faite, depuis ce vendredi. Du moins à titre provisoire... Nura et Fahim Alam, qui avaient tous deux rendez-vous dans la matinée à la préfecture du Val-de-Marne, en compagnie du maire PS de Créteil et de la présidente du club d'échecs du jeune champion, en sont ressortis souriants. Un comité de soutien composé de militants du Réseau éducation sans frontières (RESF), de la Fédération des Parents d'élèves (FCPE) et de la mairie de Créteil, s'était positionné aux abords de la préfecture en attendant "une bonne nouvelle", selon Isabelle Charfi, présidente de la FCPE au collège de l'enfant.
Nura Alam qui, selon RESF, était "victime de persécutions, en raison de son appartenance politique" au Bangladesh, s'est vu remettre un récépissé de demande de titre de séjour qui régularise sa situation pour trois mois, en attendant que sa requête soit acceptée. "Mon père a eu une carte de trois mois pour travailler, voilà, je suis content, je suis heureux", a déclaré devant la presse le jeune champion. Qui a reçu pour sa part "une carte qui me permet de quitter le territoire français pour participer au championnat d'Europe" d'échecs. Le maire de Créteil, Laurent Cathala, a quant à lui promis de les loger et de trouver un travail au père. La présidente du club d'échecs, Hélène Gelin, s'est réjouie : "C'est un grand soulagement, une grande joie pour enfin voir les choses bouger. Ce n'est pas terminé mais c'est une grande étape". Quant à Nura Alam, submergé par l'émotion, il est resté silencieux avant de lâcher : "je suis heureux".