Le policier marseillais auteur du tir de lanceur de balles de défense (LBD) qui aurait grièvement blessé Hedi R., 22 ans, en marge des émeutes à Marseille début juillet, a été remis en liberté vendredi 1er septembre, après quarante jours en détention provisoire, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de Pierre Gassend, son avocat. Désormais sous contrôle judiciaire, il a interdiction d’exercer « la profession de fonctionnaire de police », a communiqué la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens.
Le policier « s’est expliqué sur les circonstances de ce tir de LBD, en démontrant qu’il en avait fait l’usage sur le jeune Hedi, alors que celui-ci était en train de lancer un projectile susceptible de menacer l’intégrité de ses collègues », a affirmé M. Gassend, reprenant les explications données par son client, Christophe, devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence début août. « Christophe a estimé avoir fait son devoir dans l’exercice de ses fonctions, dans un contexte de violences urbaines », a-t-il poursuivi.
Le placement en détention provisoire de ce policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille avait provoqué la colère de nombre de ses collègues en France. Cette décision a été considérée comme « incompréhensible et très injuste » par le syndicat de policiers Alliance et, en signe de protestation, des milliers de fonctionnaires de police avaient déposé un arrêt maladie.
« Compte tenu de la pression extrême dans ce dossier, cette remise en liberté ne m’étonne pas », a réagi Jacques-Antoine Preziosi, l’avocat d’Hedi R., dont une partie du crâne a dû être amputée par les chirurgiens après son hospitalisation à la suite du tir de LBD puis son passage à tabac présumé par d’autres policiers : « Hedi est effondré. Il est en plus à l’hôpital pour y subir des examens car son état de santé se dégrade. »
« On va maintenant assister à un déferlement de mensonges entre le tireur et les cogneurs qui vont dire qu’Hedi était menaçant et qu’ils étaient en état de légitime défense. Or les vidéos disent le contraire », a insisté M. Preziosi.
Dans cette affaire Hedi, quatre policiers de la BAC de Marseille ont été mis en examen, pour violences volontaires aggravées commises en réunion, avec usage ou menace d’une arme et par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de leurs fonctions.
A Marseille, le mouvement de grogne des fonctionnaires de police s’est traduit par une baisse sensible du nombre d’affaires jugées cet été, chaque après-midi, devant la chambre des comparutions immédiates. L’activité de cette juridiction, habituée à siéger jusque tard dans la nuit, s’est spectaculairement écroulée au lendemain du placement en détention provisoire du policier de la BAC. De fin juillet à fin août, le nombre de dossiers a chuté de 40 % par rapport à la même période de 2022. Certains jours, le tribunal n’avait pas à juger plus de cinq dossiers, ce qui est très inhabituel. Le 9 août, pas une seule affaire n’était inscrite au rôle, du jamais-vu dans la deuxième ville de France................
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Le policier « s’est expliqué sur les circonstances de ce tir de LBD, en démontrant qu’il en avait fait l’usage sur le jeune Hedi, alors que celui-ci était en train de lancer un projectile susceptible de menacer l’intégrité de ses collègues », a affirmé M. Gassend, reprenant les explications données par son client, Christophe, devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence début août. « Christophe a estimé avoir fait son devoir dans l’exercice de ses fonctions, dans un contexte de violences urbaines », a-t-il poursuivi.
Le placement en détention provisoire de ce policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille avait provoqué la colère de nombre de ses collègues en France. Cette décision a été considérée comme « incompréhensible et très injuste » par le syndicat de policiers Alliance et, en signe de protestation, des milliers de fonctionnaires de police avaient déposé un arrêt maladie.
L’état de santé d’Hedi R. se dégrade, d’après son avocat
« Compte tenu de la pression extrême dans ce dossier, cette remise en liberté ne m’étonne pas », a réagi Jacques-Antoine Preziosi, l’avocat d’Hedi R., dont une partie du crâne a dû être amputée par les chirurgiens après son hospitalisation à la suite du tir de LBD puis son passage à tabac présumé par d’autres policiers : « Hedi est effondré. Il est en plus à l’hôpital pour y subir des examens car son état de santé se dégrade. »
« On va maintenant assister à un déferlement de mensonges entre le tireur et les cogneurs qui vont dire qu’Hedi était menaçant et qu’ils étaient en état de légitime défense. Or les vidéos disent le contraire », a insisté M. Preziosi.
Dans cette affaire Hedi, quatre policiers de la BAC de Marseille ont été mis en examen, pour violences volontaires aggravées commises en réunion, avec usage ou menace d’une arme et par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de leurs fonctions.
Baisse sensible des affaires jugées cet été
Au total, quatre affaires de violences policières présumées ont donné lieu à l’ouverture d’enquêtes à Marseille, dont une a conduit à la mise en examen de trois policiers du RAID à la suite de la mort de Mohamed Bendriss, 27 ans, vraisemblablement touché par un tir de LBD, la même nuit du 1er au 2 juillet lors de laquelle a été grièvement blessé Hedi R.A Marseille, le mouvement de grogne des fonctionnaires de police s’est traduit par une baisse sensible du nombre d’affaires jugées cet été, chaque après-midi, devant la chambre des comparutions immédiates. L’activité de cette juridiction, habituée à siéger jusque tard dans la nuit, s’est spectaculairement écroulée au lendemain du placement en détention provisoire du policier de la BAC. De fin juillet à fin août, le nombre de dossiers a chuté de 40 % par rapport à la même période de 2022. Certains jours, le tribunal n’avait pas à juger plus de cinq dossiers, ce qui est très inhabituel. Le 9 août, pas une seule affaire n’était inscrite au rôle, du jamais-vu dans la deuxième ville de France................

Affaire Hedi R. : le policier marseillais auteur d’un tir de LBD a été remis en liberté
Ce fonctionnaire de police de la brigade anticriminalité de Marseille, mis en examen, avait été placé en détention provisoire. Il est désormais « sous contrôle judiciaire ».
