gloria
VIB
Des jeunes filles incrédules et terrifiées : cest ce dont se rappelle un gynécologue interrogé par le journal El Watan. Ce praticien témoigne du nombre croissant de filles amenées par la police algérienne dans les hôpitaux pour effectuer des tests de virginité.
Dans beaucoup de cas, labsence de la mère, ou des deux parents, interpelle, poursuit-il. Car cest dans des cas de viols que ce genre dexamens est habituellement pratiqué. Il raconte la la posture brutale des policiers : "Wech ? (Quoi ?) Il faut bien que je sache quoi écrire sur le PV !", lui aurait dit lun deux à la sortie de la salle dexamen.
La direction de la police fait valoir que ce sont les parents qui demandent quun tel test soit pratiqué. Ce qui convainc peu des médecins concernés. "Absolument pas sur demande des parents. Ils n'étaient pas là!", sexclame ce médecin, qui a procédé à plusieurs reprises à des examens de ce type. Et qui raconte lhistoire de cette femme divorcée qui avait subi cet examen après avoir porté plainte contre son conjoint pour coups et blessures : "Elle disait ne pas comprendre pourquoi elle subissait ça, alors que celui qui l'a frappé était déjà en liberté".
Or, en Algérie, aucune loi ne permet de procéder à ce genre dexamens. Ils sont pratiqués "éventuellement" en cas de viols, daprès une avocate. Le ministre de lIntérieur estime que cette mesure est illégale. Mais des membres de la Sûreté nationale auraient admis avoir été encouragés en ce sens à être plus sévères envers les comportements "dévergondés" des couples.
Pour une sociologue algérienne, "il n'est question ici ni de loi, ni de mesure spéciale, mais de pratiques abusives de la part des forces de l'ordre". "C'est notre société qui veut ça", explique une psychologue, à propos de lobsession de la virginité de la femme dans des communautés hantées par une conception rigide de lhonneur familial.
Un article du quotidien El Watan, lire sur le site du Courrier international.
Dans beaucoup de cas, labsence de la mère, ou des deux parents, interpelle, poursuit-il. Car cest dans des cas de viols que ce genre dexamens est habituellement pratiqué. Il raconte la la posture brutale des policiers : "Wech ? (Quoi ?) Il faut bien que je sache quoi écrire sur le PV !", lui aurait dit lun deux à la sortie de la salle dexamen.
La direction de la police fait valoir que ce sont les parents qui demandent quun tel test soit pratiqué. Ce qui convainc peu des médecins concernés. "Absolument pas sur demande des parents. Ils n'étaient pas là!", sexclame ce médecin, qui a procédé à plusieurs reprises à des examens de ce type. Et qui raconte lhistoire de cette femme divorcée qui avait subi cet examen après avoir porté plainte contre son conjoint pour coups et blessures : "Elle disait ne pas comprendre pourquoi elle subissait ça, alors que celui qui l'a frappé était déjà en liberté".
Or, en Algérie, aucune loi ne permet de procéder à ce genre dexamens. Ils sont pratiqués "éventuellement" en cas de viols, daprès une avocate. Le ministre de lIntérieur estime que cette mesure est illégale. Mais des membres de la Sûreté nationale auraient admis avoir été encouragés en ce sens à être plus sévères envers les comportements "dévergondés" des couples.
Pour une sociologue algérienne, "il n'est question ici ni de loi, ni de mesure spéciale, mais de pratiques abusives de la part des forces de l'ordre". "C'est notre société qui veut ça", explique une psychologue, à propos de lobsession de la virginité de la femme dans des communautés hantées par une conception rigide de lhonneur familial.
Un article du quotidien El Watan, lire sur le site du Courrier international.