Le riz est un aliment de base qu’on utilise dans de nombreuses recettes, pour accompagner une viande ou un poisson, farcir des légumes, en dessert… Des études montrent qu’il est contaminé par des substances chimiques.
Est-ce risqué pour la santé ?
On a tous du riz dans nos placards. Or, ces derniers temps, des études ou des enquêtes ont révélé que le riz est un produit contaminé par plusieurs substances.Déjà, il peut contenir de l’arsenic. Ce n’est pas nouveau : ce métal lourd, nocif pour la santé en fonction du degré d’exposition, cancérogène, est plus ou moins présent dans les sols. Il peut s’accumuler dans le sol des rizières et s’infiltrer dans les grains de riz. Selon une nouvelle étude parue dans The Lancet, le changement climatique risque d’augmenter les niveaux d’arsenic dans le riz.
Sait-on précisément quels riz sont ceux qui contiennent moins d'arsenic ? Cela dépend de la variété, de la région et du mode de culture du riz. Mais la façon dont on prépare le riz peut aussi réduire la quantité d’arsenic qu’il contient.
Cuire en deux temps pour réduire la quantité d'arsenic
"Dans l’idéal, il faudrait laisser tremper le riz pendant au moins douze heures et le laver", souligne le Dr Laurent Chevallier, nutritionniste. À défaut, selon des scientifiques américains, si on fait cuire le riz pendant 5 minutes, et si on change l’eau pour terminer la cuisson, on peut éliminer près des deux tiers de l'arsenic présent dans les grains.Et si on ne le fait pas, on s’expose à des risques ? Comme on ne consomme pas beaucoup de riz — en moyenne 5 kilos par an et par habitant, contre plus de 100 kilos pour les Asiatiques – on n’a pas à s’inquiéter de cette contamination qui reste dans des limites raisonnables.
En plus, l’organisme possède des moyens pour neutraliser en grande partie ce type de substance si la concentration n’est pas trop élevée.
Moins de pesticides dans les riz de Camargue et thaï
Le riz peut aussi contenir des pesticides. Sur 40 références de riz achetés en supermarché, plus d’un tiers contiennent des pesticides, notamment les riz basmati. C’est le constat qu’a récemment dressé 60 millions de consommateurs. Les quantités restent cependant en dessous des limites fixées par la réglementation européenne. Celui qui s’en sort le mieux, c’est le riz de Camargue. Les riz thaï s’en tirent plutôt bien aussi, car ils sont, en général, cultivés selon des modes peu intensifs.On entend aussi parler de contamination à des toxines. Les riz peuvent, en effet, contenir des traces d’aflatoxines, notamment les riz basmati. Ce sont des toxines problématiques produites par un champignon lors du stockage des grains.
On les retrouve surtout dans les régions chaudes et humides. Heureusement, on a affaire à des quantités minimes qui ne comportent pas de risques pour la santé. Dès qu’il y a un dépassement des valeurs réglementaires, les lots sont retirés du marché.
