Australie: des poissons rouges géants dévastent les écosystèmes des rivières…

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Des chercheurs de l’université Murdoch en Australie, étudient actuellement la menace que représentent des poissons rouges géants sur les espèces endémiques des écosystèmes aquatiques au nord-ouest du pays.
Lorsque l’on parle de menace des écosystèmes aquatiques, la première chose qui vient à l’esprit est sans doute la pollution des eaux. Il existe toutefois un autre danger tout aussi redoutable mais plus insidieux : l’introduction d’espèces invasives et parfois ce ne sont pas celles auxquelles on s’attend.

Dans les rivières de l’ouest de l’Australie, ce sont les poissons rouges et les carpes koï qui préoccupent les chercheurs. Ces spécimens envahissants, étudiés par des scientifiques de l’université Murdoch sont même devenus la cause principale de la destruction des écosystèmes.

Pourtant à les voir nager paisiblement dans leur aquarium, ces poissons semblent tout à fait inoffensifs. Du moment qu’ils restent cloitrés dans un bocal ces petits animaux de compagnie ne représentent en effet aucun danger. C’est lorsqu’ils sont relâchés dans les cours d’eau par leurs propriétaires peu scrupuleux qu’ils commencent à faire des ravages.

Une croissance exponentielle

Dans ces nouveaux environnements sans limite, ils grandissent de manière exponentielle. Un poisson mesurant 10 centimètres dans un aquarium peut ainsi atteindre un mètre de long.

Si les poissons rouges peuvent atteindre les 30 centimètres, en liberté, ils vont bien au-delà. Les scientifiques expliquent avoir capturé une carpe koï d’un mètre de long pour 8 kilogrammes quand ces poissons mesurent en aquarium une dizaine de centimètres. Or, plus les poissons se développent, plus leur appétit augmente.

Ils deviennent aussi bien plus agressifs quand il s’agit de rechercher de la nourriture et cela se fait au détriment des espèces endémiques avec lesquelles ils partagent les même ressources alimentaires. « Ils mangent les ressources et utilisent l’habitat que nos poissons natifs devraient normalement utiliser », explique à ABC Jeff Cosgrove du Swan River Trust.

93189 s vecteurs de maladie

« Dans le sud-ouest de l’Australie occidentale, 90% des poissons et 100% des écrevisses ne se trouvent qu’à cet endroit, donc les rivières sont des refuges pour les poissons natifs et quand ils sont forcés à co-exister avec des espèces introduites, cela ne se passe pas très bien », a indiqué au Daily Mail le Dr David Morgan, de la Murdoch University.

Comme si cela ne suffisait pas, les spécimens sont également des vecteurs de maladies et de parasites. En d’autres termes, les chercheurs se retrouvent face à de véritables espèces nuisibles. Il est pourtant difficile de trouver une solution pour les éradiquer. En effet, les poissons rouges et carpes koï sont des spécialistes en matière de survie et se reproduisent très rapidement.

« Une fois que le poisson est dans le cours d’eau, ils sont extrêmement difficiles à éradiquer. Ceci est une pression supplémentaire, au sommet de toutes les autres pressions auxquelles la vie aquatique fait face », a conclu le Dr Cosgrove.

Source © Maxiscience relayé par David Jarry pour 2012 Un-Nouveau-Paradigme
 

Pièces jointes

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En tant qu'aquariophile, je m'étonnes de voir de si grossières erreurs dans cet article. Pas de la part des scientifiques mais de ce qu'annonce le journaliste.

Pour commencer, un poisson rouge de 40-50 cm et une carpe koï de 80-120 cm, ce ne sont pas des mutants.

Le fait qu'on ait des poissons rouges de 10cm dans la plupart des aquariums est justement ce qui n'est pas normal. Et c'est uniquement dû à la mauvaise maintenance dans un contenant totalement inadapté à ces espèces. C'est ce qu'on appelle, dans le milieu, la nanification artificielle. Ça s'explique assez facilement scientifiquement parlant. En gros, c'est une histoire d'hormones relâchées par le poisson dans un milieu qui freine la croissance des poissons quand elles se concentrent. Ceci afin que le poisson, durant les périodes sèches (quand les niveaux d'eau baisse et donc la concentration hormonale augmente), ne meurent pas dû à un bilan métabolique négatif.

Un poisson rouge adulte, c'est 40cm de long. Ça vit 25 ans en moyenne (le record est à 43 ans). Ce sont des poissons d'étang et de rien d'autre. Faut compter 1m³ par poisson minimum. Et comme ils sont grégaires, qu'ils vivent en groupe de 10 individus min., ça veut dire 10m³ au grand minimum. Pas étonnant que dans un aquarium de 100 litres, quand c'est pas un bocal de 10l, on a des individus nains qui meurent rapidement. C'est comme foutre un Saint-Bernard dans un placard pendant 2 ans et s'étonner qu'il soit moins bien développé que celui du film Beethoven...

Pour la carpe koï, c'est pire encore. C'est 80cm de long (100 pour les mâles) et 80-90 ans d'espérance de vie moyenne... Là, c'est 10m³ par individu qu'il faut compter.

Ensuite, il ne s'agit pas vraiment d'agressivité. Le poisson rouge provient d'un environnement extrêmement rude en terme de compétition alimentaire. Les plans d'eau australiens (eaux vives ou non) sont au contraire des environnement relativement calmes, comparativement. Les australiens dans mes bacs, tout comme les amazoniens, sont des gros mous comparés à mes bacs asiatiques. Et le poisson rouge, comme la carpe Koï, sont des asiatiques d'eau froide en plus.

Par contre, je suis d'accord que c'est un danger pour l'écosystème. C'est la même histoire que le lac Victoria (400-600 espèces uniques au monde de cichlidés disparues en même pas 10 ans). La même que la tortue de Floride en France et en Belgique (des dizaines d'espèces de tortues endémiques disparues). On introduit une espèce qui n'a rien à y faire dans un écosystème et on l'anéanti presque immédiatement. Et tout comme les cichlidés du lac Victoria, on ne retrouvera bientôt plus que les poissons australiens dans les bacs de passionnés qui ont décidés d'en sauvegarder un maximum.
 

Nalinux

It's not a bug, it's a feature.
@Docours, tu as vu le cichlidé dans mon lien ? :)
Marrant . Façon de parler, bien sur ...
C'est clair que c'est pas des mutants ...
J'ai déjà vu des carpes de 1 mètre ou a peu près, en France dans le Tarn. Pas des carpes trapues, mais comme celle de la photo.
Je crois qu'on appelle ça carpe chinoise, elles sont allongées comme ça. La seule différence est que celles que j'ai vues étaient grises, pas rouges. Elles ressemblent a un cabot/chevesne.
 
@Docours, tu as vu le cichlidé dans mon lien ? :)
Marrant . Façon de parler, bien sur ...
C'est clair que c'est pas des mutants ...
J'ai déjà vu des carpes de 1 mètre ou a peu près, en France dans le Tarn. Pas des carpes trapues, mais comme celle de la photo.
Je crois qu'on appelle ça carpe chinoise, elles sont allongées comme ça. La seule différence est que celles que j'ai vues étaient grises, pas rouges. Elles ressemblent a un cabot/chevesne.

J'avais vu oui.

La carpe chinoise c'est la carpe Koï en fait. C'est juste un de ses autres noms. Pour les couleurs, il s'agit de sélection en fait. A l'origine le famuex poisson rouge est... vert-brun, un peu comme du bronze patiné mais pas oxydé.
 
@Docours, j'ai trouvé des photos.
Aussi appelée Carpe Amour.
Tres différente de la carpe européenne !
Je connais bien sa couleur, je suis pêcheur :)
Son nom vient du nom du fleuve chinois Amour.
Pêche des carpes Amours Blancs à Iktus - Pêche des Carpes

D'où l'intérêt des noms scientifiques en fait. C'est pas la première fois qu'on me parle d'un poisson avec son nom vernaculaire alors que j'ai en tête une toute autre espèce qui porte, elle aussi, ce même nom.

Je connaissais la carpe Amour, de nom, mais pas sous son appellation "carpe chinoise".

Note, en général cette confusion est plus fréquente sur des forums aquariophiles, surtout quand des débutants posent des questions sur une population correcte concernant tel ou tel bac. Un vrai sac de noeud.
 

Nalinux

It's not a bug, it's a feature.
Classique oui ...
D'une région a l'autre, dans le même pays, le nom change.
Voir le cas du cabot/chevesne que je mentionne plus haut. Dans certains coins, on utilise un nom ou l'autre, sans connaitre le second :)
En aquariophilie il me semble indispensable d'utiliser le nom latin, sinon ça n'a aucun sens.
 
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