Benkirane désavoue son ministre de l'enseignement !

Il fallait classer nos priorités et cela n'a pas été fait.

On peut tout abandonner, absolument tout, sauf l'éducation... sans elle, un peuple sera toujours un ignare peu importe la fortune qu'il amasse.

Pour un pouvoir autoritaire l'éducation du peuple est un dilemme, s'il n'eduque pas son peuple il s'expose à un affaiblissement généralisé de son pays et donc à la menace directe des voisins; s'il l' éduque convenablement il s'expose à la contestation de son autoritarisme par ce peuple.... Il choisit donc la voie du milieu, on éduque un peu mais pas trop.
 
Pour un pouvoir autoritaire l'éducation du peuple est un dilemme, s'il n'eduque pas son peuple il s'expose à un affaiblissement généralisé de son pays et donc à la menace directe des voisins; s'il l' éduque convenablement il s'expose à la contestation de son autoritarisme par ce peuple.... Il choisit donc la voie du milieu, on éduque un peu mais pas trop.
Salam,
Le problème ne se pose pas en terme de rapport à l'autoritarisme, mais en terme d'opportunités d'emploi ...

D'ailleurs le temps conforte cette vision : les quelques dizaines de milliers des bac+4 et plus, formés, rejoignent de plus en plus, les rangs des chômeurs. Imaginons quelle aurait été la pression si toutes les générations annuelles d'étudiants successives avaient eu un taux de réussite de 80% à 85% et se retrouveraient diplômées en position de demandeuses d'emploi ?

Le Maroc a dû faire face à la généralisation de l'instruction sur le plan quantitatif et depuis peu s'est engagé sur la voie de l'approche qualitative et participative (contributions au débat sur le net sans donner lieu à rapport de synthèse), avec les récentes mesures : création d'une haute commission et de groupes de réflexion, etc ...

Notre prof d'arabe Allah y Rehmo, M. Chanut disait souvent :
Ana Amir ou anta Amir, ou chkoun ghadi soug lahmirs .. :D
Se traduisant par une nécessaire gradation équilibrée des niveaux de formation pour répondre aux besoins de la société, sans créer pour autant une hypertrophie du secteur de la formation professionnelle, nivelant par le bas, en voie de garage (déplacement du curseur, du problème du développement sans le résoudre).
Les actuels non diplômés, non qualifiés, sans diplômes pros, se forment déjà sur le tas ... Diplôme pro ou pas, cela n'entre pas en jeu, l'opportunité d'emploi restant la même ...

Le moteur du développement passe par les hautes compétences, créatrices d'emplois, impliquant une hiérarchisation des priorités : un enseignement très performant, "dur", pour former des hautes compétences, optimiser, avant de s’intéresser aux pertes en cours et trouver des solutions aux inévitables échecs en parcours.

Tirer par le haut, plutôt que par le bas, par le théorique, le fondamental, l'abstrait et le général, plutôt que par le particulier, le pratique, le "pro", en démultipliant les "bacs pros". Inclure la formation technique dans le cursus théorique, fondamental, plutôt que de démultiplier des "filières" d'arianes pour des futurs "3arianes" ...

La vision de Belmokhtar est conjoncturelle au lieu de structurelle et à long terme, teintée de son background, elle formera des "citoyens" bilingues, voire multilingues, chômeurs, médaillés "pros", du moins à ce qui transparait et ressort des réformes projetées comme des handicaps contextuels qui les entourent (niveau des enseignants, faible maitrise des langues par les enseignants et les élèves, distance linguistique, niveau socio-culturel des familles, moyens financiers, etc ..) ...
Établissements laboratoires pédagogiques, d'excellence, horaires alloués aux matières scientifiques, programmes cohérents et approfondis, maitrise des langages scientifiques, des mathématiques, de la physique, de la chimie etc... ?
C'est en mettant la barre haute que l'on élèvera le niveau, en non en mettant des faux strapontins ...
La paix sociale passe par la mise en place des conditions qui réduiront le chômage et permettront une vraie insertion dans le monde du travail ...
 
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Pour un pouvoir autoritaire l'éducation du peuple est un dilemme, s'il n'eduque pas son peuple il s'expose à un affaiblissement généralisé de son pays et donc à la menace directe des voisins; s'il l' éduque convenablement il s'expose à la contestation de son autoritarisme par ce peuple.... Il choisit donc la voie du milieu, on éduque un peu mais pas trop.
Ou plutot, on eduque l'elite le mieux qu'on peut, et on laisse le reste dans la mediocrite.
 
Ou plutot, on eduque l'elite le mieux qu'on peut, et on laisse le reste dans la mediocrite.
Salut,
Où plutôt, pour le "on" la France a formé et entretenu une élite francophone dans les lycées de la MUCF ...
Quant à l'élite, elle paye en deniers sonnants et trébuchants, la formation de ses propres descendants ...
Les établissements publics d'excellence se comptant sur les doigts d'une main ...
 
Salam,
Le problème ne se pose pas en terme de rapport à l'autoritarisme, mais en terme d'opportunités d'emploi ...

D'ailleurs le temps conforte cette vision : les quelques dizaines de milliers des bac+4 et plus, formés, rejoignent de plus en plus, les rangs des chômeurs. Imaginons quelle aurait été la pression si toutes les générations annuelles d'étudiants successives avaient eu un taux de réussite de 80% à 85% et se retrouveraient diplômées en position de demandeuses d'emploi ?

Le Maroc a dû faire face à la généralisation de l'instruction sur le plan quantitatif et depuis peu s'est engagé sur la voie de l'approche qualitative et participative (contributions au débat sur le net sans donner lieu à rapport de synthèse), avec les récentes mesures : création d'une haute commission et de groupes de réflexion, etc ...

Notre prof d'arabe Allah y Rehmo, M. Chanut disait souvent :
Ana Amir ou anta Amir, ou chkoun ghadi soug lahmirs .. :D
Se traduisant par une nécessaire gradation équilibrée des niveaux de formation pour répondre aux besoins de la société, sans créer pour autant une hypertrophie du secteur de la formation professionnelle, nivelant par le bas, en voie de garage (déplacement du curseur, du problème du développement sans le résoudre).
Les actuels non diplômés, non qualifiés, sans diplômes pros, se forment déjà sur le tas ... Diplôme pro ou pas, cela n'entre pas en jeu, l'opportunité d'emploi restant la même ...

Le moteur du développement passe par les hautes compétences, créatrices d'emplois, impliquant une hiérarchisation des priorités : un enseignement très performant, "dur", pour former des hautes compétences, optimiser, avant de s’intéresser aux pertes en cours et trouver des solutions aux inévitables échecs en parcours.

Tirer par le haut, plutôt que par le bas, par le théorique, le fondamental, l'abstrait et le général, plutôt que par le particulier, le pratique, le "pro", en démultipliant les "bacs pros". Inclure la formation technique dans le cursus théorique, fondamental, plutôt que de démultiplier des "filières" d'arianes pour des futurs "3arianes" ...

La vision de Belmokhtar est conjoncturelle au lieu de structurelle et à long terme, teintée de son background, elle formera des "citoyens" bilingues, voire multilingues, chômeurs, médaillés "pros", du moins à ce qui transparait et ressort des réformes projetées comme des handicaps contextuels qui les entourent (niveau des enseignants, faible maitrise des langues par les enseignants et les élèves, distance linguistique, niveau socio-culturel des familles, moyens financiers, etc ..) ...
Établissements laboratoires pédagogiques, d'excellence, horaires alloués aux matières scientifiques, programmes cohérents et approfondis, maitrise des langages scientifiques, des mathématiques, de la physique, de la chimie etc... ?
C'est en mettant la barre haute que l'on élèvera le niveau, en non en mettant des faux strapontins ...
La paix sociale passe par la mise en place des conditions qui réduiront le chômage et permettront une vraie insertion dans le monde du travail ...

Des bac+4 qui ont le niveau d'un collégien j'en connais beaucoup aussi bien ici en France qu'au Maroc, je connais d'anciens camarades de lycée qui ne cassaient pas des briques (comme on dit) et qui ont aujourd'hui des doctorats dans différentes disciplines...il suffit d'être patient et de bachoter pour être lauréat aujourd'hui....
Je suis comme toi je suis pour un élitisme étendu, il est plus intéressant d'avoir 25% de la population extrêmement bien formée plutôt que 100 % médiocrement alphabétisée.
L’état de l’éducation nationale aujourd'hui est me semble-t-il une fatalité, il eut été difficile de faire mieux pour un jeune état sans ressource ni savoir-faire dans ce domaine....il aurait fallu poursuivre une collaboration étroite avec la France dans ce domaine....

Ce que peut faire le ministère aujourd'hui en priorité c'est de reprendre le pouvoir sur ses fonctionnaires et leurs syndicats pour être en capacité d'imposer les reformes nécessaires.
 
Il fallait classer nos priorités et cela n'a pas été fait.

On peut tout abandonner, absolument tout, sauf l'éducation... sans elle, un peuple sera toujours un ignare peu importe la fortune qu'il amasse.
Pour te donner une image de l'école marocaine je vais d'exposer deux faits que m'a raconté une jeune lycéenne, devenue ma femme depuis.
Un jour attablés à la terrasse d'un café ,je m'aperçus qu'elle avait une tâche qui semblait être dûe à une brûlure sur sa main; elle me dit alors qu' à l'occasion de la venue de l'inspecteur dans son école les instituteurs l'avaient,elle et une camarade,chargée de préparer le thé dans une pièce adjacente à la salle du cours et qu'elle s'était alors brûlée en voulant enlever la théière du feu (elle devait avoir 7 ou 8 ans).
Elle avait l'habitude de me raconter sa journée à la fin des cours, un jour je lui ai demandée comment s'était passé son cours de philosophie, elle me dit alors que le prof n'avait pas pu faire cours à cause de la rébellion des élèves qui ont pris ombrage du fait que l'enseignant avait osé dire qu'il fallait distinguer "science et croyance", les eleves n'avaient pas supporté que le professeur ait exprimé un doute sur les " djinns".
 
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