Salam,
Sebta et Mlilya, seront à plus ou moins grande échéance marocaines. Le rappeler est nécessaire, croire à une résolution immédiate est utopique.
On peut faire un bilan des aspects négatifs comme positifs de l'existence de ces deux enclaves, un problème qui semble insoluble dans l'immédiat, mais susceptible d'être résolu par un déplacement de ce dernier.
Les uns citeront la souveraineté, la contrebande, les activités liés au transit, au trafic de devises, la pollution, le surarmement des places, le domaine maritime, le chômage, ou encore l'éternel masmar Jeha ou épine dans les pieds, dans les considérations géopolitiques régionales et ses incidences sur notre intégrité etc..
Les autres argueront l'histoire, les incidences sur l'emploi, la bi-nationalité, le chômage, le rapatriement de milliers de familles, la destruction d'un tissu économique en pleine crise financière et économique mondiale etc.
Une première voie est le statut international imposé jadis à Tanger, une seconde voie celle de l'histoire de Hong Kong et autres enclaves récupérées qui peut nous inspirer ...
Le statut de ces enclaves ne peut être changé que par une approche diplomatique et économique, par une politique qui modifie à long terme le statut quo et inverse les rapports de dépendance économique.
Il s'agit de tirer un plus grand profit de la situation actuelle en désenclavant "ces enclaves" pour augmenter leur dépendance vis à vis du Maroc, et les intégrer à long terme, à tous les niveaux démographique, énergétique, eau potable, alimentation, eaux usées, infra-structurels, économiques en générant des intérêts "autonomes" et indépendants tournés vers le Maroc, inversant les flux rentiers actuels ...
Envisager la création de zones franches marocaines, qui "enserrent" et entourent ces enclaves et où pourront s'installer des entreprises mixtes marroco-hispano-européennes, profitant d'avantages fiscaux, profitables aux deux parties, ceintes par les douanes pour contrôler la contrebande, comme des villes marocaines mitoyennes qui dilueront à long terme les spécificités, transformant les frontières en mur de Berlin.
Des zones tampons, qui pourront attirer des investisseurs, de nouvelles technologies, un savoir faire tout en bénéficiant de crédits, subventions espagnoles et européennes comme marocains.
Des pôles industriels et économiques qui profiteront des proximités européennes et maghrébines.
Un scénario hypothétique, s'inscrivant dans la démarche de partenariat et de renforcement des relations avec l'Europe ?
Un renforcement des intérêts espagnols qui investissent déjà directement dans notre économie ?
Un maghreb soutenant des thèses maghrebines ?
L'avenir seul apportera une réponse, aux modalités du retour inéluctable, de ces enclaves dans le giron de la mère patrie.