Berlusconi visé par une enquête sur des crimes mafieux

Silvio Berlusconi n'en a pas terminé avec la justice. Selon plusieurs médias italiens, une nouvelle enquête a été ouverte à la suite d'écoutes réalisées par la police en 2016 dans une prison abritant un boss mafieux, Giuseppe Graviano, qui parlait avec un autre détenu et semble impliquer l'ancien président du Conseil dans des attentats.
En 1993, trois attentats à Florence (5 morts), Rome (pas de victime) et Milan (5 morts) avaient été attribués à la volonté de la mafia de déstabiliser le gouvernement après l'arrestation du boss Toto Riina et le renforcement de la législation antimafia. Les commanditaires de ces attentats n'ont jamais été identifiés. Mais les noms de Silvio Berlusconi et de son ex-collaborateur et ami, Marcello Dell'Utri, avaient déjà été cités dans deux enquêtes différentes à Florence sur ces attentats, toutes les deux classées sans suite, pour la dernière en 2011.
Jamais condamné pour une affaire mafieuse
Berlusconi et Dell'Utri ont été impliqués dans plusieurs procès sur leurs liens présumés avec la mafia. Dell'Utri, ex-sénateur et cofondateur du parti Forza Italia avec le magnat des médias, a été condamné en 2014 à 7 ans de prison pour complicité avec la mafia.

Le business de la tomate italienne gangrené par la mafia

Silvio Berlusconi, qui sera en campagne mercredi en Sicile pour les régionales de dimanche et compte mener son parti aux législatives de début 2018, n'a pour sa part jamais été condamné dans une affaire liée à la mafia. Dans ses attendus contre Dell'Utri en 2013, la cour d'appel de Palerme avait cependant accusé l'ex-sénateur d'avoir servi de "médiateur dans le pacte entre Silvio Berlusconi et la mafia" en vertu duquel cette dernière aurait assuré, contre paiements, la protection de l'ex-Cavaliere entre 1974 et 1992.
Vittorio Mangano, un boss mafieux décédé en 2000, était chargé des écuries de Silvio Berlusconi dans sa villa d'Arcore, près de Milan (nord), au milieu des années 1970.

l'express.fr
 
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