Les sit-in de protestation observés depuis cinq mois à Bni Bouayach, dans la province dAl Hoceima, ont fini par tourner à lémeute avec une réaction très musclée des forces de lordre, suivie dune vingtaine darrestations. « Cest après la récente arrestation à Bni Bouayach dun jeune militant du M20F, que la ville sest embrasée. Recherché daprès la version officielle de la police, il a été kidnappé alors quil sortait de la mosquée. Les militants du mouvement du M20F, les citoyens de la ville et les diplômés chômeurs sont alors descendus mercredi vers minuit dans la rue pour protester contre ces pratiques. Nous avons organisé une marche de Bni Bouayach à Isly (3 km dEl Hoceima, ndlr). Arrivé là bas nous avons eu affaire à un dispositif sécuritaire draconien mais pas agressif. Démobilisé, nous avons préféré retourné à Ajdir (Bni Bouayach, ndlr). Là, certains militants ont levé le drapeau de la « république du Rif « et cest à ce moment là que tout à basculé
», raconte Fayssal Aoussar, un représentant de lAssociation mondiale amazighe.
Beni-BouayachDes sit-in qui dégénèrent en émeutes
Mercredi vers 1h, les manifestants, qui organisaient un énième sit-in devant le siège de lONEP et le siège du pacha de la ville, ont été réprimés par les forces de lordre. « La répression été sanguinaire. La police a été frappée par une hystérie collective. Plusieurs centres commerciaux ont été touchés et leurs vitres brisées. Les arrestations ont atteint le nombre de 20 citoyens parmi eux des mineurs. La peur et les traumatismes moraux règnent gravement dans la ville depuis cet incident. Jeudi, tôt le matin, les interpellations-vérifications didentités se sont poursuivies », témoigne Fayssal Aoussar. Dautres sources, ayant requis lanonymat ont parlé durant cette nuit « dinterventions musclées de la police en plus de lutilisation des camions à jet deau et des bombes lacrymogènes pour repousser les manifestants ». Pendant près de 2 heures, la confrontation a fini par des jets de pierre du côté des manifestants et par les arrestations du côté de la police. Cette dernière est restée sur ses gardes durant toute la journée, alors que la ville reprenait son calme. Mais aussitôt, les manifestants sont redescendus dans les rues et le même scénario de la nuit du mercredi à jeudi sest reproduit avec dautres arrestations, blessures et désordre dans la ville.
http://www.lesoir-echos.com/beni-bouayach-un-retour-au-calme-sur-fond-de-tension/presse-maroc/47641/
Beni-BouayachDes sit-in qui dégénèrent en émeutes
Mercredi vers 1h, les manifestants, qui organisaient un énième sit-in devant le siège de lONEP et le siège du pacha de la ville, ont été réprimés par les forces de lordre. « La répression été sanguinaire. La police a été frappée par une hystérie collective. Plusieurs centres commerciaux ont été touchés et leurs vitres brisées. Les arrestations ont atteint le nombre de 20 citoyens parmi eux des mineurs. La peur et les traumatismes moraux règnent gravement dans la ville depuis cet incident. Jeudi, tôt le matin, les interpellations-vérifications didentités se sont poursuivies », témoigne Fayssal Aoussar. Dautres sources, ayant requis lanonymat ont parlé durant cette nuit « dinterventions musclées de la police en plus de lutilisation des camions à jet deau et des bombes lacrymogènes pour repousser les manifestants ». Pendant près de 2 heures, la confrontation a fini par des jets de pierre du côté des manifestants et par les arrestations du côté de la police. Cette dernière est restée sur ses gardes durant toute la journée, alors que la ville reprenait son calme. Mais aussitôt, les manifestants sont redescendus dans les rues et le même scénario de la nuit du mercredi à jeudi sest reproduit avec dautres arrestations, blessures et désordre dans la ville.
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