Adolescents juifs débarqués d'un vol Vueling : CNews diffuse une fausse photo du cockpit de l'avion et admet "une erreur", l'Arcom saisie

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Une image dans un cockpit, un commandant de bord de dos, et, à sa droite, un drapeau aux couleurs de la Palestine. La photo a largement circulé sur X (ex-Twitter), certains assurant qu'elle provenait du vol VY8166 de la compagnie Vueling reliant Valence à Paris, le mercredi 23 juillet. Ce vol fait polémique depuis que 44 adolescents français de confession juive, de retour d'une colonie de vacances, ont été débarqués avant le décollage. L'image a même été reprise et diffusée à l'antenne par CNews.

Entre 6h et 16h, la chaîne d'information en continu a évoqué ou montré la photo du cockpit à 19 reprises, selon le collectif Sleeping Giants, un chiffre que Puremédias a pu vérifier et confirmer. Alors que l'animateur Anthony Favalli évoquait cette information à la Une des sujets de la matinale, il ajoute : "Et pour couronner le tout, un drapeau palestinien aperçu par un passager dans le cockpit dans l'avion".

Dans un sujet diffusé à plusieurs reprises, on pouvait également entendre en voix off : "La compagnie aérienne s'est justifiée en évoquant des nuisances sonores, un motif discutable alors même qu'un drapeau palestinien aurait été aperçu dans le cockpit de l'avion", pendant que la photo était diffusée à l'écran. La photo a également été utilisée sur le grand écran derrière les journalistes en plateau. Et cette même phrase a ensuite été répétée dans le même sujet diffusé jusqu’à 16h sur la chaîne, même si, pour illustrer le propos, la photo a disparu du sujet à partir de 9h52, remplacée par des images de l’aéroport.

"C'était une erreur"

À 10h14, dans "L'heure des pros été", un chroniqueur évoque encore ce drapeau. L'animateur Eliot Deval le coupe alors : "(Soyons) encore plus prudents, parce qu'on n'a pas encore pu vérifier l'histoire du drapeau dans le cockpit." Pourtant, à 10h31, l'animateur évoque une nouvelle fois la photo : "Si, dans le cockpit, à côté du pilote, vous avez le drapeau palestinien, avec tout ce qui a été dit, ça change évidemment l'histoire."
Le lendemain dans la matinale, changement de ton : Anthony Favalli admet l’erreur de la chaîne mais minimise sa diffusion : "Alors sur ce sujet, hier nous vous avons montré une photo entre 6h et 7h présentée comme étant celle du cockpit de l'appareil. C'était une erreur, il ne s'agit pas du cockpit de l'avion dans lequel s'est déroulé l'incident. D'ailleurs, dès lors que nous avons eu un doute sur l'origine du cliché, peu après 7h du matin, nous l'avons immédiatement retiré de l'antenne et il n'a plus jamais été diffusé. Par souci de transparence et comme gage de sérieux aussi à votre égard, nous tenions à le préciser ce matin et c'est bien normal."
 
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Auprès de franceinfo, Vueling explique que les jeunes ont utilisé des masques à oxygène, des gilets de sauvetage présents à leur place et s'amusaient à appuyer sur les boutons pour appeler l'équipage.

Selon le rapport d'incident de la garde civile espagnole, obtenu par franceinfo, les mineurs ont provoqué un tel "chahut" que le commandant de bord a dû sortir du cockpit pour comprendre ce qui se passait.

"Le comportement agressif du groupe s'est poursuivi" à la sortie de l'avion

"Malgré de nombreux avertissements, ce comportement inapproprié a persisté", amenant l'équipage à demander "l'intervention de la garde civile", l'équivalent de la gendarmerie, qui a alors "procédé au débarquement du groupe afin de garantir la sécurité du reste des passagers", toujours selon la compagnie aérienne à bas coût.

Vueling ajoute même que "le comportement agressif du groupe s'est poursuivi" à la sortie de l'avion et qu'une des adultes encadrant le groupe a été arrêtée.

La compagnie nie "fermement toute affirmation liant la décision" de son équipage "à l'expression religieuse des passagers concernés".

Contactée par l'AFP, une porte-parole de la garde civile a confirmé le récit de Vueling, assurant que le groupe, composé de 47 adolescents et quatre moniteurs, n'avait pas écouté les consignes répétées de l'équipage. La monitrice a été interpellée "parce qu'elle refusait de descendre de l'avion et d'obéir aux agents", a complété cette porte-parole, précisant qu'elle avait été rapidement remise en liberté.

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Le mal est fait et c’était d’abord l’objectif ….

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C'est clair...on vit dans une époque où le buzz est roi au point que les vrais journalistes deviennent une denrée rare.

Ce qui est dangereux est qu'il s'agit d'un sujet sensible...et d'aucuns s'amusent à souffler sur les braises et monter en épingle n'importe quoi dans un but d'exploitation politique pour distraire du drame qui se déroule en Palestine.

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