Assurance vie : trouver un contrat 100% fonds en euros est-il devenu impossible ?

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Le fonds en euros, élément central d’un contrat d’assurance vie, devient difficilement trouvable si vous souhaiter investir une grosse somme, sauf à accepter de prendre une dose de risque.
Pourquoi cette barrière à l'entrée ?
Comment la contourner ?
Les réponses du Revenu.
Vers 1,8% de rendement en 2018, stable par rapport à 2017, c'est peu ou prou le scénario qui se dessine pour les fonds en euros d'assurance vie.

Et il faut bien reconnaître que le placement tient cette année la dragée haute aux solutions d'investissement alternatives : près de 90% des classes d'actifs ont baissé en 2018, souligne OFI AM dans son étude «Bilan 2018 et perspectives 2019».

Un fonds en euros est en outre liquide (hors effet potentiel de la loi Sapin 2 ou de l'article L612-33 du code monétaire et financier), garanti en capital et profite d'un effet cliquet qui sécurise les rendements distribués.

Les épargnants ne s'y trompent pas puisqu'ils y consacrent encore aujourd’hui 70% de leurs cotisations. La forte correction des marchés boursiers en fin d'année devrait même avoir pour effet d'amplifier son succès en 2019.

Oui mais voilà, le support devient dans certains cas un produit de luxe.

Les assureurs n'hésitent plus à refuser toute souscription si elle ne contient pas 20, 30, voire 50% d'unités de compte (UC).

Certes les UC disposent d'un potentiel de performance supérieur à celui du fonds en euros mais elles ne délivrent aucune garantie sur le capital investi.

Pourquoi vouloir limiter la collecte sur le fonds en euros ?
L'objectif est de préserver la rentabilité du support en euros.
Éviter le fameux effet dilutif.
Se dit d'une opération (augmentation de capital, réduction de capital, croissance externe, ...) ou d'un instrument (obligations convertibles, bons de souscription en actions, stock option, ...) qui va entraîner une réduction, soit du contrôle des actionnaires actuels, soit du bénéfice par action, soit de la rentabilité .



Moins il y a de capitaux à investir à des taux d'intérêt toujours très bas, mieux le rendement de la poche obligataire du fonds en euros (autour de 80% de l'actif général) se porte.

Une bonne nouvelle pour les anciens assurés du contrat.

Notons surtout que la baisse des taux d'intérêt conjuguée à un durcissement des normes prudentielles (Solvency 2) poussent les assureurs à immobiliser beaucoup de fonds propres pour leur fonds en euros.

Un virage concret vers les unités de compte est largement souhaité par les compagnies d'assurance mais aussi par les distributeurs des contrats vie pour qui les unités de compte sont beaucoup plus rémunératrices que le support en euros.

Une pratique qui a débuté sur les fonds en euros «actifs»...
Ce pilotage de la collecte a d’abord débuté avec les fonds en euros dits de nouvelle génération, appelés fonds en euros actifs, dynamiques, opportunistes ou encore immobiliers.

De part leurs sous-jacents en actions, produits structurés actions, immobilier… leur poids ne peut pas dépasser un certain niveau, relativement faible, dans les actifs globaux des assureurs.

Des contraintes sur les versements ont alors été mises en place pour piloter efficacement le niveau de collecte sur ces fonds en euros pépites qui doivent rester confidentiels.

C’est ainsi que des fonds en euros comme Suravenir Opportunités (+2,8% en 2018), ALT 2 de Spirica (+ 2,9% en 2018), accessibles sur de nombreux contrats d’assurance vie sur Internet, ou encore Sécurité Pierre Euro (+3,2% en 2018) distribué par Primonial, ont parmi d’autres contraint depuis quelques temps déjà leur accès à l’acquisition d’une part d’unités de compte (comprise entre 30 et 50%).

...et qui s'étend aujourd'hui beaucoup plus largement
Ce sont dorénavant les fonds en euros «classiques», qui correspondent le plus souvent à l’actif général de la compagnie d’assurance, qui suivent la même tendance.

suite sur
https://www.lerevenu.com/placements...r-un-contrat-100-fonds-en-euros-est-il-devenu

mam
 
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