Belgique: Le collectif "Love is not tourism" se tourne vers le Conseil d'État

belgika

Vis et meurs entre les 2 fais de ton mieux
VIB
Le collectif "Love is not tourism", qui représente des couples entretenant des relations à distance et donc séparés par des frontières, a introduit une requête au Conseil d’État pour "suspendre en extrême urgence" les restrictions de voyages vers les pays hors Union européenne.


Selon le mouvement, certaines décisions gouvernementales sont illégales et plusieurs principes de bonne gouvernance ont été bafoués.



Le ministre de l’Intérieur Pieter De Crem a également été mis en demeure.



Le collectif milite depuis longtemps pour qu’une exception aux restrictions soit prévue pour les couples entretenant des relations à distance.


Fin août, le Conseil national de sécurité (CNS) a décidé d’autoriser les personnes se trouvant hors de l’UE, de l’espace Schengen et du Royaume-Uni à se voir à partir du 1er septembre, à condition qu’elles puissent prouver la durabilité de leur relation.



Concrètement, pour pouvoir se retrouver les deux personnes doivent soit avoir habité ensemble de manière légale et ininterrompue en Belgique ou à l’étranger pendant au moins un an avant la demande de regroupement ; soit se connaître depuis au moins deux ans et fournir deux preuves qu’elles ont entretenu des contacts réguliers par téléphone, par courrier ordinaire ou électronique (emails, photos, etc.) et qu’elles se sont rencontrées au moins trois fois durant les deux années précédant la demande de regroupement et que ces rencontres ont duré au moins 45 jours (ex : billets d’avion, etc.) ; soit encore avoir un enfant en commun.





Des conditions discriminatoires ?



Pourtant, cette exception aux restrictions n’a jamais été gravée dans un arrêté ministériel à la suite du CNS. Selon l’avocat Tina Merckx, ces conditions sont en outre directement tirées de la loi sur l’asile et ne s’appliquent donc pas à un amoureux étranger souhaitant se rendre en Belgique pour une courte période.
De plus, ces conditions sont jugées discriminatoires par le collectif.



"Si les conditions étaient moins strictes nous pourrions soutenir un plus grand groupe de personnes.



Certaines d’entre elles n’ont toujours pas revu leur partenaire depuis six mois
", déplore Pablo Prado, coordinateur du mouvement.



Une rencontre entre le collectif et des membres du cabinet de la ministre des Affaires sociales Maggie De Block s’est tenue lundi.


Elle n’a pas permis de faire avancer les choses, le collectif a donc décidé de se tourner vers le Conseil d’État, qui devrait se pencher sur la requête lundi, selon Me Merckx.




 
Haut