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VIB
Spasmes de détresse, ballonnements de mécontentement : notre ventre nous parle ! 5 étapes clés pour décoder ce qu'il nous dit et renouer le dialogue.
Après des années à être déconsidéré, nié, voire brutalisé, le voici depuis quelques mois en mode nombril du monde : héros de best-sellers (Le Charme discret de l'intestin, de l'Allemande Giulia Enders, top des ventes depuis un an), sujet de prédilection des chercheurs (sa flore intestinale, le microbiote, révèle ses secrets chaque jour), le ventre est désormais au cœur de toutes nos attentions. On l'écoute - parfois trop -, on le nourrit - parfois mal -, l'oreille à l'affût du moindre borborygme. Pas simple pourtant de s'entendre avec cette diva hypersensible et rebelle à ses heures ! Et si on faisait enfin la paix ?
1/ Repartir sur de bonnes bases
Cerveau et ventre sont intimement connectés via le nerf vague. On sait que les émotions affectent l'abdomen, grand lieu de somatisation - on a « la peur au ventre », une haine « viscérale » -, et que l'anxiété et le stress déclenchent spasmes, douleurs et troubles du transit, mais on a longtemps ignoré que l'information circule dans les deux sens, et qu'une flore altérée favorise dépression, anxiété, mauvaise humeur et même maladies mentales (Alzheimer). Normal, puisque les 100 millions de neurones du tube digestif, étudiés à la loupe par les neurogastroentérologues, sécrètent des quantités colossales de sérotonine - molécule du bien-être - et de GABA, neurotransmetteur essentiel. En cause, quand la relation se détraque, l'inflammation, cet « incendie interne » qui se propage de l'abdomen au cerveau, et tue à petit feu notre moral. Le feu aux poudres ? L'excès de sucres ! Principal coupable, selon David Perlmutter, neurologue américain, le fructose transformé (souvent sous forme de sirop de maïs dans les aliments industriels), poison qui nourrit les bactéries pathogènes, perturbe l'équilibre microbien et nos régulations internes, en plus d'enclencher des hyperglycémies.
2/ Avoir un maximum de respect
Il est donc temps de chouchouter ces 100 milliards de bactéries qui composent notre microbiote et agissent sur la digestion et le reste : du cerveau au poids, en passant par le système immunitaire. L'idée ? Favoriser la variété du microbiote, synonyme de bon boulot du colon et d'équilibre de notre santé, en le nourrissant comme un roi. Poissons gras, graines oléagineuses et huiles de colza, sésame et noix (pour les Oméga 3, qui luttent contre l'inflammation et équilibrent la perméabilité intestinale), riz et pain complets, fruits et légumes variés en quantité (pour les bons sucres et les fibres), œufs et produits laitiers (pour le tryptophane, précurseur de la sérotonine), et, en cas de stress répété ou de ventre chroniquement en vrac, cure de probiotiques (bonnes bactéries) en compléments alimentaires (PiLeJe, Solgar, Metagenics, Synergia), histoire de ré-ensemencer la flore et relancer le dialogue en douceur.
3/ Ne pas surinterpréter chaque signal
Rien de pire qu'être à l'écoute du moindre gargouillement (qui signifie juste que l'intestin grêle fait son ménage), du moindre spasme, de la moindre irrégularité de transit : on se stresse et, du coup, la machine s'emballe. « Certains vivent sans le savoir en état d'hypervigilance et de surattention permanentes », explique le professeur Bruno Bonaz, chef du service d'hépato-gastro-entérologie du CHU de Grenoble. Leur interoception (conscience de l'état interne du corps) est exacerbée, et cela explique le syndrome dit « de l'intestin irritable ». « Les phénomènes périphériques (anodins et discrets chez la majorité) sont ultra ressentis, d'où douleurs, anxiété accrue, et encore plus de vigilance et de crispations », explique cet expert qui reçoit chaque jour des patients épuisés physiquement et moralement par leurs intestins, et pourtant sans pathologie grave diagnostiquée. L'idée ? Calmer le jeu par des méthodes éprouvées qui vont normaliser l'interoception, améliorer la réponse au stress et soulager les souffrances : sophrologie (voir encadré), hypnose (validée et proposée aussi en milieu hospitalier), mais aussi yoga et méditation.
Après des années à être déconsidéré, nié, voire brutalisé, le voici depuis quelques mois en mode nombril du monde : héros de best-sellers (Le Charme discret de l'intestin, de l'Allemande Giulia Enders, top des ventes depuis un an), sujet de prédilection des chercheurs (sa flore intestinale, le microbiote, révèle ses secrets chaque jour), le ventre est désormais au cœur de toutes nos attentions. On l'écoute - parfois trop -, on le nourrit - parfois mal -, l'oreille à l'affût du moindre borborygme. Pas simple pourtant de s'entendre avec cette diva hypersensible et rebelle à ses heures ! Et si on faisait enfin la paix ?
1/ Repartir sur de bonnes bases
Cerveau et ventre sont intimement connectés via le nerf vague. On sait que les émotions affectent l'abdomen, grand lieu de somatisation - on a « la peur au ventre », une haine « viscérale » -, et que l'anxiété et le stress déclenchent spasmes, douleurs et troubles du transit, mais on a longtemps ignoré que l'information circule dans les deux sens, et qu'une flore altérée favorise dépression, anxiété, mauvaise humeur et même maladies mentales (Alzheimer). Normal, puisque les 100 millions de neurones du tube digestif, étudiés à la loupe par les neurogastroentérologues, sécrètent des quantités colossales de sérotonine - molécule du bien-être - et de GABA, neurotransmetteur essentiel. En cause, quand la relation se détraque, l'inflammation, cet « incendie interne » qui se propage de l'abdomen au cerveau, et tue à petit feu notre moral. Le feu aux poudres ? L'excès de sucres ! Principal coupable, selon David Perlmutter, neurologue américain, le fructose transformé (souvent sous forme de sirop de maïs dans les aliments industriels), poison qui nourrit les bactéries pathogènes, perturbe l'équilibre microbien et nos régulations internes, en plus d'enclencher des hyperglycémies.
2/ Avoir un maximum de respect
Il est donc temps de chouchouter ces 100 milliards de bactéries qui composent notre microbiote et agissent sur la digestion et le reste : du cerveau au poids, en passant par le système immunitaire. L'idée ? Favoriser la variété du microbiote, synonyme de bon boulot du colon et d'équilibre de notre santé, en le nourrissant comme un roi. Poissons gras, graines oléagineuses et huiles de colza, sésame et noix (pour les Oméga 3, qui luttent contre l'inflammation et équilibrent la perméabilité intestinale), riz et pain complets, fruits et légumes variés en quantité (pour les bons sucres et les fibres), œufs et produits laitiers (pour le tryptophane, précurseur de la sérotonine), et, en cas de stress répété ou de ventre chroniquement en vrac, cure de probiotiques (bonnes bactéries) en compléments alimentaires (PiLeJe, Solgar, Metagenics, Synergia), histoire de ré-ensemencer la flore et relancer le dialogue en douceur.
3/ Ne pas surinterpréter chaque signal
Rien de pire qu'être à l'écoute du moindre gargouillement (qui signifie juste que l'intestin grêle fait son ménage), du moindre spasme, de la moindre irrégularité de transit : on se stresse et, du coup, la machine s'emballe. « Certains vivent sans le savoir en état d'hypervigilance et de surattention permanentes », explique le professeur Bruno Bonaz, chef du service d'hépato-gastro-entérologie du CHU de Grenoble. Leur interoception (conscience de l'état interne du corps) est exacerbée, et cela explique le syndrome dit « de l'intestin irritable ». « Les phénomènes périphériques (anodins et discrets chez la majorité) sont ultra ressentis, d'où douleurs, anxiété accrue, et encore plus de vigilance et de crispations », explique cet expert qui reçoit chaque jour des patients épuisés physiquement et moralement par leurs intestins, et pourtant sans pathologie grave diagnostiquée. L'idée ? Calmer le jeu par des méthodes éprouvées qui vont normaliser l'interoception, améliorer la réponse au stress et soulager les souffrances : sophrologie (voir encadré), hypnose (validée et proposée aussi en milieu hospitalier), mais aussi yoga et méditation.