A vendre : tati, l'enseigne à bas prix cherche un repreneur

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La populaire enseigne de mode à bas prix Tati est à vendre, son propriétaire, le groupe familial français Eram, souhaitant se séparer de cette entité déficitaire dans un secteur de l'habillement en difficulté.

D'autres chaînes traditionnelles d'habillement souffrent sur le marché français et ont mis en vente des enseignes, comme André et Naf Naf par Vivarte ou comme Mim, d'autres choisissant de se retirer comme Marks and Spencer.
Eram met en vente Tati pour se recentrer sur ses autres marques.

"L'actionnaire, le groupe Eram, a mandaté une banque d'affaires en janvier pour transmettre sa filiale", a-t-on appris chez Agora Distribution, l'entité qui regroupe outre Tati, les enseignes Fabio Lucci Giga Store et Degrif'Mania.
Les salariés ont été informés du projet, "des comités d'entreprise et une réunion interne s'étant tenus lundi pour l'ensemble de la filiale" Agora Distribution, selon cette source.
"Eram souhaite se recentrer sur ses activités historiques" et "a décidé fin décembre d'arrêter son financement", a-t-elle précisé.

- Des "marques d'intérêt" -
Le groupe "a reçu des marques d'intérêt crédibles qui sont en cours d'étude", l'acquéreur potentiel pouvant être "un fonds d'investissement ou un industriel du secteur", affirme Agora Distribution.
Depuis deux ou trois ans, Tati a engagé une stratégie à l'international dynamique et compte désormais 23 magasins hors de France, y compris au Maghreb et dans les pays du Golfe, où elle vise la classe moyenne.
Une vingtaine de nouvelles ouvertures sont prévues en 2017, ce qui "peut intéresser les investisseurs étrangers", car Tati "marche bien à l'étranger", note la filiale.
Contrôlé par la famille Biotteau, Eram avait tenté en 2015 de se séparer de l'emblématique enseigne reconnaissable par son logo en lettres majuscules rose bonbon, mais la seule offre n'avait pas abouti.
L'année 2016 a été à nouveau marquée par des résultats financiers difficiles pour la marque présente sur le marché du grand magasin populaire fondée en 1948 à Barbès par Jules Ouaki.
L'enseigne discount, reprise à 100% en 2007 par Eram, a pourtant été soutenue par son actionnaire dans sa stratégie de diversification de sa gamme de produits (beauté, mariage, décoration, linge de maison, et même assurance). Tati a pu créer ses propres collections et développer la vente en ligne.
La poursuite du développement à l'international, la montée de l'offre de l'équipement de maison engagée en 2015 pour parvenir à un rééquilibrage avec la mode, l'activité internet, "tout ça commence à payer", assure Agora.
Mais malgré tous ces efforts de redressement, les ventes de Tati vont reculer et le résultat sera "déficitaire", prévient-on chez Agora Distribution.

Les chiffres n'étaient pas disponibles dans l'immédiat, étant consolidés dans les comptes d'Eram.
Tati n'est pas le seul à faire les frais d'un marché de l'habillement déprimé et confronté à une concurrence acharnée, notamment avec l'arrivée de l'enseigne de vêtements Primark.
Le groupe français Vivarte (La Halle, La Halle aux chaussures, André, Caroll, Minelli, San Marina...) a engagé une sévère restructuration, mettant en vente André et Naf Naf.
De son côté, l'enseigne de textile Mim, en grande difficulté, est aussi en vente et cinq offres ont été déposées auprès du tribunal de commerce de Bobigny.
Avec 130 magasins, Tati réalise 83% de l'activité du pôle Agora Distribution (1.940 collaborateurs) et emploie plus de 1.700 personnes.
Eram, avec ses 12 marques (dont Gémo, Bocage, Tbs, Heyraud, mellow yellow, Parade, Staggy, Texto, éram), indique sur son site internet avoir vendu 32 millions de paires de chaussures dans le monde en 2015. Il emploie 10.000 collaborateurs.
Fondé en 1927, le chausseur qui affirme disposer de 1.500 points de vente, a réalisé un chiffre d'affaires de 1,57 milliard d'euros en 2015.


Le Parisien, 28 février 2017
http://www.leparisien.fr/flash-actu...r-trouver-un-repreneur-28-02-2017-6719058.php
 
Dernière édition:
Vente de Tati : le SOS des salariées de l'enseigne


Les 1 700 salariées de la célèbre enseigne, pionnière des petits prix, en vente depuis deux mois, lancent une pétition pour la sauvegarde de leurs emplois.

C'est une drôle de bouteille à la mer envoyée mercredi sur les réseaux sociaux, à la veille du premier tour de la présidentielle. La pétition est intitulée «Tati en danger !»*. Lancée par une responsable de magasin et une vendeuse pour interpeller leur patron sur le sort des 1 700 salariées de l'enseigne, célèbre pour son logo sur fond de vichy rose. Une campagne 2.0 qui en appelle aussi à l'intervention de François Hollande dans un tweet : «Tati : 20 millions de CICE, 1 700 emplois menacés @hollande, intervenez pour préserver les emplois ! #tatiendanger !»
L'annonce de la vente de Tati, tombée le 28 février, est passée quasiment inaperçue.

Peu après la cure d'amaigrissement draconienne de l'empire textile Vivarte, son concurrent, le groupe Eram, propriétaire de la marque phare de la mode à petits prix — qui a enregistré une perte de 37 M€ en 2015 —, a annoncé son intention de se séparer des 140 magasins Tati existant dans l'Hexagone. Or, depuis ? Silence radio.
La direction comme la banque d'affaires Oddo, mandatée pour trouver un repreneur, n'ont pipé mot. «Monsieur Biotteau (NDLR : PDG d'Eram), nous sommes inquiets. Alors que près de 6 millions de personnes sont au chômage ou en sous-emploi, la perte de 1 700 emplois serait une catastrophe pour les familles concernées. Monsieur, pouvez-vous nous assurer que la sauvegarde des emplois sera une des conditions de la reprise ?» lit-on dans la lettre jointe à la pétition adressée au patron d'Eram. Plusieurs candidats potentiels au rachat seraient sur les rangs, dont deux sérieux, mais rien d'officiel n'a encore filtré : ni nom, ni chiffre, ni nombre d'emplois supprimés. Un intérêt qui rassure un peu les salariés de Tati sans toutefois leur ôter toute crainte.

«C'est l'incertitude complète»

Afin de poursuivre les négociations, la date butoir des dépôts d'offres fixée au 31 mars vient d'être repoussée jusqu'à mai, à la demande du ministère du Travail. Reçus fin mars par Myriam El Khomri, les syndicats en sont sortis sans y voir beaucoup plus clair. «La ministre a mis en place une cellule psychologique pour les salariées de Tati. A ce jour, personne n'y est allé ! La vraie cellule psy, ce sont les syndicats qui remplissent ce rôle. Les gens nous appellent tous les jours. On essaye de les rassurer. Mais c'est l'incertitude complète. On nous a dit que, s'il n'y avait pas de repreneur, ce serait l'Etat qui paierait les salaires le temps d'en trouver d'autres. Mais jusqu'à quand ? Le jour où l'on aura la réponse, Myriam El Khomri ne sera plus ministre du Travail», grommelle Hakima Djellouah, responsable du magasin Tati de Stains (Seine-Saint-Denis), vingt-sept ans d'ancienneté et déléguée syndicale CGT à l'origine de la pétition.

«Parmi les vendeuses et les caissières, beaucoup sont des femmes seules avec enfants. Pas mal d'entre elles travaillent depuis vingt ou trente ans», explique Nicole Coger, vendeuse, qui a copiloté la pétition, déléguée syndicale CGT du magasin Barbès (Paris XVIII e), vaisseau amiral de la marque fondée par Jules Ouaki, en 1948. «Certaines ont même quarante ans de maison comme moi», s'angoisse Véronique, caissière, qui ne croyait pas vivre un nouveau rachat. En 2004, l'enseigne en cessation de paiements avait été rachetée par Eram.

*https://tatiendanger.wordpress.com.

Le Parisien, 28 avril 2017
http://www.leparisien.fr/economie/v...alariees-de-l-enseigne-20-04-2017-6869154.php
 
mes parents y bossaient quand ils avaient 20ans en parallèle de leurs études, mon père était vigile et ma mère caissière (enfin la dame qui était sur un plot à qui tu montrais tes articles et qui te donnait un ticket pour ensuite aller payer) et ils me racontaient qu'à l'époque ou les frères Ouaki géraient les salariés étaient super avantagés, participation de ouf, cantine pour 3francs 6 sous plus des logements à la loc ou à l'achat à des prix défiants tte concurrence et juste au dessus des magasins
 
mes parents y bossaient quand ils avaient 20ans en parallèle de leurs études, mon père était vigile et ma mère caissière (enfin la dame qui était sur un plot à qui tu montrais tes articles et qui te donnait un ticket pour ensuite aller payer) et ils me racontaient qu'à l'époque ou les frères Ouaki géraient les salariés étaient super avantagés, participation de ouf, cantine pour 3francs 6 sous plus des logements à la loc ou à l'achat à des prix défiants tte concurrence et juste au dessus des magasins


C'est toute une histoire TATI.
(Tati Barbès !!!!)

Jme souviens on prenait le train ma mère ma tante et ma ptite soeur... on rigolait tout le trajet.
On revenait le soir nos bras chargés de sac vichy rose et blanc avec le scotch "tati" qui fermait les sacs !!

aaah souvenirs


Là des femmes et des hommes risquent de perdre leur emplois, et l'Etat se moque d'eux.
 
C'est toute une histoire TATI.
(Tati Barbès !!!!)

Jme souviens on prenait le train ma mère ma tante et ma ptite soeur... on rigolait tout le trajet.
On revenait le soir nos bras chargés de sac vichy rose et blanc avec le scotch "tati" qui fermait les sacs !!

aaah souvenirs


Là des femmes et des hommes risquent de perdre leur emplois, et l'Etat se moque d'eux.
C’était aussi un gros reperd de voleurs et surtout de frotteurs, c'est pour ça que mon père y bossait avec ma mère pour pas l'y laisser seule, elle me racontait que le soir elle avait sa blouse pleine de sperme raison pour laquelle après on les avaient mises sur des plots en hauteur
 
C’était aussi un gros reperd de voleurs et surtout de frotteurs, c'est pour ça que mon père y bossait avec ma mère pour pas l'y laisser seule, elle me racontait que le soir elle avait sa blouse pleine de sperme raison pour laquelle après on les avaient mises sur des plots en hauteur


:eek:

Je suis choquée !!! j'en avais jamais entendu parler.
 
:eek:

Je suis choquée !!! j'en avais jamais entendu parler.
Tu te souviens du système de paiement à l'époque ?
Tu avais des dames en blouses tati qui étaient dans le magasin (plusieurs et à plusiieurs endroits) et tu ne pouvais pas passer an caisse direct avec tes articles, tu allais voir cette dame qui calculait et te donnait un ticket avec le montant à payer, tu allais ensuite en caisse avec ce ticket et tu payais tes articles, et si tu te souviens à une époque et surtout le samedi tati était blindé de chez blindé donc les mecs se frottaient normal, moi meme ça m'est arrivé alors que je n'avais qu'une dizaine d'année et à tati, ne comprenant pas ce qui se pasait mais comprenant que ce n'était pas normal je m'étais mise à pleurer, quand j'ai dis à ma mère qu'un monsieur me suivait et se collait derrière moi je te raconte pas le scandale, elle c'est mise à hurler mais d'une force....le mec c'est fait péter la gueule par les gens ...
 
Tu te souviens du système de paiement à l'époque ?
Tu avais des dames en blouses tati qui étaient dans le magasin (plusieurs et à plusiieurs endroits) et tu ne pouvais pas passer an caisse direct avec tes articles, tu allais voir cette dame qui calculait et te donnait un ticket avec le montant à payer, tu allais ensuite en caisse avec ce ticket et tu payais tes articles, et si tu te souviens à une époque et surtout le samedi tati était blindé de chez blindé donc les mecs se frottaient normal, moi meme ça m'est arrivé alors que je n'avais qu'une dizaine d'année et à tati, ne comprenant pas ce qui se pasait mais comprenant que ce n'était pas normal je m'étais mise à pleurer, quand j'ai dis à ma mère qu'un monsieur me suivait et se collait derrière moi je te raconte pas le scandale, elle c'est mise à hurler mais d'une force....le mec c'est fait péter la gueule par les gens ...


Bien fait pour sa gueule.

Non je me souviens absolument pas du paiement...
 
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