Un homme dans les rues dOulmes au centre du Maroc. Au fond, des message invitant les électeurs à se déplacer pour les élections législatives.
À Nador, ville du Rif (Nord) et du trafic de drogue, nombre dhabitants entendent bouder les urnes pour ne pas donner du crédit à une réforme quils jugent factice.
Sur les hauteurs de la colline dAtalayoun, la vue sur la lagune Marchica de la ville de Nador, entre mer Méditerranée et montagnes du Rif, est grandiose. Les deux jeunes ingénieurs Yassine Loulili et Nabil Affani, responsables des travaux du gigantesque projet de complexe touristique MarchicaMed, racontent avec fierté la prise en compte de lenvironnement dans le projet : arbres épargnés et ancien site dexploitation du minerai de fer dépollué, tout comme les eaux croupissantes de la lagune. En contrebas, le vert étincelant du gazon de lacadémie de golfe et les 144 anneaux de la marina attestent le caractère luxueux du futur lieu censé accueillir 10 000 personnes en 2015.
Nador change de visage. Et Mohammed VI y veille. Le roi multiplie les visites, inaugure route, antenne universitaire, station dépuration, complexe sportif, maison pour les femmes Il tente de réparer une dette historique : effacer les décennies de relégation imposée par son père, Hassan II, aux Rifains, ces habitants amazigh (berbères) soupçonnés dinfidélité au trône depuis la République du Rif des années 1920, et dont les soulèvements de 1959 et 1984 ont été sauvagement réprimés.
« Sa majesté » a donné en même temps un coup de pied dans le trafic de drogue. Car cest de la lagune de Marchica que partaient chaque jour des Zodiac chargés de tonnes de cannabis produit dans le Rif vers les côtes européennes, sous lil complice des autorités.
« Avec largent de la Marchica, on gouverne le pays »
Chekib Khyari, 32 ans, en sait quelque chose. Le président de lassociation Rif des droits humains a payé de deux ans et trois mois de prison avant dêtre libéré par grâce royale en avril avec 190 détenus à la faveur du « printemps arabe » (1) sa dénonciation acharnée du trafic dont les revenus illicites permettent à la ville dêtre la deuxième place financière du pays
À Nador, ville du Rif (Nord) et du trafic de drogue, nombre dhabitants entendent bouder les urnes pour ne pas donner du crédit à une réforme quils jugent factice.
Sur les hauteurs de la colline dAtalayoun, la vue sur la lagune Marchica de la ville de Nador, entre mer Méditerranée et montagnes du Rif, est grandiose. Les deux jeunes ingénieurs Yassine Loulili et Nabil Affani, responsables des travaux du gigantesque projet de complexe touristique MarchicaMed, racontent avec fierté la prise en compte de lenvironnement dans le projet : arbres épargnés et ancien site dexploitation du minerai de fer dépollué, tout comme les eaux croupissantes de la lagune. En contrebas, le vert étincelant du gazon de lacadémie de golfe et les 144 anneaux de la marina attestent le caractère luxueux du futur lieu censé accueillir 10 000 personnes en 2015.
Nador change de visage. Et Mohammed VI y veille. Le roi multiplie les visites, inaugure route, antenne universitaire, station dépuration, complexe sportif, maison pour les femmes Il tente de réparer une dette historique : effacer les décennies de relégation imposée par son père, Hassan II, aux Rifains, ces habitants amazigh (berbères) soupçonnés dinfidélité au trône depuis la République du Rif des années 1920, et dont les soulèvements de 1959 et 1984 ont été sauvagement réprimés.
« Sa majesté » a donné en même temps un coup de pied dans le trafic de drogue. Car cest de la lagune de Marchica que partaient chaque jour des Zodiac chargés de tonnes de cannabis produit dans le Rif vers les côtes européennes, sous lil complice des autorités.
« Avec largent de la Marchica, on gouverne le pays »
Chekib Khyari, 32 ans, en sait quelque chose. Le président de lassociation Rif des droits humains a payé de deux ans et trois mois de prison avant dêtre libéré par grâce royale en avril avec 190 détenus à la faveur du « printemps arabe » (1) sa dénonciation acharnée du trafic dont les revenus illicites permettent à la ville dêtre la deuxième place financière du pays