Il y a huit ans, plus de 700 000 Birmans appartenant à la minorité musulmane des Rohingyas, persécutés par l'armée birmane, fuyaient vers le Bangladesh voisin. Aujourd'hui encore, ces réfugiés vivent dans des camps surpeuplés et ne peuvent pas retourner dans leur pays ravagé par la guerre civile. Mark Farmaner, directeur de Burma Campaign, ONG qui milite pour les droits humains et la démocratie en Birmanie, regrette que justice n'ait toujours pas été rendue aux victimes.
Pour les réfugiés au Bangladesh et les Rohingyas restés en Birmanie, il n'y a aucun espoir que la situation s'améliore et qu'ils puissent rentrer chez eux. En fait, chaque jour, de plus en plus de réfugiés tentent de fuir l'État birman de Rakhine. Nous avons vu l'armée d'Arakan, une armée de résistance composée principalement de personnes de l'ethnie Rakhine, prendre le contrôle de la quasi-totalité de l'État. Mais elle commet les mêmes violations des droits de l'homme que l'armée officielle à l'encontre des Rohingyas. Les Rohingyas sont donc pris en étau entre deux forces armées violentes qui ne veulent pas que les Rohingyas restent en Birmanie.
Pour couronner le tout, la réponse de l'armée de Birmanie aux victoires de l'armée de l'Arakan a été d'imposer un embargo sur l'aide et le commerce. Les Nations unies ont donc mis en garde contre une famine imminente dans l'État de Rakhine, qui touche l'ensemble de la population, mais qui frappe d'abord et plus durement les Rohingyas. On nous rapporte que des parents tuent leurs propres enfants et commettent des suicides à cause de la famine à laquelle ils sont confrontés et du désespoir de voir leurs familles mourir lentement de faim. La situation est absolument indescriptible et épouvantable, mais elle est encore largement ignorée par la communauté internationale.
Nous estimons qu'il reste 500 000 à 600 000 Rohingyas en Birmanie et plus d'un million dans les camps de réfugiés au Bangladesh. Et quand nous disons plus d'un million, la majorité d'entre eux sont des enfants. Ces enfants sont enfermés dans des camps entourés de barbelés. Ils ne sont pas autorisés d'en sortir. Les donateurs internationaux réduisent les rations d'aide et les cours d'école ont été encore réduits. Le désespoir règne dans ces camps, il n'y a aucun avenir. La communauté internationale ne fait rien pour s'assurer qu'ils puissent rentrer chez eux, et ne se donne même pas la peine de leur fournir la nourriture de base, les services de santé et les services d'éducation dont ils ont besoin.
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Pour les réfugiés au Bangladesh et les Rohingyas restés en Birmanie, il n'y a aucun espoir que la situation s'améliore et qu'ils puissent rentrer chez eux. En fait, chaque jour, de plus en plus de réfugiés tentent de fuir l'État birman de Rakhine. Nous avons vu l'armée d'Arakan, une armée de résistance composée principalement de personnes de l'ethnie Rakhine, prendre le contrôle de la quasi-totalité de l'État. Mais elle commet les mêmes violations des droits de l'homme que l'armée officielle à l'encontre des Rohingyas. Les Rohingyas sont donc pris en étau entre deux forces armées violentes qui ne veulent pas que les Rohingyas restent en Birmanie.
Pour couronner le tout, la réponse de l'armée de Birmanie aux victoires de l'armée de l'Arakan a été d'imposer un embargo sur l'aide et le commerce. Les Nations unies ont donc mis en garde contre une famine imminente dans l'État de Rakhine, qui touche l'ensemble de la population, mais qui frappe d'abord et plus durement les Rohingyas. On nous rapporte que des parents tuent leurs propres enfants et commettent des suicides à cause de la famine à laquelle ils sont confrontés et du désespoir de voir leurs familles mourir lentement de faim. La situation est absolument indescriptible et épouvantable, mais elle est encore largement ignorée par la communauté internationale.
Nous estimons qu'il reste 500 000 à 600 000 Rohingyas en Birmanie et plus d'un million dans les camps de réfugiés au Bangladesh. Et quand nous disons plus d'un million, la majorité d'entre eux sont des enfants. Ces enfants sont enfermés dans des camps entourés de barbelés. Ils ne sont pas autorisés d'en sortir. Les donateurs internationaux réduisent les rations d'aide et les cours d'école ont été encore réduits. Le désespoir règne dans ces camps, il n'y a aucun avenir. La communauté internationale ne fait rien pour s'assurer qu'ils puissent rentrer chez eux, et ne se donne même pas la peine de leur fournir la nourriture de base, les services de santé et les services d'éducation dont ils ont besoin.

Birmanie: «Aucun espoir que la situation s'améliore et que les Rohingyas puissent rentrer chez eux»
Il y a huit ans, plus de 700 000 Birmans appartenant à la minorité musulmane des Rohingyas, persécutés par l'armée birmane, fuyaient vers le Bangladesh voisin. Aujourd'hui encore, ces réfugiés vivent…
