TÉMOIGNAGE - Le 14 juillet 2016, Yanis, 4 ans, a été tué dans l'attentat sur la Promenade des Anglais. Ses parents veulent comprendre pourquoi le CHU de Nice a conservé les organes de leur fils sans les en informer.
e sont deux parents détruits qui ont l'intention de porter plainte. Le père et la mère du petit Yanis, 4 ans, viennent d'apprendre que les organes de leur enfant, tué le soir de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, avaient été prélevés sans qu'ils en soient informés. La famille envisage d’entamer une action contre l'État pour faute grave, précise son avocat, contacté le mercredi 4 avril par RTL.
Michaël et Samira ont été alertés de cette intervention la semaine dernière par la mère d'une autre victime de l'attentat, dont la fillette avait elle aussi été autopsiée. Depuis, ils ne décolèrent pas et veulent comprendre pourquoi l'institut médico-légal de l'hôpital Pasteur, à Nice, a conservé une dizaine d'organes de leur enfant sans les en informer.
"C'est la double-peine", accuse Samira. "On se rend compte qu'il a été une deuxième fois assassiné, que les personnes qui ont effectué cette autopsie, médecins-légistes ou non, sont inhumains et ont porté atteinte au corps de mon enfant."
Une version qui contredit le Procureur
Samira explique que son fils est décédé sur la Promenade des Anglais, et non à l'hôpital. Les causes de la mort étant connues, elle considère que l’autopsie n’aurait pas dû avoir lieu, et qu'en tout état de cause, les organes auraient dû leur être restitués. "Mon fils était décédé quand on l'a déposé à Pasteur. Aucun soin n'a été effectué là-bas. Les médecins-urgentistes qui étaient sur la Promenade ce soir-là avaient tenté vainement de le réanimer en l'intubant. Ça n'a abouti à rien".
La version des parents contredit celle du Procureur de la République de Nice. D'après lui, les organes des enfants décédés à l'hôpital ont été conservés afin de se prémunir d'une action en justice. Ce n'est donc pas le cas du petit Yanis, qui était déjà mort à son arrivée.
Cette information est une nouvelle épreuve pour les parents. "On replonge trois ans en arrière", confie Samira. "On est obligé de faire à nouveau appel aux pompes funèbres, de se retrouver encore devant la tombe de Yanis, de la rouvrir... Il va falloir revivre un deuxième enterrement... C'est terrible.
Selon les informations de RTL, l'hôpital devrait restituer les organes de l'enfant à sa famille d'ici une quinzaine de jours.
rtl
e sont deux parents détruits qui ont l'intention de porter plainte. Le père et la mère du petit Yanis, 4 ans, viennent d'apprendre que les organes de leur enfant, tué le soir de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, avaient été prélevés sans qu'ils en soient informés. La famille envisage d’entamer une action contre l'État pour faute grave, précise son avocat, contacté le mercredi 4 avril par RTL.
Michaël et Samira ont été alertés de cette intervention la semaine dernière par la mère d'une autre victime de l'attentat, dont la fillette avait elle aussi été autopsiée. Depuis, ils ne décolèrent pas et veulent comprendre pourquoi l'institut médico-légal de l'hôpital Pasteur, à Nice, a conservé une dizaine d'organes de leur enfant sans les en informer.
"C'est la double-peine", accuse Samira. "On se rend compte qu'il a été une deuxième fois assassiné, que les personnes qui ont effectué cette autopsie, médecins-légistes ou non, sont inhumains et ont porté atteinte au corps de mon enfant."
Une version qui contredit le Procureur
Samira explique que son fils est décédé sur la Promenade des Anglais, et non à l'hôpital. Les causes de la mort étant connues, elle considère que l’autopsie n’aurait pas dû avoir lieu, et qu'en tout état de cause, les organes auraient dû leur être restitués. "Mon fils était décédé quand on l'a déposé à Pasteur. Aucun soin n'a été effectué là-bas. Les médecins-urgentistes qui étaient sur la Promenade ce soir-là avaient tenté vainement de le réanimer en l'intubant. Ça n'a abouti à rien".
La version des parents contredit celle du Procureur de la République de Nice. D'après lui, les organes des enfants décédés à l'hôpital ont été conservés afin de se prémunir d'une action en justice. Ce n'est donc pas le cas du petit Yanis, qui était déjà mort à son arrivée.
Cette information est une nouvelle épreuve pour les parents. "On replonge trois ans en arrière", confie Samira. "On est obligé de faire à nouveau appel aux pompes funèbres, de se retrouver encore devant la tombe de Yanis, de la rouvrir... Il va falloir revivre un deuxième enterrement... C'est terrible.
Selon les informations de RTL, l'hôpital devrait restituer les organes de l'enfant à sa famille d'ici une quinzaine de jours.
rtl