Baisse de l'aide au logement : la colère des syndicats étudiants

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la rose et le réséda
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Quelque 800 000 étudiants qui bénéficient de l'Aide personnalisée au logement (APL) sont concernés par cette baisse de 5 euros par mois.
Les organisations étudiantes ont été les premières à réagir. Cinq euros de moins chaque mois : les aides personnelles au logement vont baisser uniformément dès octobre afin de renflouer les finances de l'État, une décision rendue publique samedi.
Il faut dire que quelque 800 000 étudiants bénéficient de l'aide personnalisée au logement (APL).

Ainsi, la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) s'est immédiatement insurgée contre cette réduction de 60 euros par an.


«Alors que plus de 60 000 bacheliers sont en détresse, faute d'affectation (dans l'enseignement supérieur, ndlr), la poursuite d'études se voit aujourd'hui doublement remise en cause», a dénoncé ce syndicat dans un communiqué.


25% des étudiants sous le seuil de pauvreté
La Fage a demandé au gouvernement d'Édouard Philippe et au président Emmanuel Macron «de ne pas matraquer le portefeuille des étudiants en revenant sur cette mesure injuste, d'ouvrir une vraie réforme des aides sociales étudiantes et de lancer sans délais le plan de 80 000 logements annoncé dans le programme du président de la République».

Or, selon la Fage, un étudiant sur quatre vit sous le seuil de pauvreté et le logement représente plus de la moitié du budget mensuel d'un étudiant.

Le «double discours» du gouvernement
Pour Lilâ Le Bas, présidente de l'Unef (Union nationale des étudiants de France), «encore une fois on fait des économies sur le dos des étudiants», qui représentent 40% des allocataires des APL.

«Cette aide est vitale pour avoir un logement autonome, pour avoir simplement les moyens de poursuivre ses études car on le sait bien, la précarité est importante, les bourses insuffisantes». «Pour nous, c'est évidemment inacceptable», a-t-elle ajouté, interrogée sur BFMTV. Le syndicat a également réagi sur son site.



Autre syndicat étudiant, le mouvement PDE (Promotion et défense des étudiants) a également exigé «le retrait d'(une) proposition dangereuse pour la jeunesse» et condamné un «double discours» du gouvernement, qui a promis un gel des frais d'inscription universitaires tout en prenant des mesures d'économies «à contresens» en termes de logement. De son côté, le Mouvement politique des jeunes socialistes (MJS), dénonce «un plan social contre les jeunes».

Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé-Pierre, estime que cette baisse cible «les pauvres et modestes». Une mesure qu'il juge inquiétante.

http://www.leparisien.fr/economie/b...es-syndicats-etudiants-22-07-2017-7150728.php

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