Beau texte de benoît xvi sur la vie après la mort

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Ebion

Contre les crimes de guerre
VIB
Bonjour :timide:

En lisant un livre qui rassemblait des textes du pontificat de Benoît XVI (Intitulé : La joie de la foi), je suis tombé sur un beau texte tiré de son encyclique Spe Salvi. Le voici :

Nous désirons en quelque sorte la vie elle-même, la vraie vie, qui ne finisse pas par être atteinte par la mort; mais, en même temps, nous ne connaissons pas ce vers quoi nous nous sentons poussés. Nous ne pouvons pas cesser de nous diriger vers cela et cependant nous savons que tout ce que nous pouvons expérimenter ou réaliser n'est pas ce à quoi nous aspirons. Cette « chose » inconnue est la véritable « espérance », qui nous pousse et le fait qu'elle soit ignorée est, en même temps, la cause de toutes les désespérances comme aussi de tous les élans positifs ou destructeurs vers le monde authentique et vers l'homme authentique. L'expression « vie éternelle » cherche à donner un nom à cette réalité connue inconnue. Il s'agit nécessairement d'une expression insuffisante, qui crée la confusion. En effet, « éternel » suscite en nous l'idée de l'interminable, et cela nous fait peur; « vie » nous fait penser à la vie que nous connaissons, que nous aimons et que nous ne voulons pas perdre et qui est cependant, en même temps, plus faite de fatigue que de satisfaction, de sorte que, tandis que d'un côté nous la désirons, de l'autre nous ne la voulons pas. Nous pouvons seulement chercher à sortir par la pensée de la temporalité dont nous sommes prisonniers et en quelque sorte prévoir que l'éternité n'est pas une succession continue des jours du calendrier, mais quelque chose comme le moment rempli de satisfaction, dans lequel la totalité nous embrasse et dans lequel nous embrassons la totalité. Il s'agirait du moment de l'immersion dans l'océan de l'amour infini, dans lequel le temps – l'avant et l'après – n'existe plus. Nous pouvons seulement chercher à penser que ce moment est la vie au sens plénier, une immersion toujours nouvelle dans l'immensité de l'être, tandis que nous sommes simplement comblés de joie.
 
Ratzinger n'est pas mon théologien préféré, loin de là, et j'ai lu peu de ses livres (il y en a que j'ai pas terminés), mais parfois il dit des choses intéressantes, et au moins avec lui on peut être sûr d'avoir la doctrine la plus pure de l'Église. Sans pour autant être asservi à une scolastique sclérosée! On sait que Ratzinger préférait Augustin à Thomas d'Aquin.

@Saytham ! :joueur:
 
Bonjour :timide:

En lisant un livre qui rassemblait des textes du pontificat de Benoît XVI (Intitulé : La joie de la foi), je suis tombé sur un beau texte tiré de son encyclique Spe Salvi. Le voici :

Nous désirons en quelque sorte la vie elle-même, la vraie vie, qui ne finisse pas par être atteinte par la mort; mais, en même temps, nous ne connaissons pas ce vers quoi nous nous sentons poussés. Nous ne pouvons pas cesser de nous diriger vers cela et cependant nous savons que tout ce que nous pouvons expérimenter ou réaliser n'est pas ce à quoi nous aspirons. Cette « chose » inconnue est la véritable « espérance », qui nous pousse et le fait qu'elle soit ignorée est, en même temps, la cause de toutes les désespérances comme aussi de tous les élans positifs ou destructeurs vers le monde authentique et vers l'homme authentique. L'expression « vie éternelle » cherche à donner un nom à cette réalité connue inconnue. Il s'agit nécessairement d'une expression insuffisante, qui crée la confusion. En effet, « éternel » suscite en nous l'idée de l'interminable, et cela nous fait peur; « vie » nous fait penser à la vie que nous connaissons, que nous aimons et que nous ne voulons pas perdre et qui est cependant, en même temps, plus faite de fatigue que de satisfaction, de sorte que, tandis que d'un côté nous la désirons, de l'autre nous ne la voulons pas. Nous pouvons seulement chercher à sortir par la pensée de la temporalité dont nous sommes prisonniers et en quelque sorte prévoir que l'éternité n'est pas une succession continue des jours du calendrier, mais quelque chose comme le moment rempli de satisfaction, dans lequel la totalité nous embrasse et dans lequel nous embrassons la totalité. Il s'agirait du moment de l'immersion dans l'océan de l'amour infini, dans lequel le temps – l'avant et l'après – n'existe plus. Nous pouvons seulement chercher à penser que ce moment est la vie au sens plénier, une immersion toujours nouvelle dans l'immensité de l'être, tandis que nous sommes simplement comblés de joie.
Kikouuuuu mon ebionet :love:

Que peut-il y avoir de si beau dans ce texte si ce n'est les habituels poncifs sur la vraie vie authentique qui nous attend ailleurs, hors du temps, "dans l'océan de l'amour infini" (sic) ??
Que cela mette un peu de baume sur nos plaies bien réelles ici-bas, je l'entends bien. Mais parfois je me demande si finalement les religions n'ont pas inventé le marketing...Tu sais cette méthode pour te faire croire que la prochaine version de l'iPhone va améliorer ta vie. Sauf qu'ici c'est la prochaine version de la vie qui va t'aider à supporter celle-là.
Voui je suis grincheux ce matin. Mal dormi.
 
Kikouuuuu mon ebionet :love:

Que peut-il y avoir de si beau dans ce texte si ce n'est les habituels poncifs sur la vraie vie authentique qui nous attend ailleurs, hors du temps, "dans l'océan de l'amour infini" (sic) ??
Que cela mette un peu de baume sur nos plaies bien réelles ici-bas, je l'entends bien. Mais parfois je me demande si finalement les religions n'ont pas inventé le marketing...Tu sais cette méthode pour te faire croire que la prochaine version de l'iPhone va améliorer ta vie. Sauf qu'ici c'est la prochaine version de la vie qui va t'aider à supporter celle-là.
Voui je suis grincheux ce matin. Mal dormi.

Oui mais Benoît XVI essayait surtout de répondre à l'objection que font souvent les athées : une vie qui se prolonge éternellement, ça doit être mortellement ennuyeux et lourd! ;)
 
Bonjour :timide:

En lisant un livre qui rassemblait des textes du pontificat de Benoît XVI (Intitulé : La joie de la foi), je suis tombé sur un beau texte tiré de son encyclique Spe Salvi. Le voici :

Nous désirons en quelque sorte la vie elle-même, la vraie vie, qui ne finisse pas par être atteinte par la mort; mais, en même temps, nous ne connaissons pas ce vers quoi nous nous sentons poussés. Nous ne pouvons pas cesser de nous diriger vers cela et cependant nous savons que tout ce que nous pouvons expérimenter ou réaliser n'est pas ce à quoi nous aspirons. Cette « chose » inconnue est la véritable « espérance », qui nous pousse et le fait qu'elle soit ignorée est, en même temps, la cause de toutes les désespérances comme aussi de tous les élans positifs ou destructeurs vers le monde authentique et vers l'homme authentique. L'expression « vie éternelle » cherche à donner un nom à cette réalité connue inconnue. Il s'agit nécessairement d'une expression insuffisante, qui crée la confusion. En effet, « éternel » suscite en nous l'idée de l'interminable, et cela nous fait peur; « vie » nous fait penser à la vie que nous connaissons, que nous aimons et que nous ne voulons pas perdre et qui est cependant, en même temps, plus faite de fatigue que de satisfaction, de sorte que, tandis que d'un côté nous la désirons, de l'autre nous ne la voulons pas. Nous pouvons seulement chercher à sortir par la pensée de la temporalité dont nous sommes prisonniers et en quelque sorte prévoir que l'éternité n'est pas une succession continue des jours du calendrier, mais quelque chose comme le moment rempli de satisfaction, dans lequel la totalité nous embrasse et dans lequel nous embrassons la totalité. Il s'agirait du moment de l'immersion dans l'océan de l'amour infini, dans lequel le temps – l'avant et l'après – n'existe plus. Nous pouvons seulement chercher à penser que ce moment est la vie au sens plénier, une immersion toujours nouvelle dans l'immensité de l'être, tandis que nous sommes simplement comblés de joie.
Ce texte ne colle absolument pas avec l'idée que l'islam donne d'une vie après la mort notamment avec de l'alcool et des houris :/ mais peut être que cette description matérialiste n'est pas à prendre tel quel ^^
 
Ce texte ne colle absolument pas avec l'idée que l'islam donne d'une vie après la mort notamment avec de l'alcool et des houris :/ mais peut être que cette description matérialiste n'est pas à prendre tel quel ^^

Pensez vous que la seule préoccupation du croyant ( et peu importe sa croyance ) soit le fait que la vie aprés la mort se résume à l'alcool et aux houris ?

N'est ce pas plus l'espoir de vivre éternellement dans un lieux débarrassé des problèmes et des soucis que nous vivons ici bas ? de retrouver de l'autre côté ceux qui nous étaient chers et en paix, de ne plus avoir à s'inquiéter du temps qui passe ?

Chacun attend quelque chose de la vie aprés la mort : ne rien attendre aussi, c'est attendre quelque chose.
 
Dernière édition:
Ratzinger n'est pas mon théologien préféré, loin de là, et j'ai lu peu de ses livres (il y en a que j'ai pas terminés), mais parfois il dit des choses intéressantes, et au moins avec lui on peut être sûr d'avoir la doctrine la plus pure de l'Église. Sans pour autant être asservi à une scolastique sclérosée! On sait que Ratzinger préférait Augustin à Thomas d'Aquin.

@Saytham ! :joueur:

Je suis justement un grand fan de Benoît XVI, qui aura malheureusement été très sous-estimé par son époque... ce qui est peut-être le signe de ses éminentes qualités, d'ailleurs ?

La lecture de son encyclique Deus Caritas Est m'avait empli de joie.
 
Bonjour :timide:

En lisant un livre qui rassemblait des textes du pontificat de Benoît XVI (Intitulé : La joie de la foi), je suis tombé sur un beau texte tiré de son encyclique Spe Salvi. Le voici :

Nous désirons en quelque sorte la vie elle-même, la vraie vie, qui ne finisse pas par être atteinte par la mort; mais, en même temps, nous ne connaissons pas ce vers quoi nous nous sentons poussés. Nous ne pouvons pas cesser de nous diriger vers cela et cependant nous savons que tout ce que nous pouvons expérimenter ou réaliser n'est pas ce à quoi nous aspirons. Cette « chose » inconnue est la véritable « espérance », qui nous pousse et le fait qu'elle soit ignorée est, en même temps, la cause de toutes les désespérances comme aussi de tous les élans positifs ou destructeurs vers le monde authentique et vers l'homme authentique. L'expression « vie éternelle » cherche à donner un nom à cette réalité connue inconnue. Il s'agit nécessairement d'une expression insuffisante, qui crée la confusion. En effet, « éternel » suscite en nous l'idée de l'interminable, et cela nous fait peur; « vie » nous fait penser à la vie que nous connaissons, que nous aimons et que nous ne voulons pas perdre et qui est cependant, en même temps, plus faite de fatigue que de satisfaction, de sorte que, tandis que d'un côté nous la désirons, de l'autre nous ne la voulons pas. Nous pouvons seulement chercher à sortir par la pensée de la temporalité dont nous sommes prisonniers et en quelque sorte prévoir que l'éternité n'est pas une succession continue des jours du calendrier, mais quelque chose comme le moment rempli de satisfaction, dans lequel la totalité nous embrasse et dans lequel nous embrassons la totalité. Il s'agirait du moment de l'immersion dans l'océan de l'amour infini, dans lequel le temps – l'avant et l'après – n'existe plus. Nous pouvons seulement chercher à penser que ce moment est la vie au sens plénier, une immersion toujours nouvelle dans l'immensité de l'être, tandis que nous sommes simplement comblés de joie.
Salam Ebion,
J'ai rien compris........ en clair il veut dire quoi ?
 
Sauf qu'ici c'est la prochaine version de la vie qui va t'aider à supporter celle-là.
Voui je suis grincheux ce matin. Mal dormi.
Une belle invention que ce truc là accolée à l'idée de justice immanente : une manière efficace d'acheter la paix sociale à vil prix. C'est bien pour cela que la religion a toujours été proche du pouvoir et des puissants.
 
"Une immersion toujours nouvelle dans l'immensité de l'être, tandis que nous sommes simplement comblés de joie."
Je suis d'accord, on va probablement être digéré par des vers de terre, et servir d'engrais pour des arbres. C'est l'histoiiiire de la viiiiie. Le cycle ééterneeeeel. En fait, tous les bestiaux qu'on a bouffé se retrouvent dans nos êtres.
Qu'ils soient comblés de joie, j'ai un doute.
 
Dernière édition:
Je suis d'accord, on va probablement être digéré par des vers de terre, et servir d'engrais pour des arbres. C'est l'histoiiiire de la viiiiie. Le cycle ééterneeeeel. En fait, tous les bestiaux qu'on a bouffé se retrouvent dans nos êtres.
Qu'ils soient comblés de joie, j'ai un doute.
Il faudrait être un idiot orgueilleux pour s'offusquer de ce que l'eau qui nous constitue ait pu servir à abreuver un porc, un chien ou un singe.
 
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