Tendance. Le système des paniers fermiers se développe au Havre et partout en Normandie. Un nouveau mode de consommation mais également un système qui privilégie les circuits courts. Explications
Manger local était quelque chose de naturel pour nos grands-parents. Mais au fil des années, les choses ont changé avec la mondialisation du commerce et le règne des grandes surfaces. Aujourd’hui, certains acteurs économiques, producteurs ou tout simplement consommateurs revendiquent les circuits courts. C’est le cas de Valentine Hébert, agricultrice à Offranville près de Dieppe et fondatrice avec son mari du réseau Les Fermes d’ici. « Nous avons d’abord fait deux études de marché. Il y a quatre ans nous avons acquis un entrepôt de stockage et créé un site Internet... Nos valeurs sont celles de l’économie sociale et solidaire», témoigne-t-elle. C’est à partir du constat que certains producteurs locaux avaient du mal à vendre leurs produits sur les circuits courts que l’idée a germé.
Produits frais et de saison
« Il a fallu également les convaincre de la viabilité du système car il ne croyait pas en internet. En plus, ils ont souvent la tête dans le guidon... Côté consommateur, il y a également une vraie demande. Ce sont des clients qui veulent des produits frais et de saison», explique Valentine. Aujourd’hui, Les Fermes d’ici représentent un réseau d’une quarantaine de producteurs répartis sur toute la Seine-Maritime. Le système est simple. Il consiste pour les professionnels de la restauration et les particuliers de commander directement leurs paniers fermiers sur internet puis de les récupérer dans un point relais. Viandes, légumes, produits laitiers, la gamme de produits proposée est vaste. « AuHavre, nous disposons d’un point relais. Mais nous travaillons également avec la Minut’Rit, une conciergerie d’entreprises. Nous souhaitons développer le réseau sur l’agglomération havraise...» À Bréauté, la laiterie Brin d’Herbe a opté pour ce réseau depuis 2014. Aldric Vandermeersch s’est associé avec Benoît Decultot pour monter son projet de laiterie en novembre 2009. L’exploitation de 27 hectares produit 350 000 litres de lait. Aldric Vandermeersch a par la suite repris l’exploitation de ses parents. « Nous avons créé la marque Brin d’Herbe pour nos propres produits, du lait, des yaourts, du beurre, de la crème,etc. Nous privilégions le système de pâturage. Les rations alimentaires de nos vaches sont principalement à base d’herbe. Nous avons à l’heure actuelle cinquante-cinq vaches et produisons de 7000 à 7500 litres de lait par vache et par an... Nous sommes très proches du cahier des charges bio», explique Aldric Vandermeersch. L’exploitation a également investi lourdement pour se doter d’une plate-forme de pasteurisation. La laiterie fait à la fois de la vente en directe à la ferme, travaille avec de petites enseignes de la grande distribution tout en s’investissant dans le réseau. Un choix économique qui lui a permis de se développer et même d’embaucher une personne cette année.
F.H.
http://www.paris-normandie.fr/detai...nt-faire-leurs-courses-autrement#.Vdb7abLtlBd
Manger local était quelque chose de naturel pour nos grands-parents. Mais au fil des années, les choses ont changé avec la mondialisation du commerce et le règne des grandes surfaces. Aujourd’hui, certains acteurs économiques, producteurs ou tout simplement consommateurs revendiquent les circuits courts. C’est le cas de Valentine Hébert, agricultrice à Offranville près de Dieppe et fondatrice avec son mari du réseau Les Fermes d’ici. « Nous avons d’abord fait deux études de marché. Il y a quatre ans nous avons acquis un entrepôt de stockage et créé un site Internet... Nos valeurs sont celles de l’économie sociale et solidaire», témoigne-t-elle. C’est à partir du constat que certains producteurs locaux avaient du mal à vendre leurs produits sur les circuits courts que l’idée a germé.
Produits frais et de saison
« Il a fallu également les convaincre de la viabilité du système car il ne croyait pas en internet. En plus, ils ont souvent la tête dans le guidon... Côté consommateur, il y a également une vraie demande. Ce sont des clients qui veulent des produits frais et de saison», explique Valentine. Aujourd’hui, Les Fermes d’ici représentent un réseau d’une quarantaine de producteurs répartis sur toute la Seine-Maritime. Le système est simple. Il consiste pour les professionnels de la restauration et les particuliers de commander directement leurs paniers fermiers sur internet puis de les récupérer dans un point relais. Viandes, légumes, produits laitiers, la gamme de produits proposée est vaste. « AuHavre, nous disposons d’un point relais. Mais nous travaillons également avec la Minut’Rit, une conciergerie d’entreprises. Nous souhaitons développer le réseau sur l’agglomération havraise...» À Bréauté, la laiterie Brin d’Herbe a opté pour ce réseau depuis 2014. Aldric Vandermeersch s’est associé avec Benoît Decultot pour monter son projet de laiterie en novembre 2009. L’exploitation de 27 hectares produit 350 000 litres de lait. Aldric Vandermeersch a par la suite repris l’exploitation de ses parents. « Nous avons créé la marque Brin d’Herbe pour nos propres produits, du lait, des yaourts, du beurre, de la crème,etc. Nous privilégions le système de pâturage. Les rations alimentaires de nos vaches sont principalement à base d’herbe. Nous avons à l’heure actuelle cinquante-cinq vaches et produisons de 7000 à 7500 litres de lait par vache et par an... Nous sommes très proches du cahier des charges bio», explique Aldric Vandermeersch. L’exploitation a également investi lourdement pour se doter d’une plate-forme de pasteurisation. La laiterie fait à la fois de la vente en directe à la ferme, travaille avec de petites enseignes de la grande distribution tout en s’investissant dans le réseau. Un choix économique qui lui a permis de se développer et même d’embaucher une personne cette année.
F.H.
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