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PLD (Peace, Love and Diversity)
Tabassé pour un King Fish froid(12/06/2009)
© DEMOULIN
Ali s'est plaint à l'employé du Quick. La réponse fut brutale, les fractures nombreuses
BRUXELLES En entrant dans la chambre d'hôpital, impossible de s'attendre à un tel spectacle... Ali, 24 ans, allongé sur son lit, est tout simplement méconnaissable. Les yeux à peine ouverts, il tente péniblement de nous raconter son incroyable agression. "Tout ça pour un King Fish froid", nous dit-il...
Avant d'expliquer l'inexplicable, passons en revue les séquelles : fractures des mâchoires, des pommettes, des arcades sourcilières, et une bonne partie des dents qui se sont déchaussées... pour un hamburger !
"Ça s'est passé la nuit de vendredi à samedi dans le Quick du goulet Louise, à Saint-Gilles", murmure Ali. Le fast-food, situé en plein centre de la capitale, est ouvert toute la nuit. "J'ai l'habitude d'y aller. Je connais bien l'équipe de nuit, mais ici ce n'était pas les mêmes employés."
Ali et son copain commandent donc un King Fish . "Quand j'ai pris la boîte, elle était toute froide, je l'ai ouverte. Le hamburger était tout froid aussi." Assez logiquement, Ali en a demandé un autre, un chaud. "L'employé a dit non." Ali a insisté. "J'ai dit que j'étais le client, que je voulais un hamburger chaud. Il m'a dit non, qu'il était déjà tard."
Ali ne le nie pas , même si l'échange verbal n'a duré que quelques secondes, il fut houleux. "Tous les employés, ils étaient une dizaine, je pense, se sont rassemblés près de la porte." Ali et son ami ont décidé de quitter le Quick sans avoir rien consommé. "On a traversé le rond-point, on s'est retournés et on a vu un groupe qui nous suivait."
Tout s'est alors passé très vite. "J'ai reçu un premier coup sur la tête du côté droit, avec un objet très dur. Un pavé ou un extincteur, je ne sais pas."
Les coups ont fusé de toutes parts. "Je ne sais pas combien ils étaient, quatre je pense. Ils ont frappé encore et encore." Et puis, ils sont partis, laissant Ali et son ami ensanglantés. "On a été jusqu'à la police. Là, on nous a dit d'aller à l'hôpital." Ali n'en est jamais ressorti. "Les fractures sont trop nombreuses." Son ami souffre du dos. "Il a une fracture du crâne et des côtes fêlées."
La police confirme l'information : "Nous avons contacté le Quick. Vu le manque de collaboration du personnel, nous avons mis les scellés sur les images vidéo et les employés devraient être interrogés le plus vite possible."
Quant à l'avocat d'Ali, Me Amrani, il s'est constitué partie civile contre le Quick et le personnel présent cette nuit-là.
Emmanuelle Praet
© DEMOULIN
Ali s'est plaint à l'employé du Quick. La réponse fut brutale, les fractures nombreuses
BRUXELLES En entrant dans la chambre d'hôpital, impossible de s'attendre à un tel spectacle... Ali, 24 ans, allongé sur son lit, est tout simplement méconnaissable. Les yeux à peine ouverts, il tente péniblement de nous raconter son incroyable agression. "Tout ça pour un King Fish froid", nous dit-il...
Avant d'expliquer l'inexplicable, passons en revue les séquelles : fractures des mâchoires, des pommettes, des arcades sourcilières, et une bonne partie des dents qui se sont déchaussées... pour un hamburger !
"Ça s'est passé la nuit de vendredi à samedi dans le Quick du goulet Louise, à Saint-Gilles", murmure Ali. Le fast-food, situé en plein centre de la capitale, est ouvert toute la nuit. "J'ai l'habitude d'y aller. Je connais bien l'équipe de nuit, mais ici ce n'était pas les mêmes employés."
Ali et son copain commandent donc un King Fish . "Quand j'ai pris la boîte, elle était toute froide, je l'ai ouverte. Le hamburger était tout froid aussi." Assez logiquement, Ali en a demandé un autre, un chaud. "L'employé a dit non." Ali a insisté. "J'ai dit que j'étais le client, que je voulais un hamburger chaud. Il m'a dit non, qu'il était déjà tard."
Ali ne le nie pas , même si l'échange verbal n'a duré que quelques secondes, il fut houleux. "Tous les employés, ils étaient une dizaine, je pense, se sont rassemblés près de la porte." Ali et son ami ont décidé de quitter le Quick sans avoir rien consommé. "On a traversé le rond-point, on s'est retournés et on a vu un groupe qui nous suivait."
Tout s'est alors passé très vite. "J'ai reçu un premier coup sur la tête du côté droit, avec un objet très dur. Un pavé ou un extincteur, je ne sais pas."
Les coups ont fusé de toutes parts. "Je ne sais pas combien ils étaient, quatre je pense. Ils ont frappé encore et encore." Et puis, ils sont partis, laissant Ali et son ami ensanglantés. "On a été jusqu'à la police. Là, on nous a dit d'aller à l'hôpital." Ali n'en est jamais ressorti. "Les fractures sont trop nombreuses." Son ami souffre du dos. "Il a une fracture du crâne et des côtes fêlées."
La police confirme l'information : "Nous avons contacté le Quick. Vu le manque de collaboration du personnel, nous avons mis les scellés sur les images vidéo et les employés devraient être interrogés le plus vite possible."
Quant à l'avocat d'Ali, Me Amrani, il s'est constitué partie civile contre le Quick et le personnel présent cette nuit-là.
Emmanuelle Praet