Assises de Liège : Sami Haenen condamné à 12 mois avec sursis pour délit de presse et menaces

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La cour d'assises de Liège a condamné ce mercredi Sami Haenen.

Le Flémallois de 34 ans écope de 12 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans pour le surplus de la détention préventive.

Il avait été reconnu coupable d'avoir commis un délit de presse et de menaces verbales par ses différentes interventions sur les réseaux sociaux.




Sami Haenen était poursuivi pour avoir posté différentes publications sur les réseaux sociaux, dans lesquelles il manifestait sa haine à l'égard des femmes. Il avait proféré des menaces d'attentat à l'égard des femmes ou des féministes et était suspecté d'avoir incité à la haine ou à la violence envers les femmes.

Reconnu coupable pour délit de presse et menaces​

Ce mercredi matin, les membres du jury devaient répondre à trois questions : l’une relative au délit de presse et les deux autres concernant des menaces et de l’incitation à la haine.



Le verdict est tombé après 4 heures de délibération : Sami Haenen a été reconnu coupable de délit de presse en menaçant par écrit sur Facebook les féministes et la majorité des femmes


Il a également été reconnu coupable de menace verbales à l'égard des femmes qui le critiquaient à travers ses vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Il a par contre été acquitté de la prévention d'incitation à la haine.

Des propos tenus sur les réseaux sociaux​

L’accusé avait proféré, entre le 12 et le 19 octobre 2020, des menaces d’attentat à l’égard des femmes ou des féministes et avait incité à la haine ou à la violence envers les femmes.



Sami Haenen promettait de devenir "le nouveau Elliot Rodgers", un tueur de masse. Dans ses différents messages, l’homme affichait une haine viscérale envers les femmes et les féministes.




Mercredi matin, l’accusé a obtenu une dernière fois la parole avant le départ des jurés en délibération. "Je me suis retrouvé dans une situation pas facile.

J’ai reçu un torrent de haine et de menaces de mort et je n’ai pas su bien réagir. J’ai seulement voulu me protéger. Cela fait un an que je ne vis plus.


J’espère pouvoir reprendre une vie normale. J’ai vraiment besoin d’un acquittement pour reprendre une vie comme avant. J’espère que justice sera faite
", a-t-il exprimé.




Le jury a du répondre à trois questions. La première, qui constitue le délit de presse, concerne des menaces écrites, envers les féministes et les femmes en général, diffusées sur Facebook.


Les deux autres questions ne constituent pas un délit de presse.


Elles concernent des menaces proférées dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et une incitation à la haine envers les femmes également dans une vidéo diffusée en ligne.


Sami Haenen a donc été reconnu coupable les deux premières questions et acquitté pour la troisième.

L'avocat général avait requis 3 ans de prison avec sursis probatoire partiel​

A l'issue de ce verdict de culpabilité, l'avocate générale Brigitte Goblet a épinglé la personnalité narcissique, antisociale et paranoïaque de l'accusé.


Un risque de récidive ou de passage à l'acte n'étant pas exclu, le ministère public a souligné l'importance d'assortir la sanction de mesures probatoires.




L'avocat général a requis une peine de 3 ans de prison, avec sursis probatoire partiel, ainsi qu'une amende.



Parmi les conditions probatoires pourrait figurer l'interdiction de diffuser de nouveaux messages sur les réseaux sociaux. La défense de Sami Haenen a sollicité une brève pause d'audience avant sa plaidoirie sur la sanction à lui infliger.


Les avocats pourraient solliciter les conditions probatoires réclamées par le parquet général.


Le Flémallois a finalement été condamné à une peine de 12 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans pour le surplus de la détention préventive.


 
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