A limay, ces ouvriers se disent contraints de déverser des produits dangereux dans les égouts

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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Les salariés d’une entreprise spécialisée dans l’assainissement et la collecte de produits dangereux accusent leur supérieur. Ils se sont mis en grève.
Leur job ou la nature. C’est en quelque sorte le dilemme auquel disent être confrontés les salariés de SVR, une entreprise de Limay spécialisée dans l’assainissement.

Ils ont décidé de se mettre en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et les atteintes à l’environnement que leur responsable encouragerait.

Filiale de la Sarp, elle-même propriété du géant Veolia, SVR intervient notamment dans les entreprises industrielles lors d’opérations délicates : pompage d’hydrocarbures, d’acide, de soude…

«On nous oblige à rincer des cuves de cyanure avec l’eau courante»
Les employés, tous chauffeurs routiers, sont formés à manipuler les matières dangereuses. Après chaque opération, leur camion doit être nettoyé dans un centre agréé afin de ne pas polluer les sols. « Il reste toujours des hydrocarbures ou de l’acide au fond des cuves des véhicules », explique l’un d’eux, sous couvert d’anonymat.

Des déversements dans le réseau d’égouts

Sauf que tous les salariés interrogés évoquent des « nettoyages sauvages » organisés dans la cour de leur société. Photos à l’appui, l’un d’eux montre la vidange d’un camion dans le réseau d’égouts. « On nous oblige à rincer des cuves de cyanure avec l’eau courante. Des litres de produits dangereux finissent à la Seine », enchaîne un autre.

Plusieurs opérateurs dévoilent une vidéo dans laquelle on découvre des sacs-poubelles contenant des matières souillées par des hydrocarbures et jetées dans le bac des ordures ménagères…

«L’appât du gain et le profit justifient, pour ce genre de patrons, toutes les atteintes à l’environnement»
« C’est une atteinte à l’environnement, on le sait, mais on n’a pas le choix. C’est ça ou le blâme, voire la porte », regrette l’un d’eux.

Avec ces nettoyages totalement illégaux, SVR s’affranchirait ainsi des coûts de nettoyage de ses camions, facturés en moyenne 150 €. « L’appât du gain et le profit justifient, pour ce genre de patrons, toutes les atteintes à l’environnement, tonne Michel Forestier, délégué de l’union locale de la CGT. Car ce service est facturé au client ! Et c’est sans compter les conditions de travail déplorables du personnel. Nous venons d’ailleurs d’alerter l’inspection du travail. »

Contactée à plusieurs reprises, la société Veolia n’a pas donné suite à nos demandes d’information.

leparisien
 
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Plusieurs opérateurs dévoilent une vidéo dans laquelle on découvre des sacs-poubelles contenant des matières souillées par des hydrocarbures et jetées dans le bac des ordures ménagères…
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Des restes d’hydrocarbure dans les ordures ménagères, à moins que je me trompe, ce n’est pas pire que le plastique. Mais le reste, ça craint … ce qu’ils jettent dans la Seine.
 
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