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"Al-Rissala/Le Message" : l’épopée du film qui raconte la vie du prophète Mahomet... sans jamais le montrer
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[QUOTE="magicnanou, post: 17374429, member: 391759"] [HEADING=1]1974. Islam géo-politique sur fond de rivalités arabes[/HEADING] Pour [I]Ar-Risālah,[/I] Mustapha Al-Akkad a d’emblée voulu faire participer les théologiens d’Al-Azhar à l’écriture et la production du film. Impliquer Al-Azhar plutôt que de subir les foudres de sa censure ? Le scénario original du film, écrit par Harry Craig, est scrupuleusement corrigé par les savants de l’université égyptienne, avec la collaboration des grands écrivains de l’époque, dont Tawfiq al-Hakim, le pionnier du roman arabe que l’on considère comme le Balzac égyptien. Néanmoins, l’incroyable histoire du tournage tumultueux de ce film nous enseigne que les rivalités politiques interarabes ont joué un rôle au moins aussi important que les "recommandations" des exégètes d’Al-Azhar. Ainsi, quand Hassan II, le roi du Maroc, prit la décision d’accueillir l’équipe d’[I]Ar-Risālah,[/I] il en profita pour rappeler au reste du monde musulman sa qualité de "[I]Commandeur des croyants"[/I] et de "[I]descendant du Prophète"[/I]. Médiatisé à grands renforts par le royaume chérifien, le tournage du film de Mustapha Al-Akkad, dans ses deux version arabe et anglaise, démarre le 16 avril 1974 dans un petit village l’Atlas marocain, Aït Bouchent, à quinze kilomètres de Marrakech. Coup de théâtre, à peine quelques semaines après le premier tour de manivelle, le roi Hassan II ordonne l’arrêt du tournage sous la pression de l’Arabie Saoudite qui, elle, ne veut pas entendre parler du film et déploie tous ses efforts pour faire capoter le projet, toute représentation étant proscrite par l’islam rigoriste des Wahhabites. En tant que gardienne des lieux saints de l’islam, l’Arabie des Saoud n’entend pas laisser à Al-Azhar le monopole de décider de ce qui est licite ou pas. Or, à ce moment-là, le roi du Maroc est en conflit avec l’Algérie du président Houari Boumediène au sujet du Sahara occidental fraîchement libéré par les Espagnols. Hassan II a plus que jamais besoin de l’appui de l’Arabie Saoudite pour récupérer "son" Sahara … Le roi conclut alors un marché avec Mustapha Al-Akkad : tout en continuant à financer secrètement une partie de la production du film, il invite l’équipe à terminer le tournage dans le désert de la Libye révolutionnaire du colonel Khadafi. A cette époque, et après avoir échoué à fédérer les mouvements anti-capitalistes et anti-colonialistes de la planète, Mouammar Khadafi caresse le rêve de devenir le grand guide des musulmans enfin réunis sous son commandement. Accueillir dans son pays le tournage de ce film-évènement à la gloire du Prophète est effectivement une belle opportunité pour marquer les esprits des musulmans du monde entier. Quant au Koweït, l’autre coproducteur du film, s’impliquer dans la production d'[I]Ar-Risālah[/I] était une manière de s’affranchir du puissant voisin saoudien. [HEADING=1]Black lives matters in Mekka[/HEADING] Autre anecdote révélatrice : quand Mustapha Al-Akkad a cherché des financements à Hollywood, il reçut une offre inattendue. Les leaders des [I]Black Muslims[/I] lui ont proposé d’engager la star afro-américaine du ring, Mohammed Ali (Cassius Clay), pour jouer le rôle de Bilal Ibn Rabah Al Habbashi, un des premiers compagnons du prophète. Bilal, le meilleur ami de Mahomet, Bilal le premier muezzin de l’islam, Bilal le premier musulman d'ascendance africaine, l’esclave affranchi par le Prophète ! L’idée était belle mais Mustapha El-Akkad déclina l’offre arguant qu’une star de l’envergure du champion de boxe "[I]risquait que détourner l’attention du public du vrai sujet qu’est l’histoire du prophète Mohammed"[/I]. [/QUOTE]
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