Quand benjamin griveaux parle « exemplarité » sur fond d’affaire benalla

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Rien n’est plus difficile que d’être le porte-parole d’un gouvernement qui ne brille pas par la cohérence et l’efficacité, à quelques exceptions près que je ne veux plus citer parce que trop d’encens pourrait leur nuire.

J’écris ce billet durant la seconde audition d’Alexandre Benalla – il élude beaucoup mais dément l’Élysée sur un point essentiel : une date de restitution – devant la commission sénatoriale parce que je tiens à ne pas laisser parasiter mon post prochain par une périphérie digne d’intérêt mais sans lien avec son objet principal.

Benjamin Griveaux a déclaré : « On ne peut pas demander aux manifestants d’être exemplaires si on ne l’est pas soi-même » (Le Figaro). Cette phrase qui vise la police est extrêmement maladroite parce qu’elle relève de ces affirmations à tiroirs qui naturellement dépassent leur champ initial.

Comment Benjamin Griveaux a-t-il pu ignorer que cette exigence d’exemplarité formulée sur un ton condescendant à l’égard de la police subissant, sur le terrain, le pire à cause de la crise interminable des gilets jaunes et donc du pouvoir longtemps impuissant va être retournée de plein fouet vers le Président, le Premier ministre, le gouvernement et lui-même ?

Cette personnalité, beaucoup portraiturée – mi-figue mi-raisin – durant la semaine écoulée, est trop intelligente pour ne pas admettre que certains de ses propos ont été désastreux et donc contradictoires avec l’exemplarité souhaitée.

Et il sait aussi que le Premier ministre, ses collègues ministres et l’Élysée – il a eu le courage de dénoncer les dysfonctionnements que cette maison à l’évidence « mal tenue » a connus – n’ont pas été, les uns et les autres, aussi remarquables que la valeur d’exemplarité aurait dû le prescrire.

Je veux bien que Benjamin Griveaux donne une leçon de morale à la police, mais sa morale a une leçon : qui peut se prétendre exemplaire ? Et quand on ne l’est pas à coup sûr, quelle crédibilité ont les semonces même les plus pertinentes sur le fond ?

Cette exemplarité si largement battue en brèche a trouvé, malheureusement, son pic à l’Élysée, où le feuilleton Benalla et ses développements lassants et surprenants à la fois, avec, notamment, l’arme, les passeports diplomatiques et de service et le téléphone crypté Teorem, ont révélé une indéniable incurie au moins de la part du directeur de cabinet et, accessoirement, du chef de cabinet.

Cela n’a pas empêché le premier de se vanter, sur la question d’un sénateur, d’avoir dirigé une maison, selon lui, « bien tenue » et de se défausser sur les chefs de service. Il se contente de peu.

Si j’insiste sur ce haut lieu républicain, cela tient au fait que, dans sa gestion,
on espérait l’excellence, la fiabilité et la rectitude, on était même persuadé que ces qualités y seraient respectées plus qu’ailleurs.


Pourtant, ce qui se dégage de ces semaines et de ces épisodes à force ridicules est l’impression d’un déplorable amateurisme qui n’est rassurant que s’il nous permet de relativiser l’accusation renouvelée d’affaire d’État. Alors que, sans doute, il s’agit d’abord de professionnels qui n’ont pas été à la hauteur de leur poste prestigieux.

Plutôt, donc, le désordre et l’approximation que la rigueur. Est-ce consolant ?

suite sur

http://www.bvoltaire.fr/quand-benja...-benalla/?mc_cid=46bae83c06&mc_eid=fc20a6a4fe

mam
 
Exemplaire? BGriveau l' a dit il ne faudra pas manqué de lui rappeler :

Affaire Benalla : en juillet, l’ex-chargé de mission se prévalait du soutien de Macron
Selon « Mediapart », qui révèle plusieurs enregistrements, il a violé son contrôle judiciaire en rencontrant Vincent Crase, également mis en examen.
Par Simon Piel
Plus les révélations médiatiques se succèdent, plus les raisons qui ont poussé Emmanuel Macron à protéger son ancien collaborateur Alexandre Benalla après son licenciement de l’Elysée intriguent.

Le président de la République ignorait-il que l’ex-chargé de mission, fort de ses anciennes fonctions, mais toujours titulaires de passeports diplomatiques, fréquentait de nombreux intermédiaires actifs en Afrique pour développer ses propres affaires ? M. Macron savait-il que son ancien garde du corps se revendiquait ici et là du soutien de la présidence de la République pour avancer sur des sujets relativement éloignés de l’intérêt général ?

Plus grave encore, avait-il été informé qu’Alexandre Benalla et son ami Vincent Crase avaient noué des relations d’affaires – notamment avec un oligarque russe, soupçonné d’entretenir des liens avec le crime organisé – alors même qu’ils étaient encore en poste, comme l’a révélé, jeudi 31 janvier, le site Mediapart ?
https://www.lemonde.fr/police-justi...trements-audio-a-l-appui_5417332_1653578.html
 
Pour info, extrait de l'enregistrement et commentaires résumés

"Truc de dingue, le 'patron', hier soir il m'envoie un message, il me dit : 'Tu vas les bouffer. Tu es plus fort qu'eux, c’est pour ça que je t'avais auprès de moi. Je suis avec Isma [Ismaël Emelien, conseiller spécial du président], etc., on attend
Le Monde, machin, etc.'" Relancé par Vincent Crase, il ajoute : "Il fait plus que nous soutenir (...) Il est comme un fou (...) C'est énorme quand même." Alexandre Benalla assure en outre avoir le soutien de "Madame", à savoir Brigitte Macron, ainsi que celui d'Ismaël Emelien, conseiller spécial du président de la République "
 
hubert.de.boisredon à dit:
Petit encart d'un sénateur républicain (enfin du parti républicain), François Grosdidier,
hubert.de.boisredon à dit:
un mosellan carré, qui laisse libre cours à ses interrogations sur les révélations émanant de Médiapart !
il compare le "scarifié" Manu, enfin l'auto-scarifié, ben si, notre commandant d'opérettes aux manettes, à un gamin capricieux, aux amitiés "très" particulières !
j'aime assez, pour tout dire, l'analyse d'un "pro" du microcosme, ça change de notre pubère éphèbe !
incontestablement
hub'

François Grosdidier :
C’est la confirmation de tous les mensonges.

C’est d’abord une infraction supplémentaire, puisque messieurs Crase et Benalla restent en contact alors que cela leur est interdit par leur contrôle judiciaire. Ensuite, c’est un nouveau parjure de monsieur Benalla, puisqu’il a participé à la rédaction des contrats russes alors qu’il était censé ne pas interférer dans ces contrats. Ensuite, nous avons une révélation qui est plutôt une confirmation, qui est le lien continu entre le président de la République et Alexandre Benalla, dans une période toute récente. Et surtout la révélation d’un sentiment de surpuissance à la fois d’Alexandre Benalla et du président de la République, qui sont comme des adolescents qui défient la République, qui se sentent en dehors de toutes règles, puisque Emmanuel Macron aurait dit selon monsieur Benalla, 'de toutes façons tu les boufferas tous. Tu es meilleur qu’eux', en parlant des sénateurs ou des magistrats. C’est absolument surréaliste. On a des gamins sans limites, animés par un sentiment de surpuissance, qui s’exonèrent de toutes les règles de la République et qui méprisent tant les sénateurs que les forces de sécurité intérieure. Monsieur Benalla se sentait en capacité de commander les généraux et colonels de la gendarmerie et les plus hauts gradés de la police nationale. Monsieur Benalla était bien de fait le patron de la sécurité à l’Élysée, alors que le secrétaire général de la présidence, le directeur du cabinet, le chef du cabinet du président de la République nous ont expliqué exactement le contraire.
Pensez-vous qu’Alexandre Benalla puisse inventer, imaginer cela ?
Monsieur Benalla n’avait pas besoin d’inventer cela, dans une discussion confidentielle avec monsieur Crase qui était son homme de confiance. Autant monsieur Benalla peut avoir des raisons de mentir publiquement pour essayer de se disculper, autant il n’a aucune raison de mentir à huis clos.
Quelle valeur accordée aux différentes auditions d’Alexandre Benalla, en commission des lois au Sénat ?
Le travail du Sénat a pour mérite d’établir la vérité, là où les personnes entendues ont essayé de nous balader.
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Affaire Benalla : la cheffe de la sécurité du Premier ministre a démissionné
La commissaire de police avait été entendue mardi 5 février dans le cadre de l'enquête sur les conditions d’enregistrement d'une conversation controversée entre Alexandre Benalla et Vincent Crase.

rtl
 
Alexandre Benalla me semble extrêmement protégé, c'est quand même bizarre .... certains journalistes insinuent des "choses", qu'il y aurait un "secret".... évidemment ils n'en disent pas plus, eux ont le droit de savoir, pas le citoyen lambda.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Marie‑Pierre De La Contrie, à propos de l’affaire Benalla : « on a un Macron qui fait le kéké ». Ses mots, ne sont pas volés, vu une allocution de Macron dans le huitième minute :

 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB
Benalla... ah oui le mec qui a un casier long comme le bras et a qui on accorde des autorisations de détentions de catégorie B en une nuit...
Quand on connaît la législation et les contraintes c'est déjà un scandale en soi.

Arrêtez de rêver c'est une mafia à l'elysee, rien d'autre.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Je n’avais pas tout suivi, c’était plus chaud que je ne le croyais : officiellement licencié, il voyageait avec des passeports diplomatiques, agissait en temps que contact avec Macron auprès de chef d’état Africains, et recevait des financements Russes de plusieurs millions d’€ au total.

Après ça, pas étonnant que l’Élysée ait mal vu la proposition de certains de faire une commission d’enquête sur la gestion du covid. On peut imaginer qu l’Élysée n’a pas pardonné au Sénat, sa précédente enquête sur Benalla.

Une raison de plus de ne pas voter Macron en 2022.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Benalla... ah oui le mec qui a un casier long comme le bras et a qui on accorde des autorisations de détentions de catégorie B en une nuit...
Quand on connaît la législation et les contraintes c'est déjà un scandale en soi.

Arrêtez de rêver c'est une mafia à l'elysee, rien d'autre.
Après ça, alors que je le trouvais déjà dominateur et manipulateur, Macron me fait encore plus penser à un caïd.

S’il a voulut éviter un reconfirment autant que possible, ce n’était pas par bonté, mais par stratégie.
 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB
Après ça, alors que je le trouvais déjà dominateur et manipulateur, Macron me fait encore plus penser à un caïd.

S’il a voulut éviter un reconfirment autant que possible, ce n’était pas par bonté, mais par stratégie.
Oh ils savent très bien ce qu'ils font. La politique sert a gérer les masses.
 
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