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[QUOTE="Drianke, post: 12486914, member: 174325"] NOUS SOMMES-NOUS TOUS TROMPES SUR LA SIGNIFICATION D’ANTIBALAKA ? Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 17 jan 2014 Depuis l’apparition en Centrafrique il y a quelques mois, de plusieurs groupes villageois d’auto-défense, formés à l’origine, pour résister aux agressions, exactions et autres dérives des éléments de la coalition SELEKA, arrivée au pouvoir en mars dernier, nous n’avons jamais pu assimiler l’étymologie réelle du nom d’Antibalaka donné à ces milices. Comme toute personne maîtrisant un tant soit peu le « sango », la langue nationale de la R.C.A, on a vite fait d’accepter et d’intégrer dans mon vocabulaire courant, le sens qui était donné à « antibalaka», composé du préfixe français « anti » et du nom sango « balaka », que l’on traduit en français par machette. Autrement dit, la résistance Antibalaka serait donc une opposition « anti-machettes ». Mais pour l’observateur de la société centrafricaine que nous sommes, autodidacte embryonnaire des sciences d’analyse socio-politique, une petite recherche s’était imposée à nous. Pouvoir comprendre et expliquer sans aucune ambigüité, ce fameux nom « d’antibalaka », était devenu un véritable sujet de préoccupation. Au fait, aucune tentative de traduction faite de ce nom par les journalistes aussi bien centrafricains qu’étrangers, n’a pu me donner totale satisfaction. Moins encore, la rhétorique acabrancadabresque de ceux qui ont récupéré le soulèvement populaire des combattants Antibalaka, pour lui donner des ailes, aile politique et aile militaire. Quant à ceux qui se sont donné la mission de publier des articles afin de rétablir la vérité historique de l’insurrection « antibalaka », s’ils m’ont à peu près convaincu sur les origines et l’évolution des groupes, la connotation donnée à « antibalaka » est restée très discutable à mon avis, pour plusieurs raisons: En sango courant, machette se dit aussi « ndjè –ndjè ». Ceci étant, l’emploi de « Antibalaka » plutôt que celui de « Anti-ndjè-ndjè » doit pouvoir s’expliquer. Antibalaka, traduit comme « anti-machettes », sonne faux, et donc nul et vide de sens. Car comment comprendre et accepter que des porteurs de machettes, se soient donnés à eux-mêmes le nom « d’anti-machettes » ? Cela manque de logique. « milices chrétiennes d’autodéfense » ? C’est ici même que se trouve le summum de l’absurdité. Hormis, les machettes, les « antibalaka » se caractérisent par le port d’amulettes et autres gris-gris qui ne sont nullement des signes distinctifs du chrétien. Par ailleurs, aucun centrafricain chrétien, s’il venait à porter des gris-gris, n’oserait s’en vanter. Bref. En effet, le mot « antibalaka », a été prononcé pour la première fois dans un groupe d’auto-défense effectivement, au cours d’une conversation animée, par un des jeunes résistant porteurs d’un lot de gris et amulettes. Un autre, qui a vu ces colliers pas ordinaires du tout, lui a posé en sango la question qui suit : « gnè-là mo you gbani-gbani na tèrè ti mo so » ? qui peut se traduire en français, « quelles sont toutes ces choses si nombreuse que tu potes sur toi » ? « mo yinga pè ? so kwè so a kè anti balles ti a kala ti a séléka », ce qui veut dire : « Ne le sais-tu pas ? tout ça, ce sont des anti-balles contre les tirs de kalachnikov des séléka. » En effet, en Centrafrique, les jeunes ont pour habitude d’appeler « kala » les mitraillettes russe kalachnikov. Donc, « anti-balles ti a kala » prononcé à l’origine, pour expliquer le pouvoir des gris- gris portés, va se répandre et s’imposer à tous pour nommer ces mêmes gris-gris, dont se parent les résistants, car censés protéger contre les tirs de balles. « Anti – balles ti a kala » donnera « anti-bal à kala » qui, prononcé de bouche à oreilles par les uns et les autres, finira par devenir « anti- balaka » qui s’est répandu très vite parce que facile à retenir à cause du vocabulaire connu en sango de « balaka ». Voilà donc, d’où vient ce nom « antibalaka » ou « anti-bal- à -kala », qui, de simple mot de passe, a fini par devenir le nom que se sont donnés les groupe d’auto-défense : ANTI-BALLES- A- KA Cela ne vous paraît-il pas plus logique ? Et si je vous ai convaincu, dites, je m’en vais donc de suite faire breveter ma découverte et commencer à réclamer des royalties. Qui dit mieux ? Guy José KOSSA [/QUOTE]
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