Qui est abu hamid el ghazali ?

Salem arlikoum .. j ai toujours aimé le personnage , je voulais partager
un article qui résume bien qui il etait ..
Je rajouterais des paragraphes de jour en jour pendant le mois de ramadan inchaAllah ..
Il y a pas de mal de personnalité comme lui et beaucoup d autres trop méconnu de notre communauté alors qu ils valent plus que de l or ..
barakallah ou fikoum ..

--->> Il y a dans l’histoire des hommes, des êtres vis-à-vis desquels les meilleurs superlatifs et les suprêmes efforts de la plume ne rendent pas assez hommage. Ces esprits brillent autant que les étoiles et sont beaucoup moins nombreux. Ils perdurent dans le ciel de la science et guident les intelligences, comme autrefois les configurations stellaires orientaient les marins dans les océans de la peur et de la nuit. Abû Hâmid al-Ghazali est le nom d’un homme qui vaut celui d’une constellation.
 
Que le lecteur lève donc avec nous les yeux au ciel de la pensée humaine quelques minutes, pour admirer la profondeur d’un esprit quasi céleste.
Abû Hâmid al-Ghazali est une leçon complète. Complète par l’histoire de l’individu, par sa production scientifique, et par l’influence qu’il jeta sur les siècles qui ont couru devant lui, au point d’en infléchir le destin savant.
Il naquit un jour de 1058 en Perse dans une famille pauvre d’un village désolé. Partant d’une situation à plaindre, il a édifié, par les lumières de l’esprit, une pensée qui vaut bien plus que ces empires bâtis par les feux de la guerre.

L’histoire d’al-Ghazali commence avec la passion d’un père. Ce père, pauvre artisan, dans son amour sincère de l’islam, comprit vite que la science était le moyen du cœur pour toucher à la proximité de Dieu. Il se rendait donc chaque soir, après son travail, dans les cercles des vertueux et des savants pour assister aux magistraux cours d’ici, et aux formidables débats de là-bas. Suite à chaque participation nocturne, il aspirait intimement à devenir spécialiste dans le domaine de la discipline du cours auquel il venait d’assister : langue arabe, rhétorique, jurisprudence, philosophie, exégèse, etc. Un songe qui contenait plusieurs rêves…
 
Néanmoins, analphabète, démuni et d’âge avancé, ce pauvre homme comprit vite que son rêve ne resterait qu’à l’état d’un vaporeux songe. Alors, il déplaça l’ambition de son cœur sur ces deux enfants pour lesquels, dans des redoublements de lumineuses invocations, il souhaita un grand bonheur savant. À sa mort, il confia ses deux enfants, Abû Hamid et Ahmed, à un ami aussi pauvre que lui, qu’il chargea de les instruire à partir de quelques économies laissées à cet effet. Ce fut promesse honorée. Mais le dénuement de l’ami obligea ce dernier à envoyer les deux orphelins, qui avaient déjà fait part d’étincelles prometteuses, dans une école publique et gratuite. Ils iront jusqu’au bout de cette formation.
Commencera ensuite pour Abû Hâmid, âgé de quinze ans, les longues pérégrinations à travers les contrées lointaines pour rencontrer savants et érudits, maîtriser les divergentes opinions, écrire et écouter, confronter et comprendre. C’était durant ces époques où l’on ne voyageait pas encore pour le bonheur des appareils photos.
Lors d’un retour de ces fameux voyages de l’intelligence, la caravane d’Abû Hâmid al-Ghazali fut attaquée et entièrement pillée. Le jeune élève adjura alors le chef des bandits de lui remettre les supports où était consigné le savoir appris. Le brigand administra alors à notre étudiant une leçon qui n’envie rien aux grandes sagesses : « ne te considère pas savant alors que tout est dans tes cahiers pendant que leur véritable siège est l’esprit ! » Ce fut une belle leçon, une lumière ayant jailli des ténèbres. Il a fallu ensuite trois longues années pour tout mémoriser. Et cette attitude allait devenir une constante. Une bibliothèque sous un crâne !
 
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