Bolivie: Evo Morales tout près d’une réélection au premier tour, de violents incidents éclatent

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Bolivie : le lithium contre Morales et la souveraineté des Indios

« Terrorisme et financement du terrorisme » c’est avec ces chefs d’accusation que l’avocate d’Evo Morales, ex-président de la Bolivie déchu après le coup d’état de l’année dernière, a été arrêtée il y a quelques jours à La Paz. L’acharnement contre l’indien devenu leader de la Bolivie ne s’arrête pas, surtout ces derniers temps, depuis que Morales a officialisé sa candidature au Sénat.

La haine que porte la présidente par interim Jeanine Anez à son adversaire politique n’a pas l’intention de s’estomper, la présidente a promulgué, le 24 novembre dernier, une loi convoquant de nouvelles élections présidentielles et législatives qui interdit à toute personne ayant exercé deux mandats électifs de suite de se présenter à un troisième, en excluant de facto la candidature de Morales, qui essaie donc de retourner sur la scène politique en jouant la carte du Sénat.

On parle politique alors qu’on devrait parler écologie, certes, mais dans ce pays pauvre de l’Amérique Latine – devenu centre des intérêts internationaux depuis que la course aux métaux rares affole les puissances industrielles du monde entier – politique et écologie sont liés ici et beaucoup plus qu’ailleurs.

Fun Fact (ou pas) : le jour où le putsch qui a chassé Morales a eu lieu, les actions de Tesla ont grimpé en flèche. Pourquoi?

La réponse se trouve dans le paradis blanc des « altipianos » ces plaines arides du sud-ouest du pays, à 4000 mètres, au milieu de la cordillère des Andes, ce paradis blanc est le salar de Uyuni, au dessous duquel se trouve la deuxième réserve plus importante au monde de lithium.

Le lithium sert aux batteries de nos smartphones, environs deux ou trois grammes par téléphone. Pour une voiture électrique bien évidemment il en faut beaucoup plus, en moyenne vingt kilogrammes. En considérant que le marché de la voiture électrique connaitra un développement exponentiel dans les prochaines décennies, on comprend rapidement l’intérêt des multinationales pour ce magnifique désert blanc qui attire chaque année des centaines de milliers de touristes à Uyuni.

En 2040, on estime que sur les routes circuleront 260 à 280 millions de voitures électriques contre 4 à 5 millions aujourd’hui.

La demande mondiale de lithium, d’environ 300 000 tonnes en 2018, devrait atteindre un million de tonnes au cours des dix prochaines années!

Tesla est probablement destinée à rester maitre dans le domaine des véhicules électriques. C’est d’ailleurs une de ses voitures, la Tesla Model 3 qui est à ce jour la voiture électrique la plus vendue au monde.

On comprend bien la gourmandise de Tesla pour les ressources de lithium de la planète. Il se trouve qu’en Bolivie il y en a beaucoup.

Il se trouve aussi que Evo Morales, de ce lithium il voulait faire une richesse nationale, pas question de satisfaire l’avidité des multinationales, déjà responsables de trop de dégâts dans l’economie sud-américaine.

Comme soulignait Eduardo Galeano dans son livre « Les veines ouvertes de l’Amérique latine », les Etats-Unis sans les ressources minérales de l’Amérique du Sud ne seraient rien. Ainsi leur aviation, sans le manganèse du Brésil, ne serait pas si développée, et ainsi de suite dans une histoire de pillage qui dure depuis le temps des Conquistadores.

Evo Morales connaissait bien les histoires racontées par Galeano, ne voulait pas céder les richesses du sous-sol bolivien aux étrangers, plus jamais.

Détournement de fonds, magouilles financières…on peut reprocher pas mal de choses à ce charismatique ex-président mais le bilan de son mandat interrompu brusquement, est loin d’être négatif.

Le gouvernement guidé par Morales et par Garcia Linera a vu en douze ans le taux de pauvreté descendre de 34% à 18%, les exportations de pétrole passer de 400 millions de dollars à 6 milliards, la croissance s’établir sur 4%, la plus élevée de l’Amérique latine.

La journaliste italienne Gabriella Saba, co-autrice de « Un continente da favola », remarquable galerie de portraits de personnages sud-américains hors du commun, nous explique aussi que sa présidence a « vu surtout la naissance inédite d’une solide bourgeoise indigène, grâce à une politique inclusive qui a permis aux cholos (indiens), jusque là stigmatisés, d’accéder enfin à des postes-clés ».

Les indigènes quechua, aymara et guarani représentent en tout 62% de la population et malgré ça, une fois Morales éloigné de la présidence, Jeanine Anaz n’a pas hésité une seconde pour effacer tous les progrès sociaux qu’ils avaient obtenu. Le gouvernement d’Anez, par exemple, ne comprend plus de ministre indigène, alors que le ministère des Affaires étrangères leur était traditionnellement dévolu........................

 
Bolivie : Le Gouvernement tente d’arrêter Andronico Rodriguez qui distribuait des aliments à des familles affamées

La Paz. Mercredi 18 Avril 2020. CCN/Bolivarinfos/Françoise Lopez. Mardi matin, des voisins de la ville de Cochabamba ont dénoncé le fait que des militaires ont essayé d’arrêter le dirigeant des six fédérations du Tropique de Cochabamba, Andronico Rodriguez, et des journalistes qui faisaient un reportage sur sa remise gratuite de fruits à des familles vulnérables à cause de la quarantaine imposée pour le COVID-19.

« En tant que site de Journalistes Por El Cambio, nous dénonçons devant l’opinion publique l'action des Forces Armées qui ont tenté d'arrêter le dirigeant Andronico Rodriguez qui venait, avec des camions pleins de fruits, réaliser un acte de solidarité dans la Zone Sud de Cochabamba, » dit le communiqué.

Les protestations de la population qui est sortie pour soutenir le dirigeant Andronico Rodriguez et le journaliste ont aidé à arrêter l’action des militaires.

Les réseaux sociaux ont été inondés de photos et de vidéos sur lesquelles on voit l’action des militaires qui, avec des tactiques de perturbation acoustique interdites par les organismes internationaux contre des civils, a cherché à arrêter devant tout le monde plusieurs citoyens.
Les voisins ont aussi enregistré plusieurs vidéos sur lesquelles on voit les militaires du régiment Calama essayer d'arrêter un journaliste qui faisait son travail en couvrant l'événement.

Rodriguez et d’autres dirigeants sont venus à Cochabamba avec 16 camions pleins de fruits et de riz pour les remettre à des foyers dans la zone de la Lagune Alalay en coordination avec le gouverneur et certains agents de la police, selon les rapports des médias.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos :
Source en espagnol :
http://www.resumenlatinoamericano.o...100-toneladas-de-fruta-trataron-de-detenerlo/
URL de cet article :
http://bolivarinfos.over-blog.com/2...ait-des-aliments-a-des-familles-affamees.html
 

Bolivie: l'ancien président Evo Morales visé par une enquête pour «terrorisme»​

Une enquête a été ouverte en Bolivie contre l'ancien président Evo Morales, après la plainte déposée par le gouvernement pour «terrorisme» et autres infractions pénales liées aux blocages de routes dans le pays, a annoncé le ministère public lundi 9 juin. «Il a été décidé d'accepter cette plainte» et «cela implique l'ouverture d'une enquête», a déclaré le procureur général de Bolivie, Roger Mariaca, lors d'une conférence de presse. Le gouvernement a porté plainte le 5 juin contre Evo Morales pour «terrorisme», «incitation à commettre des délits» ou encore «atteinte à la sécurité des services publics». La loi bolivienne prévoit une peine de 15 à 20 ans de prison pour terrorisme.

Ce dépôt de plainte fait suite à la diffusion d'un enregistrement audio présumé dans lequel une voix, attribuée à l'ancien chef d'État, appelle à bloquer les principales routes menant à La Paz, la capitale administrative du pays. L'enregistrement a été transmis aux médias par un ancien dirigeant proche de l'ex-président de gauche. Evo Morales a accusé la semaine dernière le gouvernement de «monter des affaires» pour le discréditer et a rejeté la véracité de l'audio. Depuis le 2 juin, ses partisans bloquent des axes routiers, notamment dans le département de Cochabamba, son fief politique dans le centre du pays. L'autorité nationale des routes faisait état lundi de 28 points de blocage.

Ses soutiens réclament la démission du président Luis Arce, qu'ils accusent d'être responsable de la profonde crise économique que traverse le pays et d'avoir manipulé le pouvoir judiciaire et le corps électoral pour exclure Evo Morales de l'élection présidentielle du 17 août prochain. Pour le gouvernement, ces barrages visent à empêcher le scrutin présidentiel et forcer une candidature de Morales, qui a gouverné à trois reprises entre 2006 et 2019 et que la justice a déclaré inéligible pour avoir dépassé le nombre autorisé de réélections.

 

Bolivie: des milliers de paysans défilent à La Paz contre la crise économique​

La Paz (AFP) – Plusieurs milliers de paysans ont manifesté lundi à La Paz pour réclamer des solutions à la crise économique que traverse le pays, tandis que plusieurs axes routiers restent bloqués en Bolivie en raison de revendications similaires.

Venus des environs de la capitale administrative, les manifestants ont donné 72 heures au gouvernement du président Luis Arce pour répondre à leurs revendications.

"Si la crise n'est pas résolue, nous bloquerons les routes jusqu'à ce qu'il parte. C'est notre ultimatum", a déclaré à l'AFP Reinaldo Condori, un manifestant de 60 ans.

Le coût de la vie a fortement augmenté ces derniers mois dans le pays. En mai, l'inflation a atteint 18,4% sur un an, son niveau le plus élevé depuis au moins 17 ans.

La crise résulte d'une pénurie de dollars provoquée principalement par la chute des exportations de gaz. Le gouvernement manque de liquidités pour importer de l'essence et du diesel, qu'il revend à moitié prix. En conséquence, les carburants se raréfient et les prix des aliments flambent.

"Nous souffrons. Nos familles meurent de faim", dénonce parmi les manifestants Virginia Cuéllar, une paysanne de 40 ans.

En parallèle, depuis huit jours, les partisans de l'ancien président Evo Morales bloquent des routes, principalement dans le centre du pays.

L'autorité nationale des routes, faisait état lundi de 28 points de blocage.

Les partisans d'Evo Morales exigent la démission du président Arce, qu'ils accusent d'être responsable de la crise économique et de manipuler les autorités judiciaires et électorales pour l'exclure de la présidentielle d'août.

"Nous n'appartenons à aucun parti politique", a déclaré à La Paz Raimundo Colquehuanca, un manifestant de 47 ans, affirmant être motivé par la défense du pouvoir d'achat.

France 24
 
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