pourtant Macron et Le Pen y avaient fait beaucoup de bruit pendant la campagne présidentielle !!!
Selon Le Courrier Picard, cette proposition a été faite mercredi lors de la réunion de négociations annuelles obligatoires. Face à l'indignation des syndicats, la direction s'est finalement rétractée
Délocalisée en Pologne, l'usine Whirlpool d'Amiens fermera le 31 mai prochain.
Pour les salariés, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Alors que l'usine Whirlpool d'Amiens - qui fabrique des sèche-linge - fermera définitivement le 31 mai prochain suite à une délocalisation en Pologne, un bien étrange «cadeau» leur a été proposé en guise d'adieu: un sèche-linge!
» LIRE AUSSI - Whirlpool va fermer son usine d'Amiens en 2018
Selon nos confrères du Courrier Picard , cette proposition a été faite par la direction le mercredi 28 mars lors d'une réunion de comité d'entreprise (CE) pour les Négociations annuelles obligatoires (NAO) au sein de l'usine Whirlpool d'Amiens.
Alors que les syndicats demandaient une forte augmentation pour les derniers mois d'activité, la direction du site amiénois a proposé un sèche-linge afin d'augmenter le pouvoir d'achat des salariés.
Une information nuancée vendredi par la secrétaire (CFE-CGC) du CE, Cécile Delpirou, selon qui «les partenaires sociaux avaient demandé [au cours de ces réunions] à avoir un sèche-linge pour la fermeture. Mais ça a été mal reçu qu'il n'y ait que ça».
«On se fout des gens jusqu'au bout»
Un représentant de la CGT
Cette attitude a outré les salariés et les représentants syndicaux, dont certains ont été interrogés par Le Courrier Picard.
«Ils ont pété des records au niveau des dividendes des actions cette année et on nous propose un sèche-linge», déplore ainsi Frédéric Chantrelle, délégué CFDT du site amiénois Whirlpool. Avant de poursuivre: «C'est du foutage de gueule, après des années de bénéfices record. C'est indécent». Le syndicaliste détaille: «Nous demandons 700 euros mensuels avant que l'usine ne ferme.
L'an dernier, on avait obtenu 4%. Pour le collège des ouvriers, cela représente 80 euros pour un salaire de 2000 euros brut». Même son de cloche pour un représentant de la CGT: «On demandait 10% d'augmentation avec rétroactivité à partir de janvier, avant que le site ne ferme. On se fout des gens jusqu'au bout».
Revirement de la direction
Face à la bronca des partenaires sociaux, la direction a cependant abandonné son projet de rémunération par sèche-linge, a indiqué vendredi Pascal Lefèbvre, secrétaire adjoint (CFTC) du CE.
«Je pense qu'ils ont compris que c'était indécent», a-t-il jugé. Une prime de 100 euros pour le mois d'avril puis pour le mois de mai a été proposée à la place.
«C'est dérisoire, et malvenu de jouer aussi petit, à deux mois de la fermeture», a grincé Pascal Lefèbvre, rapportant que l'intersyndicale, qui demandait 275 euros bruts, allait refuser. «Surtout que le personnel joue le jeu et que la direction nous dit tous les mois que nous sommes la meilleure usine d'Europe, alors que nous allons perdre notre travail dans deux mois», a-t-il ajouté.
Pour les personnes ayant plus de 25 ans d'ancienneté, un double salaire et une montre d'une valeur de 600 euros ont aussi été annoncés. «Ça ne concerne que 22 personnes. Mes collègues vont me payer mon jubilé?», a critiqué Patrice Sinoquet, délégué CFDT. La direction n'a pu être jointe pour commenter ces négociations vendredi.
Selon Le Courrier Picard, une colère froide monte actuellement dans l'usine et une action du personnel serait envisagée dans les prochains jours. «Si la direction ne revient pas vers nous, nous envisageons des actions. On réfléchit à une action en début de semaine prochaine, le temps que l'on s'organise et que l'on fasse le tour des salariés», prévient ainsi Frédéric Chantrelle.
Pour les salariés, il s'agirait de se manifester une dernière fois pour faire de la mauvaise publicité au géant américain Whirlpool, dont on avait beaucoup parlé durant la campagne présidentielle lorsque Marine Le Pen et Emmanuel Macron s'étaient rendus sur le site d'Amiens.
Former les remplaçants polonais
Il faut croire que Whirlpool n'a pas vraiment retenu la leçon.
Interrogé par Le Courrier Picard, le représentant de la CFDT Frédéric Chantrelle rappelle une situation comparable au début des années 2000, lorsque le groupe a abandonné la production de machines à laver dans l'usine d'Amiens.
«C'était en 2002, au moment de l'arrêt de la production des machines à laver, la direction en avait offert une aux salariés», se remémore-t-il.
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Selon Le Courrier Picard, cette proposition a été faite mercredi lors de la réunion de négociations annuelles obligatoires. Face à l'indignation des syndicats, la direction s'est finalement rétractée
Délocalisée en Pologne, l'usine Whirlpool d'Amiens fermera le 31 mai prochain.
Pour les salariés, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Alors que l'usine Whirlpool d'Amiens - qui fabrique des sèche-linge - fermera définitivement le 31 mai prochain suite à une délocalisation en Pologne, un bien étrange «cadeau» leur a été proposé en guise d'adieu: un sèche-linge!
» LIRE AUSSI - Whirlpool va fermer son usine d'Amiens en 2018
Selon nos confrères du Courrier Picard , cette proposition a été faite par la direction le mercredi 28 mars lors d'une réunion de comité d'entreprise (CE) pour les Négociations annuelles obligatoires (NAO) au sein de l'usine Whirlpool d'Amiens.
Alors que les syndicats demandaient une forte augmentation pour les derniers mois d'activité, la direction du site amiénois a proposé un sèche-linge afin d'augmenter le pouvoir d'achat des salariés.
Une information nuancée vendredi par la secrétaire (CFE-CGC) du CE, Cécile Delpirou, selon qui «les partenaires sociaux avaient demandé [au cours de ces réunions] à avoir un sèche-linge pour la fermeture. Mais ça a été mal reçu qu'il n'y ait que ça».
«On se fout des gens jusqu'au bout»
Un représentant de la CGT
Cette attitude a outré les salariés et les représentants syndicaux, dont certains ont été interrogés par Le Courrier Picard.
«Ils ont pété des records au niveau des dividendes des actions cette année et on nous propose un sèche-linge», déplore ainsi Frédéric Chantrelle, délégué CFDT du site amiénois Whirlpool. Avant de poursuivre: «C'est du foutage de gueule, après des années de bénéfices record. C'est indécent». Le syndicaliste détaille: «Nous demandons 700 euros mensuels avant que l'usine ne ferme.
L'an dernier, on avait obtenu 4%. Pour le collège des ouvriers, cela représente 80 euros pour un salaire de 2000 euros brut». Même son de cloche pour un représentant de la CGT: «On demandait 10% d'augmentation avec rétroactivité à partir de janvier, avant que le site ne ferme. On se fout des gens jusqu'au bout».
Revirement de la direction
Face à la bronca des partenaires sociaux, la direction a cependant abandonné son projet de rémunération par sèche-linge, a indiqué vendredi Pascal Lefèbvre, secrétaire adjoint (CFTC) du CE.
«Je pense qu'ils ont compris que c'était indécent», a-t-il jugé. Une prime de 100 euros pour le mois d'avril puis pour le mois de mai a été proposée à la place.
«C'est dérisoire, et malvenu de jouer aussi petit, à deux mois de la fermeture», a grincé Pascal Lefèbvre, rapportant que l'intersyndicale, qui demandait 275 euros bruts, allait refuser. «Surtout que le personnel joue le jeu et que la direction nous dit tous les mois que nous sommes la meilleure usine d'Europe, alors que nous allons perdre notre travail dans deux mois», a-t-il ajouté.
Pour les personnes ayant plus de 25 ans d'ancienneté, un double salaire et une montre d'une valeur de 600 euros ont aussi été annoncés. «Ça ne concerne que 22 personnes. Mes collègues vont me payer mon jubilé?», a critiqué Patrice Sinoquet, délégué CFDT. La direction n'a pu être jointe pour commenter ces négociations vendredi.
Selon Le Courrier Picard, une colère froide monte actuellement dans l'usine et une action du personnel serait envisagée dans les prochains jours. «Si la direction ne revient pas vers nous, nous envisageons des actions. On réfléchit à une action en début de semaine prochaine, le temps que l'on s'organise et que l'on fasse le tour des salariés», prévient ainsi Frédéric Chantrelle.
Pour les salariés, il s'agirait de se manifester une dernière fois pour faire de la mauvaise publicité au géant américain Whirlpool, dont on avait beaucoup parlé durant la campagne présidentielle lorsque Marine Le Pen et Emmanuel Macron s'étaient rendus sur le site d'Amiens.
Former les remplaçants polonais
Il faut croire que Whirlpool n'a pas vraiment retenu la leçon.
Interrogé par Le Courrier Picard, le représentant de la CFDT Frédéric Chantrelle rappelle une situation comparable au début des années 2000, lorsque le groupe a abandonné la production de machines à laver dans l'usine d'Amiens.
«C'était en 2002, au moment de l'arrêt de la production des machines à laver, la direction en avait offert une aux salariés», se remémore-t-il.
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