Agressions sexuelles : ouverture d'une enquête chez les pompiers de paris

Le 27 février 2018, Sandrine M., une pompière de 25 ans, tente de ranimer la victime d'un arrêt cardiaque sur la voie publique. Alors qu'elle effectue un massage prompt à la sauver, la femme sent son supérieur hiérarchique s'agiter dans son dos. Peu importe que la victime soit entre la vie et la mort, le gradé, lui, n'a qu'une idée en tête. Ses mimiques et ses gestes sont sans rapport avec ceux que l'on apprend pour sauver des vies. Et tout à voir avec ce qui pourrait s'apparenter à une attitude inappropriée.
Pour Sandrine M, titularisée en août 2016, c'en est trop. Après avoir alerté sa hiérarchie, la soldate du feu s'est rendue au commissariat de police pour y déposer une plainte. Depuis décembre 2016 qu'elle est affectée à la caserne de Boulogne-Billancourt, des agressions sexuelles, dit-elle aux policiers qui l'entendent le 5 mars 2018, elle en a subi. Dès le 26 décembre 2016, à chaque retour de mission de voie publique, elle est, dit-elle, agressée sexuellement par son supérieur aidé d'un zélé sous-fifre. En juin 2017, alors que la brigade est sur le pont à vendre ses billets de tombola en préparation des festivités du 14 Juillet, le gradé saute sur la jeune femme et tente de l'embrasser par surprise. Elle avait eu la naïveté de croire à la possibilité de pacifier ses relations en acceptant l'invitation à boire un café dans sa chambre.
« Bizutage »
À chacun de leurs méfaits, les auteurs prétextent qu'il s'agit d'un bizutage. Dans la caserne, disent-ils, toutes les filles y sont passées. Les enquêteurs ont reçu pour mission des magistrats de Nanterre de retrouver d'autres éventuelles victimes du duo d'agresseurs. Les deux suspects sont inconnus du fichier de traitement des antécédents judiciaires. La brigade des sapeurs-pompiers de Paris, qui compte près de 8 500 effectifs, couvre la capitale et la petite couronne composée de trois départements : les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis

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