les talibans décapitent une volleyeuse de l’équipe nationale
En Afghanistan, une joueuse de l’équipe nationale junior, âgée de 16 ans a été assassinée par les talibans.
Elle voulait simplement faire du volley. Mahjabin Hakimi, dont le nom a été modifié pour des raisons de sécurité, était une volleyeuse de l’équipe nationale junior d’Afghanistan. Elle a été
décapitée par les talibans du pays, selon un article de
Independent Persian publié le 19 octobre 2021. Son âge exact n’a pas été révélé, mais selon
Le Parisien, elle avait entre 16 et 17 ans.
"Les talibans ont décapité une de mes joueuses", a déclaré l'entraineuse de l'équipe afghane, Suraya Afzali
dans un entretien au journal du Moyen-Orient Persia Independant repris par les
médias indiens.
Mahjabin Hakimi évoluait dans l’équipe du club municipal de Kaboul. Elle était considérée comme une star nationale après avoir gagné plusieurs trophées locaux. Les photos de l’adolescente martyrisée ont circulé sur les réseaux sociaux en guise de menace. Les talibans, à présent, mettent en garde sa famille et ses proches.
En Afghanistan, la terreur règne
"Elles sont dans le désespoir et la peur. Elles ont été forcées de fuir et vivent dans des endroits inconnus", explique la coach à propos des joueuses de son équipe. Depuis août 2021, l'Afghanistan est sous le joug des talibans. Depuis qu’ils ont pris d’assaut le pays, deux joueuses de l’équipe de féminines de volley ont réussi à quitter l’Afghanistan. Cela fait plusieurs semaines que
les talibans traquent les femmes qui pratiquent du sport. Un climat de terreur sans précédent s’est mis en place. Les maisons des joueuses identifiées sont fouillées dans les moindres détails.
Entre 1996 et 2001, la loi islamique régnait en Afghanistan. Par exemple, les femmes n’avaient pas le droit de sortir sans un chaperon masculin. Elles n’avaient pas accès à l’éducation et ne pouvaient pas aller à l’école. Menacées d’être fouettées ou lapidées si elles étaient accusées d’adultère, les hommes aussi subissaient la violence des talibans : les voleurs avaient les mains coupées, les meurtriers étaient exécutés en public, sans compter les homosexuels qui, eux, étaient assassinés. Aujourd'hui, le retour des talibans dans le pays inquiète profondément et le meurtre de Mahjabin Hakimi alerte au plus haut point.