Assassinats de nîmes : deux marocains tués au fusil de chasse sont inconnus de la justice

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Les deux hommes âgés de 33 ans et 40 ans froidement exécutés sur un chemin de terre aux portes Est de Nîmes étaient inconnus de la justice, ce qui rend l'enquête difficile.

Une double exécution digne d’un règlement de compte qu’affectionnent les tueurs et qui cible généralement des voyous, sauf que dans cette affaire criminelle du Gard, les deux victimes n’étaient pas connues de la police et/ou de la gendarmerie. Ils avaient un casier judiciaire vierge.

Ce constat déroutant rend difficile l’enquête des gendarmes de la section de recherches et de la brigade de recherches de Nîmes, conjointement saisis, selon la procédure de « crime flagrant » par le procureur de la République de Nîmes.

Deux corps allongés sur le ventre

Dimanche matin, une habitante du Mas de Laune, dans la commune de Marguerittes, en limite avec la commune de Rodilhan, qui allait faire des courses en voiture a buté sur deux corps allongés sur le ventre, en bordure du chemin de terre, le long d’un verger, à 150 mètres de la RD 909, l’axe Nîmes-Beaucaire. Elle a appelé la gendarmerie.
Les victimes ne possédaient aucun papier d’identité sur elles. Elles ont été formellement identifiées lundi. Ces deux hommes de 33 ans et de 40 ans, des ressortissants marocains établis autour de Nîmes et qui se connaissaient, ont été froidement exécutés à la tête à bout portant, l’un d’une balle dans l’oeil, l’autre d’un projectile dans la nuque, qui est ressorti par la bouche, ce que les autopsies pratiquées à l’Institut médical légal -IML- du CHU Carémeau à Nîmes devrait confirmer.

Abattus dans la nuit

Ces examens à l’IML ont permis de déterminer le calibre des armes utilisés et de dater les faits. Les deux hommes auraient été assassinés dans la nuit, quelques heures avant les macabres découvertes, où ils ont été amenés à bord d’un véhicule par au moins deux tueurs, à moins qu’ils aient été conduits vivants après avoir répondu à un rendez-vous d’une ou de personnes de confiance, avant de tomber dans un guet-apens.

Quel mobile ?

Au stade actuel des investigations qui démarrent à peine et sur la foi du profil des deux victimes, il est impossible de déterminer le mobile de cette exécution digne du milieu marseillais, avec deux balles logées dans la tête, ayant entraîné des décès sur le coup.

Autre constat déroutant : ce n’est pas une arme de poing qui a été utilisée, mais un ou des fusils de chasse chargés de chevrotines. Les tueurs du milieu utilisent pratiquement jamais des armes de chasse lors des règlements de compte…

Dès la découverte des cadavres, le groupement de gendarmerie du Gard a déployé de gros moyens sur les lieux, mais également aériens avec l’hélicoptère de la section aérienne de la région de gendarmerie Occitanie venu de Montpellier et un drone pour réaliser une vue aérienne du site et “cartographier” la zone.

« Un travail colossal »

Un vaste périmètre a été passé au peigne fin à la recherche d’éventuels indices matériels en lien avec le double assassinat, tandis que les techniciens scientifiques en identification criminelle de la gendarmerie ont réalisé des centaines de clichés photographiques, une vidéo, des prélèvements ADN etc.
« Le travail est colossal », assure ce mardi une source judiciaire. Première mission des enquêteurs : auditionner les familles, les proches et les amis des deux hommes, ainsi que de retrouver les dernières personnes ayant croisé leur chemin. Il s’agit de déterminer s’ils avaient un ou des ennemis, s’ils avaient évoqué un incident récent ou ancien etc.

https://actu.fr/occitanie/nimes_301...-executes-sont-inconnus-justice_25064990.html
 
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