Quand les Barbaresques razziaient la Méditerranée

Pendant des siècles, Alger aura été le refuge des pirates des "puissances barbaresques" et de leurs esclaves chrétiens. Un scandale bien oublié qui fut à l'origine de l'expédition française de 1830.

En 1516, un forban du nom de Baba Arudj - Barberousse -, sans doute un Grec renégat, se proclame " roi de la belliqueuse nation algérienne ". Deux ans plus tard, son frère Khayr al-Dîn, menacé par la flotte de Charles Quint, place la Ville blanche sous la suzeraineté du sultan ottoman Selim 1er.
Ainsi, jusqu'en 1830, Alger demeure soumise au pouvoir nominal de la Sublime Porte. Mais en réalité, cette Régence, comme celles de Tunis et de Tripoli, recouvre son autonomie, pour se transformer en un repaire criminel, refuge de trafiquants et d'écumeurs des mers en quête de rapines, non seulement turcs, berbères ou arabes, mais également italiens, espagnols ou même français. À ces aventuriers sans scrupule, l'islam offre une foi et une loi, habillant leurs exactions du manteau de la religion.

" Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? ", se lamente Géronte quand le fourbe Scapin veut lui faire croire que son fils va être emmené " esclave en Alger ". Molière ne sera pas le seul à broder sur ce thème, qui hantera l'imaginaire européen. Du XVIe au XIXe siècle, les romans et récits de captivité se multiplient jusqu'à devenir un genre littéraire à part entière.
C'est que cette traite longtemps occultée - elle n'est pas "historiquement correcte" - a infligé un traumatisme durable aux riverains de la Méditerranée, au point que certaines régions menacées seront désertées. Selon l'universitaire américain Robert C. Davis, (auteur d'Esclaves chrétiens, Maîtres musulmans, l'esclavage blanc en Méditerranée, 1500-1800), entre 1530 et 1780, le chiffre total des Européens capturés par les corsaires barbaresques, établi à partir des archives douanières, avoisinerait 1 250 000 personnes, toutes origines confondues.

Des bagnes infects et surpeuplés

Si les Barbaresques ménagent leurs prisonniers de qualité dont ils espèrent tirer rançon, et s'il existe des maîtres bienveillants, les autres captifs sont astreints aux travaux les plus rudes, à ramer sur les galères, à travailler dans les carrières, les mines ou les arsenaux.
Chaque soir, ils sont enfermés dans des "bagnes" infects et surpeuplés. Un voyageur de la fin du XVIIIe siècle atteste :
" Leur nourriture journalière consiste en deux pains noirs, d'une demi-livre chacun ; ceux qui travaillent ont de plus dix olives. Mais comme les travaux cessent le vendredi qui est le jour de repos des Turcs, ces infortunés restent enfermés toute la journée et ne reçoivent autre chose du gouvernement algérien que de l'eau. " Les femmes, dont le nombre est difficile à évaluer, sont plutôt employées comme domestiques, sinon comme concubines de harem. Les enfants sont souvent placés chez des notables, où ils n'échappent pas toujours à des abus sexuels...

Un opuscule daté de 1643, intitulé les Larmes et Soupirs de deux mille François esclaves dans l'enfer d'Alger en Barbarie à la reine régente, mère de Louis XIV, publie le témoignage suivant :

" Les empalements sont ordinaires, et le crucifiement se pratique encore parmi ces maudits barbares. [.. .] D'autres sont écorchés tout vifs, et quantité brûlés à petit feu, spécialement ceux qui blasphèment ou méprisent leur faux prophète Mahomet. "
 
Cet état de fait révoltant sera toléré par les puissances chrétiennes jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Des traités sont signés avec les Régences, mais jamais respectés. On procède parfois à des échanges de prisonniers. Plusieurs ordres religieux, tels les Trinitaires et les Mercédaires, s'évertuent à récolter des dons pour racheter les captifs. Les guerres de la Révolution et de l'Empire entraînent une recrudescence de cette piraterie en Méditerranée où les "caravanes" des chevaliers de Malte ont cessé d'exercer leur vigilance. Le nombre d'esclaves blancs à Alger, qui était de 630 en 1795, s'élève à 1645 deux décennies plus tard. Afin d'assurer une tranquillité relative, les nations européennes doivent verser des indemnités annuelles au dey d'Alger et aux autres princes musulmans. Entre 1801 et 1815, les jeunes États-Unis, eux aussi touchés par ce fléau, conduisent deux guerres victorieuses contre les Barbaresques, notamment à Tripoli (expédition qui a donné son hymne au corps des marines). Au printemps 1816, le vicomte Exmouth, commandant la Royal Navy, fait bombarder Alger et obtient la libération de tous les esclaves chrétiens.
Malgré cela, la sécurité ne règne toujours pas, et le dey d'Alger se moque des puissances européennes. Il fallut l'arrivée aux affaires du prince de Polignac appelé par Charles X pour que la France se décide à réagir et exauce le vœu de Chateaubriand. Le projet initial consiste à faire punir le dey par le vice-roi d'Égypte. Idée vite abandonnée et remplacée par une expédition purement française. Le 12 mars 1830, rapporte Jean-Paul Clément (dans son Charles X, Perrin), Polignac s'explique :
" Notre but est un but d'humanité, nous poursuivons, outre la vengeance de nos propres injures, l'abolition de l'esclavage des chrétiens, la destruction de la piraterie, la suppression des humiliants tributs que les États européens paient à la Régence. "
On rassemble 33 000 hommes qui embarquent sur une centaine de bâtiments de la marine royale et plusieurs centaines d'autres. Le débarquement a lieu à Sidi-Ferruch, et, après quelques jours de combats, Alger est conquise, le dey Hussein chassé. L'un des premiers soins des Français est d'ouvrir le bagne de la marine pour en délivrer les derniers esclaves chrétiens. Ils y trouvent 122 prisonniers, dont 80 marins français naufragés, quelques soldats, grecs, génois, certains aveugles ou déments. L'un d'entre eux, un certain Béraud, originaire de Toulon, y croupissait depuis 1802. Quant aux serviteurs noirs, qui représentent près de 5 % de la population, il leur faudra patienter pour obtenir leur liberté jusqu'au décret du gouvernement provisoire de la IIe République, le 27 avril 1848, abolissant l'esclavage dans les possessions françaises.

 
La flotte anglo-néerlandaise dans la rade d'Alger, le 27 août 1816 Les bombardements durent six heures. Les échanges de tirs avec les Algériens font des centaines de tués. Ils finissent par libérer 12 000 esclaves.
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mioulo

VIB
Le chiffre de
1 250 000​
C'est le nombre total des Européens capturés en deux siècles et demi (XVIe - XVIIIe siècles) par les pirates barbaresques. Mais ce n'est qu'après les guerres napoléoniennes que les Européens réagissent.


Quelles sources historiques?
Je m'interroge sur ce chiffre
 
Une haine envers l'Algérie évidente, faudrait qu'il creuse du côté de ses antécédents, il y a sans doute une raison.
En faite c'est une stratégie débile. Comme il est sur un forum marocain ce nazillon belge a trouvé judicieux d'exprimer sa haine raciste en vomissant sur un autre pays maghrébin en se faisant passer pour marocain. Ainsi il croit pouvoir tranquillement étaler tout son détraquage de beauf islamophobe tout en semant la zizanie.
 

mioulo

VIB
En faite c'est une stratégie débile. Comme il est sur un forum marocain ce nazillon belge a trouvé judicieux d'exprimer sa haine raciste en vomissant sur un autre pays maghrébin en se faisant passer pour marocain. Ainsi il croit pouvoir tranquillement étaler tout son détraquage de beauf islamophobe tout en semant la zizanie.
En attendant c'est son temps qu'il perd. Un rsa en puissance.
 
Le chiffre de
1 250 000​
C'est le nombre total des Européens capturés en deux siècles et demi (XVIe - XVIIIe siècles) par les pirates barbaresques. Mais ce n'est qu'après les guerres napoléoniennes que les Européens réagissent.


Quelles sources historiques?
Je m'interroge sur ce chiffre
C'est compté par les historiens, au moins 8500 captures par mois
 
Je ne vois aucun chiffre. T'appelles ça une source 10 lignes dans un journal de droite mdr
 
Pendant des siècles, Alger aura été le refuge des pirates des "puissances barbaresques" et de leurs esclaves chrétiens. Un scandale bien oublié qui fut à l'origine de l'expédition française de 1830.

En 1516, un forban du nom de Baba Arudj - Barberousse -, sans doute un Grec renégat, se proclame " roi de la belliqueuse nation algérienne ". Deux ans plus tard, son frère Khayr al-Dîn, menacé par la flotte de Charles Quint, place la Ville blanche sous la suzeraineté du sultan ottoman Selim 1er.
Ainsi, jusqu'en 1830, Alger demeure soumise au pouvoir nominal de la Sublime Porte. Mais en réalité, cette Régence, comme celles de Tunis et de Tripoli, recouvre son autonomie, pour se transformer en un repaire criminel, refuge de trafiquants et d'écumeurs des mers en quête de rapines, non seulement turcs, berbères ou arabes, mais également italiens, espagnols ou même français. À ces aventuriers sans scrupule, l'islam offre une foi et une loi, habillant leurs exactions du manteau de la religion.

" Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? ", se lamente Géronte quand le fourbe Scapin veut lui faire croire que son fils va être emmené " esclave en Alger ". Molière ne sera pas le seul à broder sur ce thème, qui hantera l'imaginaire européen. Du XVIe au XIXe siècle, les romans et récits de captivité se multiplient jusqu'à devenir un genre littéraire à part entière.
C'est que cette traite longtemps occultée - elle n'est pas "historiquement correcte" - a infligé un traumatisme durable aux riverains de la Méditerranée, au point que certaines régions menacées seront désertées. Selon l'universitaire américain Robert C. Davis, (auteur d'Esclaves chrétiens, Maîtres musulmans, l'esclavage blanc en Méditerranée, 1500-1800), entre 1530 et 1780, le chiffre total des Européens capturés par les corsaires barbaresques, établi à partir des archives douanières, avoisinerait 1 250 000 personnes, toutes origines confondues.

Des bagnes infects et surpeuplés

Si les Barbaresques ménagent leurs prisonniers de qualité dont ils espèrent tirer rançon, et s'il existe des maîtres bienveillants, les autres captifs sont astreints aux travaux les plus rudes, à ramer sur les galères, à travailler dans les carrières, les mines ou les arsenaux.
Chaque soir, ils sont enfermés dans des "bagnes" infects et surpeuplés. Un voyageur de la fin du XVIIIe siècle atteste :
" Leur nourriture journalière consiste en deux pains noirs, d'une demi-livre chacun ; ceux qui travaillent ont de plus dix olives. Mais comme les travaux cessent le vendredi qui est le jour de repos des Turcs, ces infortunés restent enfermés toute la journée et ne reçoivent autre chose du gouvernement algérien que de l'eau. " Les femmes, dont le nombre est difficile à évaluer, sont plutôt employées comme domestiques, sinon comme concubines de harem. Les enfants sont souvent placés chez des notables, où ils n'échappent pas toujours à des abus sexuels...

Un opuscule daté de 1643, intitulé les Larmes et Soupirs de deux mille François esclaves dans l'enfer d'Alger en Barbarie à la reine régente, mère de Louis XIV, publie le témoignage suivant :
Hé oui, ils se sont pris une claque monumentale en narguant les puissances européennes au sommet de leur gloire.
 

mioulo

VIB
Cette sourse contedis ron argumentaire mdr

Fais au moins l'effort de lire de ce tu publis, pas de cerveau mdr
 
l'historien zemort , Lugan...?
Ah c'est par an...

Importance de la Traite​

Rachat de captifs chrétiens à Alger par des Mercédaires (vers 1670).
Robert Davis, professeur d’histoire à Ohio State University. estime que, du début du xvie au milieu du xviiie siècle, les seuls marchands d’esclaves de Tunis, d’Alger et de Tripoli ont réduit de 1 million à 1 250 000 chrétiens européens en esclavage en Afrique du Nord (ces chiffres ne prennent pas en compte les Européens asservis par le Maroc et par les autres raiders et esclavagistes de la côte méditerranéenne)[14].

Période1500-15801580-16801680-1800Total
Esclaves européens capturés par les barbaresques[15]270 000850 000175 0001 290 000
Cependant, ces chiffres ont été réfutés par d'autres historiens, tels que David Earle, auteur de The Corsairs of Malta et de Barbary and The Pirate Wars, qui a déclaré que le professeur Davis avait peut-être commis une erreur en extrapolant la période de 1580 à 1680, parce que c'était la période d'esclavage la plus intense, en estimant à 8 500 esclaves par an le renouvellement des esclaves soit 850 000 pour le siècle[16] : « Ses chiffres semblent un peu douteux et je pense qu'il peut exagérer »[16]. Le professeur Ian Blanchard de l'Université d’Édimbourg trouve pour sa part le chiffre d'un million d'esclaves comme possible[16].

 
Ah c'est par an...

Importance de la Traite​

Rachat de captifs chrétiens à Alger par des Mercédaires (vers 1670).
Robert Davis, professeur d’histoire à Ohio State University. estime que, du début du xvie au milieu du xviiie siècle, les seuls marchands d’esclaves de Tunis, d’Alger et de Tripoli ont réduit de 1 million à 1 250 000 chrétiens européens en esclavage en Afrique du Nord (ces chiffres ne prennent pas en compte les Européens asservis par le Maroc et par les autres raiders et esclavagistes de la côte méditerranéenne)[14].

Période1500-15801580-16801680-1800Total
Esclaves européens capturés par les barbaresques[15]270 000850 000175 0001 290 000
Cependant, ces chiffres ont été réfutés par d'autres historiens, tels que David Earle, auteur de The Corsairs of Malta et de Barbary and The Pirate Wars, qui a déclaré que le professeur Davis avait peut-être commis une erreur en extrapolant la période de 1580 à 1680, parce que c'était la période d'esclavage la plus intense, en estimant à 8 500 esclaves par an le renouvellement des esclaves soit 850 000 pour le siècle[16] : « Ses chiffres semblent un peu douteux et je pense qu'il peut exagérer »[16]. Le professeur Ian Blanchard de l'Université d’Édimbourg trouve pour sa part le chiffre d'un million d'esclaves comme possible[16].

Ton historien c'est un obscure Robert Davis que l'auteur de l'article wiki à charge à choisi de citer et toi le beauf belge nazillon tu as choisi de l'utiliser comme le fait toute la fachosphère.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Pendant des siècles, Alger aura été le refuge des pirates des "puissances barbaresques" et de leurs esclaves chrétiens. Un scandale bien oublié qui fut à l'origine de l'expédition française de 1830.

En 1516, un forban du nom de Baba Arudj - Barberousse -, sans doute un Grec renégat, se proclame " roi de la belliqueuse nation algérienne ". Deux ans plus tard, son frère Khayr al-Dîn, menacé par la flotte de Charles Quint, place la Ville blanche sous la suzeraineté du sultan ottoman Selim 1er.
Ainsi, jusqu'en 1830, Alger demeure soumise au pouvoir nominal de la Sublime Porte. Mais en réalité, cette Régence, comme celles de Tunis et de Tripoli, recouvre son autonomie, pour se transformer en un repaire criminel, refuge de trafiquants et d'écumeurs des mers en quête de rapines, non seulement turcs, berbères ou arabes, mais également italiens, espagnols ou même français. À ces aventuriers sans scrupule, l'islam offre une foi et une loi, habillant leurs exactions du manteau de la religion.

" Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? ", se lamente Géronte quand le fourbe Scapin veut lui faire croire que son fils va être emmené " esclave en Alger ". Molière ne sera pas le seul à broder sur ce thème, qui hantera l'imaginaire européen. Du XVIe au XIXe siècle, les romans et récits de captivité se multiplient jusqu'à devenir un genre littéraire à part entière.
C'est que cette traite longtemps occultée - elle n'est pas "historiquement correcte" - a infligé un traumatisme durable aux riverains de la Méditerranée, au point que certaines régions menacées seront désertées. Selon l'universitaire américain Robert C. Davis, (auteur d'Esclaves chrétiens, Maîtres musulmans, l'esclavage blanc en Méditerranée, 1500-1800), entre 1530 et 1780, le chiffre total des Européens capturés par les corsaires barbaresques, établi à partir des archives douanières, avoisinerait 1 250 000 personnes, toutes origines confondues.

Des bagnes infects et surpeuplés

Si les Barbaresques ménagent leurs prisonniers de qualité dont ils espèrent tirer rançon, et s'il existe des maîtres bienveillants, les autres captifs sont astreints aux travaux les plus rudes, à ramer sur les galères, à travailler dans les carrières, les mines ou les arsenaux.
Chaque soir, ils sont enfermés dans des "bagnes" infects et surpeuplés. Un voyageur de la fin du XVIIIe siècle atteste :
" Leur nourriture journalière consiste en deux pains noirs, d'une demi-livre chacun ; ceux qui travaillent ont de plus dix olives. Mais comme les travaux cessent le vendredi qui est le jour de repos des Turcs, ces infortunés restent enfermés toute la journée et ne reçoivent autre chose du gouvernement algérien que de l'eau. " Les femmes, dont le nombre est difficile à évaluer, sont plutôt employées comme domestiques, sinon comme concubines de harem. Les enfants sont souvent placés chez des notables, où ils n'échappent pas toujours à des abus sexuels...

Un opuscule daté de 1643, intitulé les Larmes et Soupirs de deux mille François esclaves dans l'enfer d'Alger en Barbarie à la reine régente, mère de Louis XIV, publie le témoignage suivant :

Toi tu cherches les ennuis. :D
 
Le jour où les musulmans pourront faire face à leurs contradictions, à leur Histoire et ce y compris les parties peu glorieuses qui la compose au lieu de crier au complot et à la victimisation à tout va, peut être quitterons ils enfin cet état de médiocrité et de stagnation qui les caractérise tristement depuis des siècles. Mais bon quand on voit une certaine faune de ce forum, c'est pas gagné...
 
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