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Angelina parle, cinq ans après s’être fait fracasser le crâne par des policiers
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[QUOTE="Personne2, post: 17956759, member: 375825"] [B][SIZE=5]Angelina parle, cinq ans après s’être fait fracasser le crâne par des policiers [ATTACH]358670[/ATTACH][/SIZE][/B] Elle était connue sous le pseudonyme de Maria. Mais cinq ans après avoir été rouée de coups gratuitement par des policiers à Marseille, et alors que la chambre de l’instruction décidera ce 7 juin de la possible réouverture de l’enquête la concernant, Angelina raconte pour la première fois face caméra ce qu’elle a vécu. Les séquelles sont terribles. Est-il concevable que des policiers, masqués, vêtus de noir, s’acharnent gratuitement, à coups de pied et de matraque, sur le crâne d’une jeune fille de 19 ans, lui bousillent sa vie, et demeurent à ce jour impunis, protégés par leur hiérarchie ? C’est à cette question que les magistrats de la chambre de l’instruction (organe judiciaire de contrôle des procédures confiées au juge d’instruction) auront à répondre mercredi 7 juin. À la veille de cette audience décisive, Angelina (présentée jusqu’à présent sous [URL='https://www.mediapart.fr/journal/france/300419/marseille-des-policiers-fracassent-le-crane-d-une-jeune-femme-terre']le pseudonyme de Maria[/URL]) a décidé pour la première fois de parler à Mediapart à visage découvert. Parce qu’elle pense que c’est [I]« la dernière chance pour provoquer un sursaut d’humanité et de dignité parmi les policiers » [/I]: [I]« Il y en a bien un qui acceptera de dire la vérité ? »[/I] [HEADING=1]Cinq ans d’« enquête », cinq ans à organiser l’impunité des policiers[/HEADING] À Marseille, le samedi 8 décembre 2018, alors qu’elle sortait de son travail et regagnait son domicile, en marge des mobilisations des « gilets jaunes », Angelina (présentée jusqu’à présent sous [URL='https://www.mediapart.fr/journal/france/300419/marseille-des-policiers-fracassent-le-crane-d-une-jeune-femme-terre']le pseudonyme de Maria[/URL]) a été projetée à terre par un tir de LBD dans la jambe. Une fois au sol, des policiers l’ont tabassée. Grièvement blessée, elle a eu le crâne fracturé et le cerveau atteint. Aujourd’hui, souffrant encore de séquelles physiques et psychologiques, elle a été reconnue travailleuse handicapée. À l’issue d’un an d’instruction ouverte pour « violences aggravées » (du fait qu'elles ont été commises à la fois par des personnes dépositaires de l’ordre public, en réunion et avec armes), le juge a ordonné un premier non-lieu, faute de pouvoir identifier les policiers. Le signalement d’un nouveau témoin a provoqué [URL='https://www.mediapart.fr/journal/france/100321/affaire-maria-marseille-une-derniere-tentative-pour-que-la-verite-eclate']la réouverture des investigations[/URL] qui se sont soldées par une deuxième ordonnance de non-lieu en janvier 2022. Dans son ordonnance, le juge conclut que les individus qui ont roué de coups Angelina [I]« avaient tous la qualité de fonctionnaires de police et, dès lors, ces violences sont d’autant plus inacceptables qu’elles ont été commises de façon purement gratuite »[/I], et il insiste sur le caractère[I] « brutal » [/I]et[I] « injustifié » [/I]de ces violences commises[I] « dans un quartier redevenu calme » [/I]à la fin de la journée de mobilisation. [B]Si plusieurs éléments ont permis de cibler certains policiers, tous les fonctionnaires auditionnés, de tous grades, ont protégé les coupables[/B]. Masqués, portant des casques non réglementaires, en civil sans aucun matricule, [URL='https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGITEXT000006054100']pourtant obligatoire[/URL], ils n’ont pu être identifiés. Une situation inacceptable pour le représentant de l’ordre public, l’avocat général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence qui, le 10 mai dernier, a demandé la réouverture des investigations devant la chambre de l’instruction. Car comment comprendre que l’institution policière puisse couvrir les comportements violents et injustifiés de certains des siens ? [/QUOTE]
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