WellahCvrais
A tout jamais
Un calme précaire régnait hier dans la localité d’El Djamila (ex-la Madrague). Les restaurants, les bars et les dépôts de boissons alcoolisées ont baissé rideau. Des jeunes font le guet : «Il n’est pas question pour nous de laisser ouvrir ces dépôts de boissons», insistent quelques jeunes interrogés.
Une centaine de personnes, qui se réunissent chaque soir pour empêcher l’ouverture des dépôts de boissons alcoolisées,
réclament une décision du wali pour l’éradication pure et simple de ce genre d’activité l Une grande marche est prévue
vendredi prochain, après la prière. Ces commerces sont, selon les habitants, «à l’origine de l’insécurité qui règne dans ce quartier depuis quelques années». La mort, vendredi dernier, du jeune Moncef, 28 ans, froidement tué par deux délinquants – 27 coups de couteau – a été «la goutte qui a fait déborder le vase». Des émeutes ont éclaté samedi après l’enterrement du fils du quartier. Cette paisible localité vit actuellement une tension sans précédent. Une centaine de personnes, qui se réunissent chaque soir pour empêcher l’ouverture des dépôts de boissons, réclament une décision du wali pour «l’éradication pure et simple de ce genre d’activité».
Un mur sur la rue principale de la localité porte l’inscription : «Les habitants d’El Djamila veulent la fermeture des dépôts de boissons alcoolisées et demandent des postes de travail». Au premier jour des incidents (samedi), quelques jeunes n’ont pas hésité à se faufiler parmi les habitants protestataires qui manifestaient leur colère après l’enterrement du jeune Moncef, pour s’attaquer à des consommateurs installés dans les bars se trouvant sur leur passage. Ces clients ont été délestés de leurs portables et de leur argent et des actes de sabotage ont touché les produits étalés dans ces débits. «Nous sommes conscients que des débordements peuvent éclater, c’est pourquoi nous tenons à être présents chaque soir pour maîtriser les choses», explique un riverain d’une cinquantaine d’années.
«Nous ne sommes pas contre les bars qui fonctionnent de façon régulière», tient à préciser un jeune habitant du quartier qui est également membre du comité de quartier. Ce lieu est connu depuis longtemps pour ses bars et ses restaurants, et cela n’a jamais constitué un quelconque problème. «Ce sont les gérants des dépôts qui enfreignent la loi que nous ciblons.» Notre interlocuteur s’explique : «Ces dépôts, où les clients sont censés s’approvisionner en produits alcoolisés, ne sont pas, en principe, destinés à la consommation sur place. Or, ces dernières années, des clients, même des mineurs, achètent et consomment sur place.» D’autres habitants qui disent avoir du mal à accepter les clichés qui renvoient à l’image du quartier, disent être «excédés» par le laxisme des autorités quant au contrôle de l’activité des dépôts de boissons qui donne comme résultat des espaces publics squattés par «les ivrognes» et des tas d’emballages polluant le paysage.
Une centaine de personnes, qui se réunissent chaque soir pour empêcher l’ouverture des dépôts de boissons alcoolisées,
réclament une décision du wali pour l’éradication pure et simple de ce genre d’activité l Une grande marche est prévue
vendredi prochain, après la prière. Ces commerces sont, selon les habitants, «à l’origine de l’insécurité qui règne dans ce quartier depuis quelques années». La mort, vendredi dernier, du jeune Moncef, 28 ans, froidement tué par deux délinquants – 27 coups de couteau – a été «la goutte qui a fait déborder le vase». Des émeutes ont éclaté samedi après l’enterrement du fils du quartier. Cette paisible localité vit actuellement une tension sans précédent. Une centaine de personnes, qui se réunissent chaque soir pour empêcher l’ouverture des dépôts de boissons, réclament une décision du wali pour «l’éradication pure et simple de ce genre d’activité».
Un mur sur la rue principale de la localité porte l’inscription : «Les habitants d’El Djamila veulent la fermeture des dépôts de boissons alcoolisées et demandent des postes de travail». Au premier jour des incidents (samedi), quelques jeunes n’ont pas hésité à se faufiler parmi les habitants protestataires qui manifestaient leur colère après l’enterrement du jeune Moncef, pour s’attaquer à des consommateurs installés dans les bars se trouvant sur leur passage. Ces clients ont été délestés de leurs portables et de leur argent et des actes de sabotage ont touché les produits étalés dans ces débits. «Nous sommes conscients que des débordements peuvent éclater, c’est pourquoi nous tenons à être présents chaque soir pour maîtriser les choses», explique un riverain d’une cinquantaine d’années.
«Nous ne sommes pas contre les bars qui fonctionnent de façon régulière», tient à préciser un jeune habitant du quartier qui est également membre du comité de quartier. Ce lieu est connu depuis longtemps pour ses bars et ses restaurants, et cela n’a jamais constitué un quelconque problème. «Ce sont les gérants des dépôts qui enfreignent la loi que nous ciblons.» Notre interlocuteur s’explique : «Ces dépôts, où les clients sont censés s’approvisionner en produits alcoolisés, ne sont pas, en principe, destinés à la consommation sur place. Or, ces dernières années, des clients, même des mineurs, achètent et consomment sur place.» D’autres habitants qui disent avoir du mal à accepter les clichés qui renvoient à l’image du quartier, disent être «excédés» par le laxisme des autorités quant au contrôle de l’activité des dépôts de boissons qui donne comme résultat des espaces publics squattés par «les ivrognes» et des tas d’emballages polluant le paysage.