Un ancien drh témoigne des méthodes de sous-notation forcée en entreprise

On avait des objectifs très clairs : on devait veiller à ce que 90% de ces « mauvais » soient éliminés immédiatement. Le terme exact que j’ai retrouvé dans des documents était « licencier de manière agressive ». Agressive, cela ne voulait pas dire « méchant », cela signifiait que cela devait être tout en haut de nos priorités. On devait licencier ces gens sur le champ et ne pas reporter cela au lendemain. On considérait qu’on devait avoir en permanence 5% de mauvais qui étaient éliminés, par licenciement.

Ces 5% étaient des consignes de la direction que j’ai eues directement. Quand nous faisions les évaluations annuelles, les managers recevaient les instructions que 5% de leur équipe devaient être dans les mauvais. J’ai même des présentations dans lesquelles on montre que dans la répartition de la population, il y a 5% de moins bons qui doivent être écrémés en permanence. Il fallait trouver ces 5% coûte que coûte. On devait en permanence avoir les 5% les moins bons à écarter. On nous recommandait même de faire du « sur-recrutement » [à l’époque, la société se portait très bien], comme cela, les managers ne pouvaient pas dire qu’ils ne pouvaient pas licencier telle personne ou telle autre qui allait leur manquer.

Comment Sanofi encourage ses cadres à sous-noter ses salariés, selon des quotas arbitraires de "mauvais éléments"Sanofi encourage ses cadres à sous-noter ses salariés selon des quotas arbitraires de « mauvais éléments ».
Une des méthodes pour arriver à trouver ces 5%, c’était la sous-notation forcée. C’était la méthode la plus efficace qui procurait le plus grand nombre de « candidats ». Bien entendu, à un moment, vous n’évaluez pas les gens selon leur véritable mérite, mais vous cherchez d’abord à remplir votre quota de « mauvais ». Et chaque année, c’est de plus en plus difficile. Parce que vous avez viré ceux qui étaient vraiment dans les « pas bons », et vous commencez à taper dans ceux qui ont fait leur travail, alors qu’ils ne l’ont pas moins bien fait que l’année d’avant. Chez Nortel, cela représentait environ 200 à 250 personnes à l’époque.

Avez-vous mis en place la sous-évaluation forcée dans d’autres entreprises ?
Oui, fin 2009-2010, chez General Electric France [entreprise qui a inventé la sous notation forcée aux États-Unis dans les années 90], il y avait quasiment le même système. C’est-à-dire qu’en permanence, à chaque évaluation, vous étiez obligé en tant que manager d’avoir un pourcentage de collaborateurs dans la catégorie la plus basse. Tous les managers étaient obligés de respecter ces quotas, qui variaient d’une année sur l’autre.


ARTICLE : https://www.francetvinfo.fr/economi...-drh-temoigne-a-visage-decouvert_2644734.html

REPORTAGE : https://embedftv-a.akamaihd.net/a9e32dac3b1421ba0574c084603aae57
 

Fadwa2016

Roudania
J'ai vue le reportage.
Aucune étique .
Le salarié est representé par un chiffre en pourcentage.
Et si ça correspond pas au attente du DRH même s'il reste un bon salarié avec de belles performances.
Et bien on le vire pour X raisons , et ils font tout le pousser à commettre la faute.
Quel honte :fou:
Tout ça pour plaire à la hiérarchie.
Une méthode DÉGUEULASSE.
Perso pour l'or du monde je pourrais jamais être une DRH.
Licencié les gens
Je pourrais pas un métier sans étique et cruelle.
 

mioulo

VIB
Je l'ai visionné.
Le mec fait preuve d'un scinisme froid, il se fout complètement des conséquences et ne manifeste aucun regret.
En même temps cest un ancien militaire, c'est un profil très apprécié dans les entreprises car cest un "tueur à sang froid", prèt à toutes les magouilles et les coups bas possible pour appliquer les ordres donnés.

Cest intéressant de voir qu'il y a une américanisation de la gestion des ressources humaines dans les grandes entreprises françaises, c'est mauvais signe car les PME s'inspirent des grandes entreprises et finissent par adopter les mêmes méthodes.

En même temps...c'est ça le libéralisme
 
Je l'ai visionné.
Le mec fait preuve d'un scinisme froid, il se fout complètement des conséquences et ne manifeste aucun regret.
En même temps cest un ancien militaire, c'est un profil très apprécié dans les entreprises car cest un "tueur à sang froid", prèt à toutes les magouilles et les coups bas possible pour appliquer les ordres donnés.

Cest intéressant de voir qu'il y a une américanisation de la gestion des ressources humaines dans les grandes entreprises françaises, c'est mauvais signe car les PME s'inspirent des grandes entreprises et finissent par adopter les mêmes méthodes.

En même temps...c'est ça le libéralisme

avec la loi travail c'est même plus la peine d'inventer des fausses excuses

ils peuvent se permettre avec un chomage à plus de 10%
 

Fadwa2016

Roudania
Je l'ai visionné.
Le mec fait preuve d'un scinisme froid, il se fout complètement des conséquences et ne manifeste aucun regret.
En même temps cest un ancien militaire, c'est un profil très apprécié dans les entreprises car cest un "tueur à sang froid", prèt à toutes les magouilles et les coups bas possible pour appliquer les ordres donnés.

Cest intéressant de voir qu'il y a une américanisation de la gestion des ressources humaines dans les grandes entreprises françaises, c'est mauvais signe car les PME s'inspirent des grandes entreprises et finissent par adopter les mêmes méthodes.

En même temps...c'est ça le libéralisme
Tout à fait j'ai cru comprendre qu'il a fait des formations et stages au États Unis. Il a appris le mécanisme du parfait DRH dans une entreprise. Lorsqu'on l'écoute aucune expression sur le visage.
Un glacier ce mec .
 
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