En Algérie, il est plus difficile de ne pas jeûner que de faire le ramadan

HeySunshine

💃🏻
VIB
Ils sont jeunes et refusent de se plier au mois de carême, dont ils pensent qu’il est plus dicté par l’habitude que par des motivations religieuses.

D’abord, Anis avait donné rendez-vous au siège d’un parti politique sur les hauteurs d’Alger. Là-bas, à l’heure du déjeuner, sympathisants et militants ont l’habitude de se retrouver dans une pièce aux fenêtres opaques pour partager gueuleton et cigarettes. Même en cette période de ramadan.

Finalement, ce parti progressiste a refusé d’accueillir le groupe d’amis le temps d’une interview : les responsables auraient été prévenus trop tard. Après avoir marché quelques kilomètres vers le centre-ville sous un soleil hostile, la bande de copains se pose dans un recoin du parc de la Liberté, à l’abri des regards et des oreilles, pour évoquer les raisons qui les ont poussés à ne plus suivre le rituel du ramadan pourtant sacré chez les musulmans. « J’aurais aimé vous inviter à boire un café pour échanger sur le sujet », se confond en excuses le jeune homme de 20 ans. Mais, en ce mois de carême, restaurants et bars de la capitale sont fermés toute la journée.

« Hors la foi »
Perfecto sur les épaules, pendentif en forme de marteau de Thor autour du cou, cet étudiant en informatique, qui se dit athée, ne jeûne pas. « Même mes parents ne savent pas pourquoi ils font ramadan : ils jeûnent par habitude. Ah, si, ma mère le fait pour maigrir. » Rire général. Ce fan du groupe de metal néerlandais Carach Angren vit dans une cité HLM de Dely Brahim, dans la banlieue ouest d’Alger, où désormais le voisinage sait qu’il est « hors la foi ». « Au début, j’ai eu des problèmes, j’ai dû mentir, prétexter que j’étais malade. J’aurais tellement préféré leur dire : Je vous emmerde, et je fais ce que je veux »,lance-t-il.


Anis ne supporte plus le poids des traditions et la pression sociale qui étouffent une partie des Algériens. « J’ai découvert que la majorité des jeunes de mon quartier ne faisait pas ramadan. Mais ils ne le montrent pas », assure-t-il. Dans son monde, les non-jeûneurs se cachent pour manger : voiture, toilettes, hall d’immeuble… Jamais dans la rue en public. « Cela vaut mieux ainsi, parce que c’est dangereux », souffle-t-il en rappelant que le 11 mai des étudiants ont été violemment agressés dans l’enceinte du campus de Bouzareah, au nord-ouest d’Alger, après avoir été surpris en train de casser la croûte. « Moi aussi j’en suis venu plusieurs fois aux mains », raconte posément Nazim, 22 ans, étudiant en informatique qui habite dans une cité de Bordj Al-Kiffan, à l’est de la capitale. « Mais moi, je ne me cache pas, assure le garçon aux cheveux longs, dégaine de geek. Je sens la frustration des autres jeunes, leur manque de liberté. Ils sont musulmans par héritage sans avoir la possibilité d’interroger les bases de leurs convictions. »

« C’est de l’hypocrisie »
, enchaîne Mehdi, la gorge sèche. Le trentenaire rêve de siffler sa bouteille d’eau d’une traite. Ouvrier en bâtiment sans travail depuis plusieurs jours, il est anarchiste jusqu’au bout des poils de sa barbe taillée façon hipster. « Je suis pour la liberté », affirme-t-il sobrement. Alors, jeûner ou pas est un problème qui, à ses yeux, ne devrait même pas se poser, estime-t-il en regrettant que « la spiritualité soit devenue une pratique mécanique ». « Ainsi, si je ne jeûne pas, on dit que je suis une mauvaise personne. Que je combats l’islam. Si on me voit boire, les gens vont avoir peur de moi, penser que je suis différent, que c’est une provocation, que je vais ruiner la société. C’est un problème psychologique », s’emporte-t-il.

Pour ce groupe de copains, le ramadan n’a donc rien de « sacré ». « On voit des gens se soûler, fumer du shit, trafiquer, mais ils osent dire : Pas touche au ramadan, c’est sacré », ironise Mehdi. « Tu as raison, en réalité, il y a plus de choses à raconter sur les jeûneurs que sur les non-jeûneurs. Ils voudraient être libres comme nous, mais ils subissent »,observe Anis qui tient tendrement la main de Zora. « Je ne jeûne plus car je n’y crois plus, c’est aussi simple que cela », raconte la jeune commerciale de 26 ans qui a « quitté » l’islam depuis un moment déjà, même si son visage poupin reste enveloppé d’un voile noir. « Je le porte depuis longtemps et ne peux pas l’enlever, les gens ne comprendraient pas, explique-t-elle d’une douce voix. C’est ça, la pression sociale. »


LIEN DE L'ARTICLE : https://www.lemonde.fr/afrique/arti...ner-que-de-faire-le-ramadan_5467533_3212.html
 
Ils sont jeunes et refusent de se plier au mois de carême, dont ils pensent......
Finalement, ce parti progressiste a refusé d’accueillir le groupe d’amis le temps d’une interview : les responsables auraient été prévenus trop tard. Après avoir marché quelques kilomètres vers le centre-ville sous un soleil hostile, la bande de copains se pose dans un recoin du parc de la Liberté, à l’abri des regards et des oreilles, pour évoquer les raisons qui les ont poussés à ne plus suivre le rituel du ramadan pourtant sacré chez les musulmans. « J’aurais aimé vous inviter à boire un café pour échanger sur le sujet », se confond en excuses le jeune homme de 20 ans. Mais, en ce mois de carême, restaurants et bars de la capitale sont fermés toute la journée.

« Hors la foi »
Perfecto sur les épaules, pendentif en forme de marteau de Thor autour du cou, cet étudiant en informatique, qui se dit athée, ne jeûne pas. « Même mes parents ne savent pas pourquoi ils font ramadan : ils jeûnent par habitude. Ah, si, ma mère le fait pour maigrir. » Rire général. Ce fan du groupe de metal néerlandais Carach Angren vit dans une cité HLM de Dely Brahim, dans la banlieue ouest d’Alger, où désormais le voisinage sait qu’il est « hors la foi ». « Au début, j’ai eu des problèmes, j’ai dû mentir, prétexter que j’étais malade. J’aurais tellement préféré leur dire : Je vous emmerde, et je fais ce que je veux »,lance-t-il.


Anis ne supporte plus le poids des traditions et la pression sociale qui étouffent une partie des Algériens. « J’ai découvert que la majorité des jeunes de mon quartier ne faisait pas ramadan. Mais ils ne le montrent pas », assure-t-il. Dans son monde, les non-jeûneurs se cachent pour manger : voiture, toilettes, hall d’immeuble… Jamais dans la rue en public. « Cela vaut mieux ainsi, parce que c’est dangereux », souffle-t-il en rappelant que le 11 mai des étudiants ont été violemment agressés dans l’enceinte du campus de Bouzareah, au nord-ouest d’Alger, après avoir été surpris en train de casser la croûte. « Moi aussi j’en suis venu plusieurs fois aux mains », raconte posément Nazim, 22 ans, étudiant en informatique qui habite dans une cité de Bordj Al-Kiffan, à l’est de la capitale. « Mais moi, je ne me cache pas, assure le garçon aux cheveux longs, dégaine de geek. Je sens la frustration des autres jeunes, leur manque de liberté. Ils sont musulmans par héritage sans avoir la possibilité d’interroger les bases de leurs convictions. »

« C’est de l’hypocrisie »
, enchaîne Mehdi, la gorge sèche. Le trentenaire rêve de siffler sa bouteille d’eau d’une traite. Ouvrier en bâtiment sans travail depuis plusieurs jours, il est anarchiste jusqu’au bout des poils de sa barbe taillée façon hipster. « Je suis pour la liberté », affirme-t-il sobrement. Alors, jeûner ou pas est un problème qui, à ses yeux, ne devrait même pas se poser, estime-t-il en regrettant que « la spiritualité soit devenue une pratique mécanique ». « Ainsi, si je ne jeûne pas, on dit que je suis une mauvaise personne. Que je combats l’islam. Si on me voit boire, les gens vont avoir peur de moi, penser que je suis différent, que c’est une provocation, que je vais ruiner la société. C’est un problème psychologique », s’emporte-t-il.

Pour ce groupe de copains, le ramadan n’a donc rien de « sacré ». « On voit des gens se soûler, fumer du shit, trafiquer, mais ils osent dire : Pas touche au ramadan, c’est sacré », ironise Mehdi. « Tu as raison, en réalité, il y a plus de choses à raconter sur les jeûneurs que sur les non-jeûneurs. Ils voudraient être libres comme nous, mais ils subissent »,observe Anis qui tient tendrement la main de Zora. « Je ne jeûne plus car je n’y crois plus, c’est aussi simple que cela », raconte la jeune commerciale de 26 ans qui a « quitté » l’islam depuis un moment déjà, même si son visage poupin reste enveloppé d’un voile noir. « Je le porte depuis longtemps et ne peux pas l’enlever, les gens ne comprendraient pas, explique-t-elle d’une douce voix. C’est ça, la pression sociale. »
Article typique de ce torchon participant à la propagande islamophobe. Mais contrairement au FIGARO ou le ton est plus beauf, ici les choses sont présentées de manière plus gauchiste et c'est ainsi avec le reste des médias, tous porte la meme propagande islamophobe mais comme ils ont des publics cibles différent, le ton, le style et la narration sont adaptés.
J'ai mis en gras les passages et les élément de communication clés du texte, quelque fois c'est risible tellement c'est ridicule, meme la pravda avait un niveau de finesse plus élaboré pour sa propagande communiste.
 
Ils sont jeunes et refusent de se plier au mois de carême, dont ils pensent qu’il est plus dicté par l’habitude que par des motivations religieuses.

D’abord, Anis avait donné rendez-vous au siège d’un parti politique sur les hauteurs d’Alger. Là-bas, à l’heure du déjeuner, sympathisants et militants ont l’habitude de se retrouver dans une pièce aux fenêtres opaques pour partager gueuleton et cigarettes. Même en cette période de ramadan.

Finalement, ce parti progressiste a refusé d’accueillir le groupe d’amis le temps d’une interview : les responsables auraient été prévenus trop tard. Après avoir marché quelques kilomètres vers le centre-ville sous un soleil hostile, la bande de copains se pose dans un recoin du parc de la Liberté, à l’abri des regards et des oreilles, pour évoquer les raisons qui les ont poussés à ne plus suivre le rituel du ramadan pourtant sacré chez les musulmans. « J’aurais aimé vous inviter à boire un café pour échanger sur le sujet », se confond en excuses le jeune homme de 20 ans. Mais, en ce mois de carême, restaurants et bars de la capitale sont fermés toute la journée.

« Hors la foi »
Perfecto sur les épaules, pendentif en forme de marteau de Thor autour du cou, cet étudiant en informatique, qui se dit athée, ne jeûne pas. « Même mes parents ne savent pas pourquoi ils font ramadan : ils jeûnent par habitude. Ah, si, ma mère le fait pour maigrir. » Rire général. Ce fan du groupe de metal néerlandais Carach Angren vit dans une cité HLM de Dely Brahim, dans la banlieue ouest d’Alger, où désormais le voisinage sait qu’il est « hors la foi ». « Au début, j’ai eu des problèmes, j’ai dû mentir, prétexter que j’étais malade. J’aurais tellement préféré leur dire : Je vous emmerde, et je fais ce que je veux »,lance-t-il.


Anis ne supporte plus le poids des traditions et la pression sociale qui étouffent une partie des Algériens. « J’ai découvert que la majorité des jeunes de mon quartier ne faisait pas ramadan. Mais ils ne le montrent pas », assure-t-il. Dans son monde, les non-jeûneurs se cachent pour manger : voiture, toilettes, hall d’immeuble… Jamais dans la rue en public. « Cela vaut mieux ainsi, parce que c’est dangereux », souffle-t-il en rappelant que le 11 mai des étudiants ont été violemment agressés dans l’enceinte du campus de Bouzareah, au nord-ouest d’Alger, après avoir été surpris en train de casser la croûte. « Moi aussi j’en suis venu plusieurs fois aux mains », raconte posément Nazim, 22 ans, étudiant en informatique qui habite dans une cité de Bordj Al-Kiffan, à l’est de la capitale. « Mais moi, je ne me cache pas, assure le garçon aux cheveux longs, dégaine de geek. Je sens la frustration des autres jeunes, leur manque de liberté. Ils sont musulmans par héritage sans avoir la possibilité d’interroger les bases de leurs convictions. »


Pour ce groupe de copains, le ramadan n’a donc rien de « sacré ». « On voit des gens se soûler, fumer du shit, trafiquer, mais ils osent dire : Pas touche au ramadan, c’est sacré », ironise Mehdi. « Tu as raison, en réalité, il y a plus de choses à raconter sur les jeûneurs que sur les non-jeûneurs. Ils voudraient être libres comme nous, mais ils subissent »,observe Anis qui tient tendrement la main de Zora. « Je ne jeûne plus car je n’y crois plus, c’est aussi simple que cela », raconte la jeune commerciale de 26 ans qui a « quitté » l’islam depuis un moment déjà, même si son visage poupin reste enveloppé d’un voile noir. « Je le porte depuis longtemps et ne peux pas l’enlever, les gens ne comprendraient pas, explique-t-elle d’une douce voix. C’est ça, la pression sociale. »


LIEN DE L'ARTICLE : https://www.lemonde.fr/afrique/arti...ner-que-de-faire-le-ramadan_5467533_3212.html
Formatage sociale. Se plier aux règles sous la pression de la majorité quitte a faire l'hypocrite pour ne pas avoir de problèmes...
 
Article typique de ce torchon participant à la propagande islamophobe. Mais contrairement au FIGARO ou le ton est plus beauf, ici les choses sont présentées de manière plus gauchiste et c'est ainsi avec le reste des médias, tous porte la meme propagande islamophobe mais comme ils ont des publics cibles différent, le ton, le style et la narration sont adaptés.
J'ai mis en gras les passages et les élément de communication clés du texte, quelque fois c'est risible tellement c'est ridicule, meme la pravda avait un niveau de finesse plus élaboré pour sa propagande communiste.
Islamophobe gnagnagna il n'a que ce mot en bouche 😂 c'est ton élément clef de communication c'est certain
 
Haut