Assurance pour catastrophes naturelles : le projet tarde à sortir du Parlement

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Casablanca d'antan
VIB
Les assureurs sensibilisent les parlementaires pour activer l'adoption du texte. Le projet garantit les dommages découlant des catastrophes naturelles et des actes terroristes. Les dommages dus à la guerre civile ou provoqués par des armes chimiques ne sont pas couverts.
Le contrat programme du secteur de l’assurance 2011-2015 qui vient d’être signé remet sur le devant de la scène le projet de loi 34-08 instituant un régime de couverture des conséquences d’événements catastrophiques. Adopté par le Conseil des ministres en juin 2010, soit 10 ans après la première mouture, le texte est toujours à la Chambre des conseillers. Difficile de savoir s’il sera voté lors de l’actuelle session parlementaire. Les sources proches du dossier disent n’avoir aucune visibilité, mais soulignent qu’ «il y a urgence parce que le Maroc est exposé à la survenance d’événements catastrophiques comme les inondations d’octobre 2008, le séisme d’Al Hoceima et les criquets pèlerins de l’été 2009, ou encore d’événements liés à des activités humaines comme les émeutes et les attentats terroristes».
Justement, le texte considère comme catastrophe tout acte ayant pour origine une action d’intensité anormale d’un phénomène naturel (inondation, séisme, invasion de criquets pèlerins) ou de l’action violente de l’homme (émeutes, actes terroristes...).

Le principe de solidarité privilégié

Sont exclus du champ d’application les dommages et les préjudices provoqués par l’utilisation d’armes chimiques, biologiques, bactériologiques et nucléaires ou bien s’ils sont dus à la guerre civile, à la guerre étrangère ou aux actes d’hostilité assimilable. Toutefois, le régime de couverture n’entre en jeu que lorsque l’état de catastrophe est déclaré par un acte administratif publié au B.O. après avis de la Commission de suivi des événements catastrophiques. Cette commission est chargée de collecter les informations sur la catastrophe, d’émettre un avis sur l’opportunité de reconnaître le caractère catastrophique de l’évènement et de formuler des propositions d’indemnisation lorsque les victimes ne sont pas couvertes par ailleurs pour les préjudices subis.
En fait, le projet combine les principes du système assurantiel -les risques sont mutualisés et les victimes sont indemnisées en fonction des dispositions du contrat souscrit- et de solidarité, afin de fournir une meilleure protection de l’ensemble de la population. Selon un expert, «le projet dégage une place significative à la solidarité eu égard au faible taux de pénétration des assurances». C’est à ce titre qu’il est prévu un fonds de solidarité destiné à indemniser les victimes non couvertes par une assurance pour les préjudices subis du fait des évènements catastrophiques et d’ «apporter une aide financière au titre des opérations d’assurances et de réassurances des risques catastrophiques».

http://www.lavieeco.com/news/econom...projet-tarde-a-sortir-du-Parlement-19661.html
 
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