Il les appelle des "filles", des "copines", des "petites". Parfois même Dominique Strauss-Kahn use du mot "matériel", comme dans ce texto, un mois de juillet : "Veux-tu (peux-tu) venir découvrir une magnifique boîte coquine à Madrid avec moi (et du matériel) le 4 juillet ?" Une autre fois, il utilise une périphrase, celles qu'on "aura dans ses bagages". Et évoque même, un jour, un mystérieux "cadeau" offert au peintre Titouan Lamazou.
Les SMS échangés entre DSK et Fabrice Paszkowski, l'industriel du Pas-de-Calais, ami de l'ancien patron du FMI, ne laissent guère de doute sur la réalité que recouvrent tous ces mots. Il s'agit de femmes, et le plus souvent de prostituées. "Le mot matériel désigne une personne de sexe féminin, a convenu DSK en garde à vue, le 21 février, devant les policiers qui l'auditionnaient en marge de l'affaire du Carlton de Lille. Il est (...) inconvenant et inapproprié." Et d'admettre, sur des procès-verbaux dont Le Monde a pu prendre connaissance, que "le vocabulaire de ces SMS n'est effectivement pas très sophistiqué", mais "lorsqu'il y a plusieurs personnes, c'est plus rapide d'employer un mot qu'une liste de prénoms".
M. STRAUSS-KAHN EN CONVIENT : IL N'A JAMAIS RENONCÉ À SA VIE "LIBERTINE"
Washington, Bruxelles, Paris. Des hôtels américains de standing, des dancings perdus dans la campagne belge, ou encore des garçonnières parisiennes, avenue d'Iéna ou près du métro Charonne. Lorsqu'il était président du Fonds monétaire international (FMI), M. Strauss-Kahn n'a jamais renoncé à sa vie "libertine", a-t-il convenu à nouveau devant les juges lillois, le 26 mars. En marge de ses déplacements officiels étaient organisés de nombreux rendez-vous. Des "déjeuners ou dîners qui parfois avaient des sujets plus intimes", décrit-il. Ou encore des "soirée(s) de couples (...) qui souhaitent avoir une activité sexuelle collective".
Jusque-là, rien d'illégal. Malheureusement pour lui, policiers et magistrats sont désormais persuadés que ces rencontres organisées par le dévoué Fabrice Paszkowski comptaient de nombreuses prostituées. Et que, circonstance aggravante, ces "parties fines" étaient mises sur pied tout exprès pour lui, au gré de ses escales, à Paris ou ailleurs. "On était là essentiellement pour DSK. Les autres on s'en fout", raconte ainsi Estelle, une escort-girl. D'où, à l'issue de ses huit heures d'audition, lundi, la mise en examen de DSK pour "proxénétisme aggravé en bande organisée". Pour les juges, l'ancien patron du FMI n'était pas, quoi qu'il en dise, un invité comme un autre de ces parties échangistes. Il a joué un rôle central dans leur organisation.
Les SMS échangés entre DSK et Fabrice Paszkowski, l'industriel du Pas-de-Calais, ami de l'ancien patron du FMI, ne laissent guère de doute sur la réalité que recouvrent tous ces mots. Il s'agit de femmes, et le plus souvent de prostituées. "Le mot matériel désigne une personne de sexe féminin, a convenu DSK en garde à vue, le 21 février, devant les policiers qui l'auditionnaient en marge de l'affaire du Carlton de Lille. Il est (...) inconvenant et inapproprié." Et d'admettre, sur des procès-verbaux dont Le Monde a pu prendre connaissance, que "le vocabulaire de ces SMS n'est effectivement pas très sophistiqué", mais "lorsqu'il y a plusieurs personnes, c'est plus rapide d'employer un mot qu'une liste de prénoms".
M. STRAUSS-KAHN EN CONVIENT : IL N'A JAMAIS RENONCÉ À SA VIE "LIBERTINE"
Washington, Bruxelles, Paris. Des hôtels américains de standing, des dancings perdus dans la campagne belge, ou encore des garçonnières parisiennes, avenue d'Iéna ou près du métro Charonne. Lorsqu'il était président du Fonds monétaire international (FMI), M. Strauss-Kahn n'a jamais renoncé à sa vie "libertine", a-t-il convenu à nouveau devant les juges lillois, le 26 mars. En marge de ses déplacements officiels étaient organisés de nombreux rendez-vous. Des "déjeuners ou dîners qui parfois avaient des sujets plus intimes", décrit-il. Ou encore des "soirée(s) de couples (...) qui souhaitent avoir une activité sexuelle collective".
Jusque-là, rien d'illégal. Malheureusement pour lui, policiers et magistrats sont désormais persuadés que ces rencontres organisées par le dévoué Fabrice Paszkowski comptaient de nombreuses prostituées. Et que, circonstance aggravante, ces "parties fines" étaient mises sur pied tout exprès pour lui, au gré de ses escales, à Paris ou ailleurs. "On était là essentiellement pour DSK. Les autres on s'en fout", raconte ainsi Estelle, une escort-girl. D'où, à l'issue de ses huit heures d'audition, lundi, la mise en examen de DSK pour "proxénétisme aggravé en bande organisée". Pour les juges, l'ancien patron du FMI n'était pas, quoi qu'il en dise, un invité comme un autre de ces parties échangistes. Il a joué un rôle central dans leur organisation.