Alerte ! Scandale du sésame contaminé

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Contaminés par un pesticide, de nombreux produits contenant du sésame retirés de la vente​

Des dizaines de marques référencées en grandes surfaces ont dû rappeler des produits contenant des graines de sésame. On vous dit pourquoi les consommer présenterait un danger.

Des dizaines de marques référencées en grandes surfaces ont dû rappeler des produits contenant des graines de sésame. On vous dit pourquoi les consommer présenterait un danger.

Plusieurs dizaines de produits contenant des graines de sésame ont fait l'objet d'un rappel. Ils ont été contaminés par une substance cancérogène.

Plusieurs dizaines de produits contenant des graines de sésame ont fait l’objet d’un rappel. Ils ont été contaminés par une substance cancérogène. (©Adobe Stock)

Du houmous, des biscuits, du chocolat, des bagels, du pain, de la brioche… Plusieurs dizaines de produits contenant des graines de sésame contaminées par un pesticide cancérogène font l’objet d’un rappel.
Ils ont été retirés de la vente dans 25 pays de l’Union européenne.
Ces aliments, conventionnels ou biologiques, sont vendus en grande distribution ou dans des magasins spécialisés. Des grandes enseignes comme Monoprix, Auchan, Leader Price, Lidl, Carrefour, Casino, Intermarché, Cora ou encore Franprix sont touchées. Plus de 400 rappels ont été répertoriés.
Contactée par Actu.fr, la Commission européenne indique que « 34 lots représentant un total de 268 453 kilos de graines de sésame sont concernés à ce jour ».
 

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Teneur dangereuse en oxyde d’éthylène​

La raison ? Selon la Commission européenne, ces produits retirés de la vente ont une teneur supérieure à la limite réglementaire en oxyde d’éthylène, un gaz incolore particulièrement utilisé dans l’industrie chimique.
Ce produit phytosanitaire est autorisé dans l’Union européenne pour la stérilisation de matériel médical, mais interdit pour tout autre usage.
Or, dans certains pays extérieurs à l’Union européenne, il est possible de l’utiliser pour stériliser des herbes ou des graines, notamment de sésame. Pour autant, il est possible d’importer ces produits traités, à condition de ne pas dépasser une certaine teneur en oxyde d’éthylène.

Teneur mille fois supérieure à la limite maximale​

La potentielle dangerosité de ces graines de sésame, importées d’Inde, a été notifié à la Commission par le Rapid Alert System for Food and Feed (RASSF), un système d’alerte qui signale les problèmes relatifs aux produits agroalimentaires dans l’Union européenne.

Dans son règlement d’exécution sur les graines de sésame, la Commission européenne révèle que les teneurs en oxyde d’éthylène des produits contrôlés étaient plus de mille fois supérieurs à la limite maximale de résidus de 0,05 mg/kg applicable à l’oxyde d’éthylène, conformément au règlement (CE) no 396/2005 du Parlement européen et du Conseil.

Risque grave pour la santé humaine​

« De tels niveaux de contamination représentent un risque grave pour la santé humaine », pointe la Commission européenne dans son règlement d’exécution datant du 22 octobre 2020.

La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), qui a publié l’avis de rappel, indique à Actu.fr que « l’oxyde d’éthylène est une substance classée comme agent cancérogène par le Centre international de recherche sur le cancer et qu’il convient de limiter au maximum l’exposition des consommateurs à ce type de substances ».

Elle précise également, qu’ « à ce stade, les autorités n’ont pas connaissance de signalement d’intoxication de consommateur à l’oxyde d’éthylène dans le cadre de la gestion de l’alerte ».

Depuis ce signalement, un renforcement des contrôles d’analyses aux frontières a été opéré pour détecter la présence de résidus de pesticides sur les graines de sésame originaires d’Inde.

Inquiétude des internautes​

Face aux multiples alertes, certains internautes s’inquiètent, notamment sur Twitter.

Interpellée par un consommateur, l’entreprise Picard, qui commercialise certains des produits concernés, s’est voulue rassurante : « Il n’y a pas de risque pour la santé lors d’une consommation ponctuelle à faible dose. Nos produits contiennent un faible pourcentage de sésame. »

Investigations en cours sur l’origine de la contamination​

Le ministère de l’Economie indique que des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination.

La liste des produits contaminés est à retrouver sur le site du ministère de l’Economie.

Les consommateurs sont invités à consulter cette liste pour vérifier s’ils détiennent un des produits concernés par le rappel. Ils ne doivent pas être consommés et rapportés au point de vente pour remboursement.

Vous pouvez aussi directement les retrouver dans ce tableau :


Suite et source

 

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Graines de sésame : nouvel exemple de la naïveté des autorités au sujet des importations de denrées alimentaires​


Graines de sésame : nouvel exemple de la naïveté des autorités au sujet des importations de denrées alimentaires



Rapport d’information de M. Laurent DUPLOMB, fait au nom de la commission des affaires économiques
n° 368 (2020-2021) – 17 février 2021

Depuis le mois de septembre 2020, des milliers de produits à base de graines de sésame importées font l’objet de procédures de retraits et de rappels compte tenu de la détection de résidus d’oxyde d’éthylène, substance active interdite au sein de l’Union européenne depuis 1991 en usage pesticide et 2011 en usage biocide.

Les causes de cette alerte font apparaître des défaillances dans les contrôles des autorités douanières sur les denrées alimentaires.


Tout se passe comme si les autorités considéraient qu’une fois que le produit a été interdit en Europe, il ne pouvait plus se trouver dans les assiettes des consommateurs. Ce nouvel exemple montre que toute interdiction d’une substance active au niveau européen ou français devrait s’accompagner, systématiquement, d’un renforcement des contrôles officiels aux importations.

En outre, si les procédures de retraits et de rappels se sont globalement bien déroulées, plusieurs pistes d’amélioration peuvent être explorées.


LES FAITS : UNE ALERTE D’UNE AMPLEUR INÉDITE​


Le 9 septembre 2020, un opérateur européen détecte que des graines de sésame importées d’Inde comportent des résidus d’oxyde d’éthylène, une substance active, classée cancérogène, mutagène et reprotoxique, interdite pour les usages alimentaires dans l’Union européenne depuis 1991 comme pesticide et depuis 2011 comme biocide (1) . Ces contrôles ont fait état de teneurs très largement supérieures à la limite maximale de résidus (LMR) de 0,05 mg/kg autorisée au niveau européen, allant jusqu’à 186 mg/kg, soit 3 700 fois plus que le plafond autorisé. Des cas, contrôlés par les autorités françaises, font état de prélèvements constatant des résidus pour 50 mg/kg, soit près de 1 000 fois la LMR autorisée et 5 000 fois la LMR maximale pour les produits issus de l’agriculture biologique.

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L’Inde étant le principal fournisseur de sésame pour le continent européen (il pèse par exemple pour 60 % des approvisionnements français), et les graines concernées étant le plus souvent disséminées en petites quantités dans de très nombreux produits (houmous, pains, huiles, biscuits, ..), l’alerte a rapidement été étendue à un nombre très important de produits. Elle concerne tous les types de production, y compris les aliments issus de l’agriculture biologique. Pour un haut fonctionnaire européen, « la crise actuelle va bien au-delà de la crise du fipronil de 2017 en matière de notifications ». L’alerte se poursuit et le nombre de lots anormaux devrait continuer de croître ces prochaines semaines. Toutefois, cette alerte sanitaire, dont l’ampleur est en tout point exceptionnelle, n’a pas eu, à ce stade, à la connaissance du rapporteur, de répercussions constatées par les centres anti-poisons.

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L’enquête est en cours :


les contaminations sont anciennes, des lots datant de 2018 ayant été concernés par l’alerte. Il est à craindre que ces pratiques soient plus anciennes encore ;


elles étaient fréquentes mais non systématiques : les résultats des laboratoires ne font pas état d’anomalies systématiques, mais plutôt d’un taux de non-conformité proche de 50 % sur les lots indiens ;


le phénomène ne provient pas que de l’Inde : des lots de graines de sésame en provenance du Vietnam, de Chine ou de Jordanie ont révélé des teneurs en oxyde d’éthylène supérieures à la LMR. La base d’alerte européenne fait état de notifications sur des graines de sésame d’autres pays, notamment le Burkina Faso, de l’Éthiopie, de Bolivie et du Paraguay ;


le problème n’est pas circonscrit aux seules graines de sésame : des résidus d’oxyde d’éthylène ont été retrouvés dans de l’amarante issue de l’agriculture biologique, des mélanges d’épices indiens (avec des taux supérieurs à 18 fois la LMR) ou du psyllium biologique (à hauteur de 240 fois la LMR). Des échalotes séchées indiennes sont également concernées, laissant craindre des alertes à venir sur d’autres produits comme les herbes et épices. Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer la présence d’oxyde d’éthylène ou de son métabolite dans les contrôles, notamment celle d’un traitement préventif par fumigation désinfectante afin de réduire d’autres risques (présence de salmonelles) ou celle d’un usage du produit en tant que pesticide au stade de la production. Seule une enquête approfondie pourra en déterminer les causes.


DES CONTRÔLES INSUFFISANTS SUR LES DENRÉES IMPORTÉES​


Cette alerte, pour l’instant circonscrite à des denrées secondaires dans l’alimentation des consommateurs, doit servir d’avertissement. Elle démontre la nécessité de renforcer considérablement l’ampleur des contrôles sur les denrées alimentaires importées au sein de l’Union européenne. Tout se passe comme si les autorités considéraient qu’une fois que le produit a été interdit en Europe, il ne pouvait plus se trouver dans les assiettes des consommateurs. Toute interdiction d’une substance active au niveau européen ou français doit s’accompagner, automatiquement, d’un renforcement des contrôles officiels aux importations.


En l’espèce, les graines de sésame n’ont par exemple pas été contrôlées sur le risque d’oxyde d’éthylène, cette substance n’étant même pas incluse dans l’analyse multirésidus effectuée par les laboratoires officiels, alors qu’il a été constaté, historiquement, que les denrées indiennes pouvaient être exposées à un risque accru de présence de résidus de pesticides.
 

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Au-delà de cette question, les contrôles sont défaillants pour plusieurs raisons :


1​

Les contrôles officiels reposent trop peu sur des contrôles aléatoires : les contrôles sur les denrées végétales importées sont centrés aujourd’hui sur une matrice d’analyse de risques, identifiant les denrées exposées à un risque en fonction de leur origine. Cette liste publique engendre des risques de contournements ;


2​

Certaines substances interdites ne sont plus contrôlées fréquemment. L’Union européenne recense 1 498 substances actives et en interdit 907. Si le plan de contrôle européen, décliné par les États membres, ne prévoit que 176 substances à analyser, la France va plus loin en analysant, dans ses contrôles de résidus de pesticides, 568 substances. Au regard des 1 498 substances à contrôler, cela signifie tout de même que plus de 900 substances actives ne sont presque jamais contrôlées par les autorités sanitaires aujourd’hui ;


3​

Le nombre de contrôles aléatoires est insuffisant faute d’un budget adapté aux enjeux de sécurité sanitaire : les moyens mis en œuvre en France pour ces contrôles font état d’un ratio de seulement 50 centimes d’euro de contrôles pour 1 000 euros de denrées importées.


« La philosophie du système européen repose sur une confiance candide en ses partenaires commerciaux. […] Or la confiance n’induit pas forcément la naïveté. Au contraire, le système serait plus robuste avec des contrôles aux importations largement accrus. »

Laurent Duplomb, rapporteur

Des contrôles dysfonctionnels sur les denrées alimentaires importées entraînent pourtant :


• Des risques sanitaires pour les consommateurs, accentués par une dépendance accrue aux denrées importées et par de nouvelles tendances de consommation qui conduisent à l’utilisation croissante de denrées dont la production est inexistante au sein de l’Union européenne. En parallèle, la multiplication de la signature des accords de libre-échange par l’Union européenne entraînera, mécaniquement, un accroissement supplémentaire des flux. Surtout, il est incompréhensible pour les consommateurs de constater qu’une substance active est interdite au niveau européen, tout en étant nullement assuré de ne pas en trouver des résidus dans les produits importés ;


• Une pénalisation économique des transformateurs : la réglementation européenne transférant la charge des contrôles sur les opérateurs de la chaîne alimentaire, plus il y a d’accords de libre échange et de substances interdites en Europe, plus les opérateurs auront la charge de les contrôler via des autocontrôles et plus ils devront assumer le risque de faire face à une alerte sanitaire. Tant que l’Union européenne n’assumera pas sa part du travail en renforçant ses contrôles, cela accentuera leur déficit de compétitivité et accroîtra, mécaniquement, la fragilité du tissu agroalimentaire européen et, partant, la sécurité alimentaire du continent ;


• Une concurrence déloyale pour les agriculteurs : si les exploitations agricoles européennes modifient leurs pratiques culturales pour se conformer à de nouvelles réglementations, elles attendent qu’en échange des contrôles accrus soient réalisés sur les denrées importées afin de s’assurer que ces mêmes réglementations soient respectées.


« Augmenter la pression normative sur les exploitations européennes sans accroître la pression des contrôles sur les denrées alimentaires importées, c’est saper la compétitivité de l’agriculture européenne tout en promouvant un modèle de production étranger qui ne respecte pas les normes minimales requises en Europe. »

Laurent Duplomb, rapporteur

L’Union européenne n’étant déjà pas capable de garantir que les végétaux entrant sur son territoire ne contiennent pas des résidus de pesticides interdits, elle est loin de pouvoir s’assurer que les denrées alimentaires, d’origine animale ou végétale, aient été produites avec les mêmes normes de production requises au niveau européen. Sans contrôles, les garanties obtenues lors de la signature d’accords de libre-échange sont dès lors ineffectives.

Suite et source

 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice

macarons

On dit leviOsa pas leviosAaa
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Pfff yen a marre même en mangeant des graines de sésame tu mets ta santé en danger on sait plus quoi consommer ça devient effrayant cette course au profit a nimporte quel prix.
 

tizniti

Soyons sérieux .
Zut, j’en avais acheté il y a quelques jours, pour un test, et il est dans la liste : le sésame entier blond de la marque Markal.
Je suis allergique aux grains de sésame.
C'est une allergie handicapant car elle m'empêche de consommer tous les produits contenant les grains de sésame.
Donc, je suis vacciné et protégé.
J'arrête de lire le thread. :D
 

Hibou57

Comme-même (tm)
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Les premières alertes ont été lancées plusieurs mois avant Février 2021, en Septembre 2020. Et ce ne sont pas 270 tonnes qui auront été concernés, mais presque 5 600 tonnes. Rien que pour la première alerte, lancée depuis la Belgique, c’est un chargement de 300 tonnes qui a dut être immobilisé.

 

Hibou57

Comme-même (tm)
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J’ai acheté 2 kg aujourd’hui,,, je vais vérifier demain s’ils font partie de la liste 🤞
Si ’est aujourd’hui, ça doit être bon, comme tous les lots contaminés ont dut être rappelés depuis le temps, à moins que certains commerçants n’aient pas renvoyé ce qu’ils auraient dut.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
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Les sésame contaminé avec le désinfectant, provenait surtout d’Inde. Ironiquement, le sésame bio était plus contaminé que le non‑bio.

La présence de cette molécule n’est habituellement pas testée, parce qu’interdite depuis longtemps. Il en existe plusieurs centaines d’autres dans le même cas, dont la présence n’est pas testée non‑plus.

Dans les années précédentes, s’était posée le problème de la présence de salmonelles dans des grains de sésame importés d’Inde. Il est possible que ce soit pour résoudre le problème de la salmonelle que les exportateurs l’ont remplacé par un autre problème en utilisant ce désinfectant interdit.

C’est quand‑même un problème d’importer depuis des régions qui n’ont pas les mêmes règles sanitaires que la région importatrice.
 
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Rappel général de dinde et de canard chez la plupart des distributeurs


Ce rappel concerne deux plats cuisinés de la marque ”La cuisine d’Océane”, vendus notamment chez Leclerc, Intermarché, Auchan, Carrefour ou Monoprix.​

Attention si vous avez acheté dernièrement des plats préparés dans la grande distribution. Le site rappel.conso.gouv.fr annonce que deux plats cuisinés de la marque “La Cuisine d’Océane” sont rappelés en raison de la “présence d'oxyde d'éthylène à une teneur supérieure à la limite maximale autorisée dans le curcuma entrant en quantité très faible dans la composition du produit fini”.
Ces produits ont été vendus dans toute la France chez Auchan, Monoprix, Cora, Système U, les magasins du groupe Les Mousquetaires (Intermarché, Netto…) ou Leclerc. Il s’agit d’un parmentier de canard (300 grammes), vendu depuis le 17 mars dernier avec le code-barre 3188720003673 : les lots 2102268805 (Date de durabilité minimale 26/02/20223) et 2103098098 (Date de durabilité minimale 09/03/2022) sont concernés par ce rappel. Même chose pour un plat de dinde rôtie aux petits légumes (300 grammes), vendu depuis le 11 mars, avec le code-barre 3188720601152 : le lot 2103010931 (Date de durabilité minimale 01/03/2022) est concerné ici.

Les personnes ayant acheté ces produits sont invitées à ne pas les consommer et à les ramener où elles les ont achetés pour se faire rembourser. Il n’est pas précisé quels possibles risques pour la santé sont encourus par les personnes ayant consommé ces produits. La date de la fin de la procédure de rappel a été fixée au 7 juin prochain. L'oxyde d'éthylène est un gaz utilisé par l’industrie chimique comme pesticide. Le centre international de recherche sur le cancer le classe depuis 1994 parmi les agents cancérigènes pour l’homme. En début d’année, plus de 1.000 produits avec des graines de sésame de l'oxyde d'éthylène avaient été retirés des rayons en France.

 

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Révélations. Oxyde d’éthylène dans nos aliments : la situation empire, alerte foodwatch​


Des produits non-conformes contenant des ingrédients traités illégalement à l’oxyde d’éthylène - un désinfectant cancérogène, mutagène et reprotoxique interdit en Europe - pourraient continuer d’être vendus sans que les consommateurs n’en soient informés, révèle foodwatch. Alors que la France applique le principe de précaution qui a mené au retrait-rappel de plus de 6.200 références depuis septembre 2020 - du sésame aux glaces en passant par le poivre, gingembre, échalotes, café, etc. -, cela n’est pas le cas de tous les Etats membres ; certains n’ayant pas du tout rappelé les produits. C’est le chaos à l’échelle européenne. Une réunion tenue ce mardi 29 juin à la Commission devait tenter d’harmoniser les réponses à ce nouveau scandale alimentaire. D’après plusieurs documents que foodwatch a pu consulter, la Commission et les Etats membres envisagent sérieusement un assouplissement des rappels en laissant s’écouler sur le marché européen des produits traités illégalement à l’oxyde d’éthylène, mais pour lesquels les opérateurs n’ont pas pu mesurer cette contamination lorsqu’elle est en-dessous du seuil détectable (0,02mg/kg, pour les produits fabriqués avant le 14 juin 2021). Pour foodwatch, ce prétexte est inacceptable. L’organisation a d’ailleurs interpellé hier par courrier la Commission européenne et Bercy. Car les aliments dont la traçabilité montre qu’ils ont été traités par cette substance illégale violent clairement la réglementation européenne sur la sécurité sanitaire (UE 178/2002). Cette possibilité de ne pas rappeler les produits potentiellement concernés a d’ores et déjà été communiquée par Bercy aux opérateurs. Et ce n’est malheureusement pas tout : la farine de caroube et la gomme de guar, concernées par cette contamination, sont utilisées comme épaississants dans de nombreux laits infantiles anti-régurgitation. La vérification des fournisseurs chez les fabricants serait en cours. foodwatch demande une information transparente et rapide à l’attention des consommateurs et le rappel de tout produit dont la traçabilité montrerait qu’il est concerné.

Paris, le 29 juin 2021.
L’organisation européenne de défense des consommateurs, foodwatch, est plus que jamais dans son rôle de « watchdog » (chien de garde). Elle révèle aujourd’hui que les discussions à Bruxelles pour harmoniser la gestion de la crise de l’oxyde d’éthylène risquent de créer un dangereux précédent. Comme certains pays européens n’ont pas procédé aux retraits et rappels des aliments contenant un ingrédient traité à l’oxyde d’éthylène, une substance pourtant interdite, la Commission européenne et les Etats membres s’apprêteraient à adopter le plus petit dénominateur commun et à considérer qu'il est finalement acceptable que ces produits non-conformes continuent à être commercialisés dans l’UE.

Pour foodwatch, ces produits non-conformes violent clairement les articles 11 et 14 sur la sécurité des denrées alimentaires du règlement européen 178/2002. L’organisation l’a fait savoir dans deux courriers envoyés lundi 28 juin à la Commission européenne et à Bercy.

Suite et source
 
Il y a une liste des produits rappelés, va sur le lien.


Oui j'ai vu il y a 4 sachets, mais cette liste est elle vraiment exhaustive ? lorsque l'on sait que les grandes marques ne sont que des emballages de sous marques bien moins prestigieuses que l'ont retrouve chez les hard discounters et chez les épiciers "arabes", sous marques qui sont distribuées sous des dizaines voire centaine d'autres appellations.... cela met qiund même un sacré doute....enfin perso chez nous tout va aller à la poubelle..c'est dommage quand même
 

Esperluette

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Oui j'ai vu il y a 4 sachets, mais cette liste est elle vraiment exhaustive ? lorsque l'on sait que les grandes marques ne sont que des emballages de sous marques bien moins prestigieuses que l'ont retrouve chez les hard discounters et chez les épiciers "arabes", sous marques qui sont distribuées sous des dizaines voire centaine d'autres appellations.... cela met qiund même un sacré doute....enfin perso chez nous tout va aller à la poubelle..c'est dommage quand même

C'est plus prudent.
 

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Oxyde d’éthylène : les rappels de produits alimentaires continuent, le scandale s’amplifie​


Après la mobilisation de l’ONG Foodwatch au niveau européen, aucune trace du fongicide n’est tolérée dans les produits alimentaires. Plus de 9 000 références de produits non conformes sont en rappel. La liste s’allonge
Un petit inventaire de vos placards et de vos congélateurs s’impose encore. Des centaines de glaces, du sucre, des biscuits, des chocolats et autres céréales figurent parmi les quelque 9 300 lots identifiés par la Répression des fraudes, présentant des traces d’oxyde d’éthylène, un insecticide interdit en Europe.

« C’est assez fou la quantité de produits non conformes qui ont été commercialisés. Cela fait certainement des années que l’on consomme des produits exposés à l’oxyde d’éthylène » commente Ingrid Kragl de l’ONG Foodwatch. « Depuis l’alerte en septembre 2020, c’est un véritable scandale sanitaire. »

Tolérance zéro​

Tout a commencé par un lot de sésame contenant de l’oxyde d’éthylène détecté en Belgique. La France est le seul pays à avoir rapidement appliqué le principe de précaution en retirant tous les produits concernés. « Mais il n’y a aucune obligation d’analyse pour les fabricants » souligne l’ONG. « Les opérateurs nous disent « c’est un produit interdit donc on ne vérifiait pas… » Beaucoup ont attendu que les autorités nationales ou européennes les contactent directement, sans suspendre leurs productions. » D’où l’ampleur de la crise actuelle, encore plus importante que le scandale des œufs contaminés à l’insecticide Fipronil en 2017.

Devant la liste des produits rappelés qui n’en finit pas de s’allonger, des états-membres ont plaidé pour suspendre les rappels de denrées alimentaires. Mais les ONG, dont Foodwatch, se sont mobilisées et la Commission a fini par trancher : aucune trace d’oxyde d’éthylène n’est tolérée et les produits doivent être retirés. « On en revient toujours aux mêmes problématiques : les autorités manquent de moyens et des opérateurs sont prêts à profiter du système. La réglementation existe pour protéger les consommateurs. »

Améliorer l’information et la traçabilité​

Mais comment faire pour bien les informer ? Sont concernées plusieurs catégories de produits, de consommation très courante, de marques distributeurs ou de grands groupes, et pourtant, les consommateurs ne sont pas au courant. Dans les supermarchés, des rayons sont vides mais sans explication. « Les supermarchés affichent les rappels de glaces au rayon poisson… Si les consommateurs ne vont pas chercher l’information, ils ne peuvent pas deviner que les glaces ou les pâtes qu’ils ont dans leur frigo ou leurs placards ne doivent pas être consommées. La liste de la Répression des fraudes est indigeste. » Et rien n’oblige les fabricants à mentionner ces rappels sur leur site web.

La traçabilité inscrite dans la réglementation ne semble plus suffire. « Depuis la vache folle, cette obligation pèse sur les opérateurs mais visiblement, cela ne fonctionne pas. On se rend bien compte qu’elle n’est pas prise au sérieux » regrette Ingrid Kragl. « Aucune sanction ne les attend à la sortie, mais la loi est là, elle doit être pleinement appliquée. Il faut espérer qu’au moins tous les retraits nécessaires sont bien effectués. On ne peut pas jouer avec la santé des consommateurs. »

 
A

AncienMembre

Non connecté
C'est en partir là faute des consommateurs que ces dérives existent........

A trop vouloir des produits parfaits......

Que les cultures soient visé par des insectes c'est tout à fait normal......briser cela n'a pas de sens. D'ailleurs je préfère une pomme avec un ver dedans qu'une pomme toute lisse brillante et sans goût.....
 

Hibou57

Comme-même (tm)
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C'est en partir là faute des consommateurs que ces dérives existent........

A trop vouloir des produits parfaits......

Que les cultures soient visé par des insectes c'est tout à fait normal......briser cela n'a pas de sens. D'ailleurs je préfère une pomme avec un ver dedans qu'une pomme toute lisse brillante et sans goût.....
Les insectes et les larves ne posent généralement pas de problème, en effet. Ce qui est le plus dangereux, ce sont certains champignons (chercher mycotoxines, sur le web).

Certaines larves dégradent nettement la qualités des produits, mais quand c’est le cas, elles anéantissent les produits entièrement, alors il est peu probable que quelqu’un veuille le consommer. C’est le cas des bruches avec les pois ou les haricots (en grains). En plus ne ne laisser du grain, qu’une enveloppe, quand elles ne détruise pas tout le grain, elles y laissent de l’acide urique, qui est toxique. Je me demande si c’est le cas aussi ou pas, des larves qui squattent les prunes et quelques fois certaines mirabelles. Mais à part cet exemple (il y en a peut‑être un ou deux autres), généralement les larves ne laissent pas de résidus toxique. Je crois qu’il y encore le cas des larves de drosophiles, qui peuvent être contaminées par des virus ou des bactéries, mais c’est en théorie, je ne sais même pas si ça a déjà posé des problèmes en pratique.

Pour les champignons, c’est une autre histoire, les cas d’intoxication ne sont pas rares. Les grosses productions y sont plus vulnérables que les petites productions, à cause des volumes de stockage, qui favorisent la prolifération de ces moisissures.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
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En parlant d’insectes, deux fois j’ai trouvé des nymphes de papillon dans un paquet de semoule d’orge et une fois, des charançons dans un sac de semoule de blé dur. J’ai jeté, c’est tout. Mieux vaut ce genre d’anecdote peu fréquente, que du détergeant qu’on ne peut ni déceler ni retirer.
 

Esperluette

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Auchan, Carrefour, E.Leclerc, Système U : plus de 10.000 aliments contaminés par l’oxyde d’éthylène​


Au fil des mois, le nombre d‘aliments contaminés par l‘«oxyde d’éthylène», un pesticide cancérigène, ne cesse d’augmenter. Désormais, plus de 10.000 références traditionnellement vendues dans les grandes surfaces sont identifiées. Pour éviter les achats inutiles, il est donc préférable de consulter la liste des produits rappelés avant de faire ses courses.

La liste des aliments visés par un rappel de la Répression des fraudes, car leur teneur en oxyde d’éthylène est supérieure à la limite autorisée, compte désormais plus de 10.000 références. Il s’agit d’un gaz utilisé par l’industrie chimique comme pesticide interdit en Europe, qui est classé depuis 1994 parmi les agents cancérigènes pour l’homme par le Circ (Centre international de recherche sur le cancer).

Si la fraude a été mise à jour avec des graines de sésame d’Inde, les alertes portant sur des aliments contaminés par cette substance toxique s’étendent à une multitude de produits, bios ou pas, vendus par des grandes marques (Auchan, Bioccop, Bjorg, Bongran, Carrefour, Casino, De Kroes, Ducros, Extrême, Franprix, Leader Price, Leclerc, Ma vie sans gluten, Pasquier, Picard, Superdiet, Système U, U Bio, Wasa...).

Glaces, café, pain, plats préparés...Ne consommez pas les produits visés par les rappels​

La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) recommande aux personnes qui détiendraient les produits contaminés de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés aux fins de remboursement.

Elle invite également les consommateurs à consulter la liste des aliments concernés par le rappel, régulièrement mise à jour. Au 13 août 2021, la barre des 10.000 références a désormais été franchie. Sont visés :

  • les biscottes ;
  • les biscuits apéritifs et salés ;
  • les biscuits sucrés ;
  • les burgers ;
  • les céréales ;
  • les compléments alimentaires ;
  • les confiseries et chocolats ;
  • les desserts ;
  • les épices ;
  • les farines et aides culinaires ;
  • les fromages ;
  • les fromages et préparations laitières ;
  • les glaces et sorbets ;
  • les graines ;
  • les houmous et tartinables ;
  • les huiles et sauces ;
  • les pains ;
  • les plats préparés ;
  • les tahin et purées sésame ;
  • les thés et cafés ;
  • les autres produits apéritifs ;
  • les autres types de produits.

Un retrait imposé à tous les pays européens​

Si au nom du principe de précaution, la France a procédé au retrait des ventes des aliments contaminés depuis l’automne 2020, l’ONG foodwatch a alerté par courrier la Commission sur le non-respect de la réglementation par plusieurs États européens.

Alertée par l’organisation, la Commission européenne a décidé le 16 juillet 2021 que les produits contaminés à l’oxyde d’éthylène (pesticide cancérogène, mutagène et reprotoxique interdit en Europe), y compris ceux contenant de la caroube (E410), devront tous être retirés du marché européen.

 
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