Le quartier de Diar Echems, dans les faubourgs de la capitale, a connu une poussée de fièvre similaire à celles qui sévissent sporadiquement à travers le pays. À lorigine de ces explosions de violence : misère et frustration.
Alger, 19 octobre 2009, 22 h 30. Un convoi de berlines fonce, toutes sirènes hurlantes, vers le palais dEl-Mouradia. Le président Abdelaziz Bouteflika est furieux. La veille, il avait présidé un Conseil des ministres à lissue duquel le projet de loi de finances 2010 a été rendu public. Le budget de lÉtat prévoit une importante redistribution de la manne pétrolière : 9 milliards deuros pour la masse salariale de la fonction publique, ainsi quune provision de 2,3 milliards deuros affectée à la prochaine augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG), qui sera négociée dans le cadre de la tripartite attendue avant la fin de lannée. Et cest au lendemain de cette annonce que le quartier de Diar Echems, dans les faubourgs dAlger, a choisi de sembraser.
Diar Echems, littéralement « les Maisons du soleil », est situé sur la colline où trône le Sanctuaire des martyrs, haut lieu de recueillement de lAlgérie officielle, à moins dun kilomètre à vol doiseau du bureau présidentiel, en face du prestigieux Riad el-Feth, espace que se partagent activités commerciales et événements culturels. Le quartier surplombe le « Ravin de la femme sauvage », dont les contrebas ont été transformés en centre daffaires avec ses nombreuses tours modernes abritant les sièges de banques privées et de groupes industriels. Îlot de misère où survivent dans des conditions indignes plus de 20 000 Algérois, Diar Echems a sombré dans la violence le 19 octobre. Létincelle qui a mis le feu aux poudres ? Les versions divergent. Les uns évoquent la publication dune liste des bénéficiaires de logement, les autres le refus municipal de voir détendre un bidonville qui allait empiéter sur un terrain de football communal. Toute la journée, des dizaines de jeunes, souvent mineurs, ont saccagé le mobilier urbain de leur quartier Abribus, lampadaires et brûlé plusieurs véhicules. Les forces antiémeutes ont eu le plus grand mal à confiner les émeutiers à Diar Echems.
http://www.jeuneafrique.com/Article...e-emeute-Algerie---l-emeute-pour-le-dire.html
Alger, 19 octobre 2009, 22 h 30. Un convoi de berlines fonce, toutes sirènes hurlantes, vers le palais dEl-Mouradia. Le président Abdelaziz Bouteflika est furieux. La veille, il avait présidé un Conseil des ministres à lissue duquel le projet de loi de finances 2010 a été rendu public. Le budget de lÉtat prévoit une importante redistribution de la manne pétrolière : 9 milliards deuros pour la masse salariale de la fonction publique, ainsi quune provision de 2,3 milliards deuros affectée à la prochaine augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG), qui sera négociée dans le cadre de la tripartite attendue avant la fin de lannée. Et cest au lendemain de cette annonce que le quartier de Diar Echems, dans les faubourgs dAlger, a choisi de sembraser.
Diar Echems, littéralement « les Maisons du soleil », est situé sur la colline où trône le Sanctuaire des martyrs, haut lieu de recueillement de lAlgérie officielle, à moins dun kilomètre à vol doiseau du bureau présidentiel, en face du prestigieux Riad el-Feth, espace que se partagent activités commerciales et événements culturels. Le quartier surplombe le « Ravin de la femme sauvage », dont les contrebas ont été transformés en centre daffaires avec ses nombreuses tours modernes abritant les sièges de banques privées et de groupes industriels. Îlot de misère où survivent dans des conditions indignes plus de 20 000 Algérois, Diar Echems a sombré dans la violence le 19 octobre. Létincelle qui a mis le feu aux poudres ? Les versions divergent. Les uns évoquent la publication dune liste des bénéficiaires de logement, les autres le refus municipal de voir détendre un bidonville qui allait empiéter sur un terrain de football communal. Toute la journée, des dizaines de jeunes, souvent mineurs, ont saccagé le mobilier urbain de leur quartier Abribus, lampadaires et brûlé plusieurs véhicules. Les forces antiémeutes ont eu le plus grand mal à confiner les émeutiers à Diar Echems.
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