Rien ne bouge au maroc - essai de pessimisme

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
J'ai lu beaucoup de livres, d'essais, d'articles, d'intellectuels juste pour comprendre pourquoi nos efforts, nous les marocains tombent à l'eau.
Et puis j'ai appris que l'essentiel a été dit, les intellectuels ont fait un joli travail; il suffit de les lire, on sort forcément de ce voyage de l'esprit plus désillusionné, la fausse conscience se retire laissant sa place à la clarté.
J'ai aussi appris, d’après ces mêmes intellectuels -quelques uns rares et sérieux- qu'on ne peut rien faire pour inverser la pente, c'est à dire pour faire qu'il y ait un progrès, une amélioration de la situation globale de notre pays, parce que notre crise est une crise historiquement et politiquement programmée selon la belle formule de Mohammed Arkoun. Il n'y a pas de fatalité, si nous sommes en décalage historique par rapport à l’Europe cela est du aux erreurs du passé. Nous avons un double travail à faire : primo comprendre ce qui s'est passé réellement chez nous secondo comprendre notre propre situation historique actuelle, notre époque, càd comprendre la modernité, en deux mots comprendre ce qui s'est passé réellement en Europe. Est ce possible ?
Non parce nous n'avons pas la capacité psychologique et intellectuelle ni la volonté politique pour faire de l'histoire critique.
Nous ne pouvons tout simplement pas réfléchir comme l'exige notre époque, de façon moderne, parce que cette façon nous est étrangère, et pour nous impensable. Nous acceptons volontiers les réalisations matérielles de l'occident quant à ses réalisations intellectuelles on ne s'y intéresse pas, nous disons nous n'avons pas besoin de l'occident pour réfléchir à nos problèmes. Sa représentation du monde et de l'homme qu'il la garde pour lui même nous nous avons le Livre qui englobe tout.
Et donc ?
Et donc inutile les meetings, les conférences, les médias, les débats, le système scolaire, les discours, les projets de loi, les programmes de sensibilisation, sociaux, économiques tout ça c'est du bricolage qui ne servent qu'à retarder l'heure de la catastrophe.
Mais la catastrophe peut être évitée dés qu'on commencera à poser les vraies questions !
 
J'ai lu beaucoup de livres, d'essais, d'articles, d'intellectuels juste pour comprendre pourquoi nos efforts, nous les marocains tombent à l'eau.
Et puis j'ai appris que l'essentiel a été dit, les intellectuels ont fait un joli travail; il suffit de les lire, on sort forcément de ce voyage de l'esprit plus désillusionné, la fausse conscience se retire laissant sa place à la clarté.
J'ai aussi appris, d’après ces mêmes intellectuels -quelques uns rares et sérieux- qu'on ne peut rien faire pour inverser la pente, c'est à dire pour faire qu'il y ait un progrès, une amélioration de la situation globale de notre pays, parce que notre crise est une crise historiquement et politiquement programmée selon la belle formule de Mohammed Arkoun. Il n'y a pas de fatalité, si nous sommes en décalage historique par rapport à l’Europe cela est du aux erreurs du passé. Nous avons un double travail à faire : primo comprendre ce qui s'est passé réellement chez nous secondo comprendre notre propre situation historique actuelle, notre époque, càd comprendre la modernité, en deux mots comprendre ce qui s'est passé réellement en Europe. Est ce possible ?
Non parce nous n'avons pas la capacité psychologique et intellectuelle ni la volonté politique pour faire de l'histoire critique.
Nous ne pouvons tout simplement pas réfléchir comme l'exige notre époque, de façon moderne, parce que cette façon nous est étrangère, et pour nous impensable. Nous acceptons volontiers les réalisations matérielles de l'occident quant à ses réalisations intellectuelles on ne s'y intéresse pas, nous disons nous n'avons pas besoin de l'occident pour réfléchir à nos problèmes. Sa représentation du monde et de l'homme qu'il la garde pour lui même nous nous avons le Livre qui englobe tout.
Et donc ?
Et donc inutile les meetings, les conférences, les médias, les débats, le système scolaire, les discours, les projets de loi, les programmes de sensibilisation, sociaux, économiques tout ça c'est du bricolage qui ne servent qu'à retarder l'heure de la catastrophe.
Mais la catastrophe peut être évitée dés qu'on commencera à poser les vraies questions !

Intéressant mais je ne suis pas d'accord . Je redte persuade que c'est par le système scolaire qu'une société avance...
 

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
Intéressant mais je ne suis pas d'accord . Je redte persuade que c'est par le système scolaire qu'une société avance...
Bonjour Vivienne !
mais la question demeure : qui éduque les éducateurs :)?
Question posée depuis Aristote pour laquelle il s'est cassé la tête.
 
J'ai lu beaucoup de livres, d'essais, d'articles, d'intellectuels juste pour comprendre pourquoi nos efforts, nous les marocains tombent à l'eau.
Et puis j'ai appris que l'essentiel a été dit, les intellectuels ont fait un joli travail; il suffit de les lire, on sort forcément de ce voyage de l'esprit plus désillusionné, la fausse conscience se retire laissant sa place à la clarté.
J'ai aussi appris, d’après ces mêmes intellectuels -quelques uns rares et sérieux- qu'on ne peut rien faire pour inverser la pente, c'est à dire pour faire qu'il y ait un progrès, une amélioration de la situation globale de notre pays, parce que notre crise est une crise historiquement et politiquement programmée selon la belle formule de Mohammed Arkoun. Il n'y a pas de fatalité, si nous sommes en décalage historique par rapport à l’Europe cela est du aux erreurs du passé. Nous avons un double travail à faire : primo comprendre ce qui s'est passé réellement chez nous secondo comprendre notre propre situation historique actuelle, notre époque, càd comprendre la modernité, en deux mots comprendre ce qui s'est passé réellement en Europe. Est ce possible ?
Non parce nous n'avons pas la capacité psychologique et intellectuelle ni la volonté politique pour faire de l'histoire critique.
Nous ne pouvons tout simplement pas réfléchir comme l'exige notre époque, de façon moderne, parce que cette façon nous est étrangère, et pour nous impensable. Nous acceptons volontiers les réalisations matérielles de l'occident quant à ses réalisations intellectuelles on ne s'y intéresse pas, nous disons nous n'avons pas besoin de l'occident pour réfléchir à nos problèmes. Sa représentation du monde et de l'homme qu'il la garde pour lui même nous nous avons le Livre qui englobe tout.
Et donc ?
Et donc inutile les meetings, les conférences, les médias, les débats, le système scolaire, les discours, les projets de loi, les programmes de sensibilisation, sociaux, économiques tout ça c'est du bricolage qui ne servent qu'à retarder l'heure de la catastrophe.
Mais la catastrophe peut être évitée dés qu'on commencera à poser les vraies questions !
Commence par le problème de la langue, en quelle langue ces intelectuels voient ce maroc for en fracais? Arabe? Darija? Amazigh? Le problème du Maroc est indentitaire.point bar
 

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
Commence par le problème de la langue, en quelle langue ces intelectuels voient ce maroc for en fracais? Arabe? Darija? Amazigh? Le problème du Maroc est indentitaire.point bar
Je n'ai jamais vu dans ces pseudo débats télévisés sur la darija et la langue arabe un seul intervenant mentionner le fait que le problème de la langue se pose pour nombre de pays développés..nous sommes pas les seuls, ex: la chine, l'inde, le Japon, et même la France qui se voit envahir par les termes anglais dans le domaine informatique, les Etats-unis également eh oui! le Canada (le français et l'anglais)..Mais c'est un autre sujet.
Les débats sur l'identité sont superficiels puisque les principes philosophiques qui soutiennent ces débats ne sont pas explicités et donc sont inconscients. L’identité est d'abord un problème philosophique voir "le bateau de thésée"
 
Je n'ai jamais vu dans ces pseudo débats télévisés sur la darija et la langue arabe un seul intervenant mentionner le fait que le problème de la langue se pose pour nombre de pays développés..nous sommes pas les seuls, ex: la chine, l'inde, le Japon, et même la France qui se voit envahir par les termes anglais dans le domaine informatique, les Etats-unis également eh oui! le Canada (le français et l'anglais)..Mais c'est un autre sujet.
Les débats sur l'identité sont superficiels puisque les principes philosophiques qui soutiennent ces débats ne sont pas explicités et donc sont inconscients. L’identité est d'abord un problème philosophique voir "le bateau de thésée"
Tu n a rien compris a lors dans tes lectures
 

Touring

Fait peur au lion avant qu'il te fasse peur..🇲🇦
VIB
J'ai lu beaucoup de livres, d'essais, d'articles, d'intellectuels juste pour comprendre pourquoi nos efforts, nous les marocains tombent à l'eau.
Et puis j'ai appris que l'essentiel a été dit, les intellectuels ont fait un joli travail; il suffit de les lire, on sort forcément de ce voyage de l'esprit plus désillusionné, la fausse conscience se retire laissant sa place à la clarté.
J'ai aussi appris, d’après ces mêmes intellectuels -quelques uns rares et sérieux- qu'on ne peut rien faire pour inverser la pente, c'est à dire pour faire qu'il y ait un progrès, une amélioration de la situation globale de notre pays, parce que notre crise est une crise historiquement et politiquement programmée selon la belle formule de Mohammed Arkoun. Il n'y a pas de fatalité, si nous sommes en décalage historique par rapport à l’Europe cela est du aux erreurs du passé. Nous avons un double travail à faire : primo comprendre ce qui s'est passé réellement chez nous secondo comprendre notre propre situation historique actuelle, notre époque, càd comprendre la modernité, en deux mots comprendre ce qui s'est passé réellement en Europe. Est ce possible ?
Non parce nous n'avons pas la capacité psychologique et intellectuelle ni la volonté politique pour faire de l'histoire critique.
Nous ne pouvons tout simplement pas réfléchir comme l'exige notre époque, de façon moderne, parce que cette façon nous est étrangère, et pour nous impensable. Nous acceptons volontiers les réalisations matérielles de l'occident quant à ses réalisations intellectuelles on ne s'y intéresse pas, nous disons nous n'avons pas besoin de l'occident pour réfléchir à nos problèmes. Sa représentation du monde et de l'homme qu'il la garde pour lui même nous nous avons le Livre qui englobe tout.
Et donc ?
Et donc inutile les meetings, les conférences, les médias, les débats, le système scolaire, les discours, les projets de loi, les programmes de sensibilisation, sociaux, économiques tout ça c'est du bricolage qui ne servent qu'à retarder l'heure de la catastrophe.
Mais la catastrophe peut être évitée dés qu'on commencera à poser les vraies questions !



bouge un peu....:desole:
 

yasstyme85

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Bladinaute averti
Un mot sur l'arabe !
Le problème de l'arabe est sérieux.
Cette langue est momifiée, presque parfaite et idéale, puisqu'elle ne dépend plus de la réalité. Elle est la langue de la poésie et de la littérature mais quelle poésie ? quelle littérature ? celles qui n'ont aucun rapport avec la réalité parce qu'on manque justement des mots pour faire de la littérature contemporaine. Le poète arabe est un poète forcément schizophrène. D'où la nécessité de réformer la lettre arabe, car la forme actuelle est obsolète et rigide.
 

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
bouge un peu....:desole:

Mais le marocain d 'aujourd'hui est-il vraiment libre parmi les siens ?

Voilà une question très intéressante et pertinente, On en a marre de ces idéalistes et utopistes qui nous gavent de jolies paroles et qui ne réussissent qu'à titiller les émotions et les sentiments. On les entend parler à la radio, à la télé, dans les meetings et congrès quant à l'homme de science, à l'intellectuel, le seul à dire quelque chose qui vaille il est tout simplement effacé et sa voix à peine inaudible. Le marocain est mal dans sa peau, quand il réfléchit un peu, il prend immédiatement conscience qu'il s'est perdu. Ce sentiment du vide au lieu qu'il le pousse vers la voie de la science, il le précipite au contraire dans les jolies rêves des utopistes c'est à dire ces nouveaux coachs et ces nouveaux prédicateurs religieux qui vivent de la religion et du malheur des autres.

Le Maroc a rencontré la modernité très tôt, au début du siècle avec le protectorat français, cela fait plus d'un siècle que le Maroc a du mal à se réconcilier avec la modernité. Tandis que certains pays ont connu un vrai décollage, le Maroc et les pays arabes occupent toujours les dernières positions dans les listes publiées par les Nations Unies. Où est l'erreur ?

Mais revenons à notre question de départ, le marocain est-il libre ? Est-il vraiment en possession de ses moyens ? On le sait le Maroc n'est pas un pays industriel ni un pays du pétrole. Un pays dont l'économie repose sur le ciel est un pays fragile. Cette fragilité c'est la population qui la porte. La classe dite moyenne est pauvre en ce sens qu'elle n'a pas assez de ressources pour se livrer à des loisirs comme voyager, lire et jouir de certaines commodités qu'offrent la modernité.

Le marocain se débat avec la vie, il n'a pas le temps ni l'énergie pour se livrer à une réflexion profonde et calme sur sa situation, d'abord parce qu'il est accablé par les chaînes de la nécessité et ensuite parce qu'il est incapable de raisonner juste vu que là aussi il y a des chaînes qui l’empêchent de le faire. Le premier obstacle est d'ordre politique, c'est à l’État d'améliorer la condition du citoyen, le deuxième obstacle est à la fois d'ordre politique et historique. Mais comment l’État allait-il améliorer la situation des citoyens si les hommes au pouvoir sont eux même incapables de raisonner juste ?! nous voilà dans un cercle vicieux, la question des questions, qui éduque les éducateurs ?! L'on voit clairement que l'émancipation de l'individu ne peut être envisagée en faisant abstraction de l’État, ni la question de l’État en faisant abstraction de l'individu et de la société.

L'individu et l’État vont ensemble, les utopistes aiment faire croire que l'individu par ses seules forces pourrait atteindre le bonheur, le dotant malgré lui de super pouvoirs. Ils disent, si l'on veut changer notre situation il faut commencer par changer soi-même, s'émanciper soi-même. Bien sûr c'est une idée chimérique digne des histoires des milles et une nuit, je vois mal un individu né dans une contrée pauvre jusqu'où pourrait bien aller?!

C'est pourquoi tout est politique chez nous, une discussion banale sur un sujet quelconque disons le cinéma tournerait très vite en une discussion politicienne sur le problème du pouvoir et l'exercice du pouvoir. Voilà pourquoi l’État ne ménage pas ses forces pour contrôler les actions et les opinions car tôt ou tard le citoyen se trouvera en position de conflit avec les pouvoirs publics, le contrôle qu'exerce l'état vise à empêcher l'éclatement de nouveaux conflits. Dans l'état actuel des lieux il est difficile de séparer le politique des autres sphères de l'activité humaine. Le citoyen actif est très vite soupçonné d'ambitions politiques.
 
Bonjour Vivienne !
mais la question demeure : qui éduque les éducateurs :)?
Question posée depuis Aristote pour laquelle il s'est cassé la tête.

Tu as raison.. je te répondrais que les éducateurs doivent d'abord atteindre le niveau supérieur de Maslow et instruire dans de bonnes conditions pour transmettre un savoir de qualité un esprit critique aux élèves qui eux même ont atteint à minima 1/3 du maslow et que le religieux quitte la sphère scolaire...

Finalement tu as raison.. le chantier est pharaonique ... que Dieu nous vienne en aide.
 

Yoel1

VIB
Tu as raison.. je te répondrais que les éducateurs doivent d'abord atteindre le niveau supérieur de Maslow et instruire dans de bonnes conditions pour transmettre un savoir de qualité un esprit critique aux élèves qui eux même ont atteint à minima 1/3 du maslow et que le religieux quitte la sphère scolaire...

Finalement tu as raison.. le chantier est pharaonique ... que Dieu nous vienne en aide.
Sauf que la pyramide des besoins est quelque peu inversée au Maroc
 
Bonjour Vivienne !
mais la question demeure : qui éduque les éducateurs :)?
Question posée depuis Aristote pour laquelle il s'est cassé la tête.

Aristote est mort depuis bien longtemps... regarde ce qui est arrivé à la Grèce depuis....

Pour répondre à ta question de qui éduque les éducateurs... c simple pendant 25/30 ans tu importes la "technologie" d'éducateur... le temps d'en former des locaux... 30 ans dans la vie d'une société, c'est 30 minutes dans la vie d'un être humain....
 

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
Aristote est mort depuis bien longtemps... regarde ce qui est arrivé à la Grèce depuis....

Pour répondre à ta question de qui éduque les éducateurs... c simple pendant 25/30 ans tu importes la "technologie" d'éducateur... le temps d'en former des locaux... 30 ans dans la vie d'une société, c'est 30 minutes dans la vie d'un être humain....
C'est le moyen le plus efficace et le plus rapide à coup sûr: importer l'éducateur, mais reste à convaincre les conservateurs qui s'indigneront du fait de confier l'éducation aux étrangers sous prétexte que cela mettra en danger la culture d'origine ce qui est tout à fait légitime. De toute façon un pays comme le Maroc ne peut qu'importer dans tous les domaines pour avancer au péril de rester dépendant des autres.
 

Yoel1

VIB
Aristote est mort depuis bien longtemps... regarde ce qui est arrivé à la Grèce depuis....

Pour répondre à ta question de qui éduque les éducateurs... c simple pendant 25/30 ans tu importes la "technologie" d'éducateur... le temps d'en former des locaux... 30 ans dans la vie d'une société, c'est 30 minutes dans la vie d'un être humain....
C'est un peu ce qui c'est passé sous H2 avec les "coopérants" et puis vint "L'Arabisation"..les courbes de alphabétisme sont éloquentes ..on va pas faire l'Histoire a l'envers :(
 

Yoel1

VIB
C'est le moyen le plus efficace et le plus rapide à coup sûr: importer l'éducateur, mais reste à convaincre les conservateurs qui s'indigneront du fait de confier l'éducation aux étrangers sous prétexte que cela mettra en danger la culture d'origine ce qui est tout à fait légitime. De toute façon un pays comme le Maroc ne peut qu'importer dans tous les domaines pour avancer au péril de rester dépendant des autres.
C'est bien là le PB ...haro sur le colonisateur un inconscient collectif qui refuse toutes aides
 

Touring

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VIB
Mais le marocain d 'aujourd'hui est-il vraiment libre parmi les siens ?

Voilà une question très intéressante et pertinente, On en a marre de ces idéalistes et utopistes qui nous gavent de jolies paroles et qui ne réussissent qu'à titiller les émotions et les sentiments. On les entend parler à la radio, à la télé, dans les meetings et congrès quant à l'homme de science, à l'intellectuel, le seul à dire quelque chose qui vaille il est tout simplement effacé et sa voix à peine inaudible. Le marocain est mal dans sa peau, quand il réfléchit un peu, il prend immédiatement conscience qu'il s'est perdu. Ce sentiment du vide au lieu qu'il le pousse vers la voie de la science, il le précipite au contraire dans les jolies rêves des utopistes c'est à dire ces nouveaux coachs et ces nouveaux prédicateurs religieux qui vivent de la religion et du malheur des autres.

Le Maroc a rencontré la modernité très tôt, au début du siècle avec le protectorat français, cela fait plus d'un siècle que le Maroc a du mal à se réconcilier avec la modernité. Tandis que certains pays ont connu un vrai décollage, le Maroc et les pays arabes occupent toujours les dernières positions dans les listes publiées par les Nations Unies. Où est l'erreur ?

Mais revenons à notre question de départ, le marocain est-il libre ? Est-il vraiment en possession de ses moyens ? On le sait le Maroc n'est pas un pays industriel ni un pays du pétrole. Un pays dont l'économie repose sur le ciel est un pays fragile. Cette fragilité c'est la population qui la porte. La classe dite moyenne est pauvre en ce sens qu'elle n'a pas assez de ressources pour se livrer à des loisirs comme voyager, lire et jouir de certaines commodités qu'offrent la modernité.

Le marocain se débat avec la vie, il n'a pas le temps ni l'énergie pour se livrer à une réflexion profonde et calme sur sa situation, d'abord parce qu'il est accablé par les chaînes de la nécessité et ensuite parce qu'il est incapable de raisonner juste vu que là aussi il y a des chaînes qui l’empêchent de le faire. Le premier obstacle est d'ordre politique, c'est à l’État d'améliorer la condition du citoyen, le deuxième obstacle est à la fois d'ordre politique et historique. Mais comment l’État allait-il améliorer la situation des citoyens si les hommes au pouvoir sont eux même incapables de raisonner juste ?! nous voilà dans un cercle vicieux, la question des questions, qui éduque les éducateurs ?! L'on voit clairement que l'émancipation de l'individu ne peut être envisagée en faisant abstraction de l’État, ni la question de l’État en faisant abstraction de l'individu et de la société.

L'individu et l’État vont ensemble, les utopistes aiment faire croire que l'individu par ses seules forces pourrait atteindre le bonheur, le dotant malgré lui de super pouvoirs. Ils disent, si l'on veut changer notre situation il faut commencer par changer soi-même, s'émanciper soi-même. Bien sûr c'est une idée chimérique digne des histoires des milles et une nuit, je vois mal un individu né dans une contrée pauvre jusqu'où pourrait bien aller?!

C'est pourquoi tout est politique chez nous, une discussion banale sur un sujet quelconque disons le cinéma tournerait très vite en une discussion politicienne sur le problème du pouvoir et l'exercice du pouvoir. Voilà pourquoi l’État ne ménage pas ses forces pour contrôler les actions et les opinions car tôt ou tard le citoyen se trouvera en position de conflit avec les pouvoirs publics, le contrôle qu'exerce l'état vise à empêcher l'éclatement de nouveaux conflits. Dans l'état actuel des lieux il est difficile de séparer le politique des autres sphères de l'activité humaine. Le citoyen actif est très vite soupçonné d'ambitions politiques.



Qu'est-ce que la vraie liberté ?
 
A

AncienMembre

Non connecté
Je n'ai jamais vu dans ces pseudo débats télévisés sur la darija et la langue arabe un seul intervenant mentionner le fait que le problème de la langue se pose pour nombre de pays développés..nous sommes pas les seuls, ex: la chine, l'inde, le Japon, et même la France qui se voit envahir par les termes anglais dans le domaine informatique, les Etats-unis également eh oui! le Canada (le français et l'anglais)..Mais c'est un autre sujet.
Les débats sur l'identité sont superficiels puisque les principes philosophiques qui soutiennent ces débats ne sont pas explicités et donc sont inconscients. L’identité est d'abord un problème philosophique voir "le bateau de thésée"

Si si, il a raison sur cette question.

c'est bien beau de parler de philo et des lumières tout ça mais en quelle langue? SI tu veux que ça marche, il faut que le peuple puisse accéder aux savoirs dans sa langue maternelle.

L'arabe? Ce n'est pas sa langue maternelle, la moitié du peuple ne la comprend même pas et l'autre moitié arrive à peine à la comprendre… seule une petite frange de la population peut s'exprimer clairement avec. Idem pour la langue française (langue coloniale) et je la mentionne uniquement parce que certains veulent y revenir, d'autres veulent donner à l'arabe (une ancienne langue coloniale, morte en plus) une place de choix pour entamer des progrès qui ne viendront jamais avec cette langue.

Darija est non seulement malmenée mais même ceux qui la parlent la méprisent, la traitent de "dialecte de bas étage" , "indigne de la grande langue qu'est la langue arabe"... on est face à des gens qui s'auto-méprisent et on ne peut rien faire pour un peuple qui se méprise lui-même.

Amazigh rencontre les mêmes difficultés sauf dans les "fiefs" historiques et malgré cela, pratiquement personne ne fait d'efforts sérieux pour produire du savoir avec ou pour faire de la vulgarisation scientifique, traduction littéraire pour rapprocher les amazighophones de ces fameux savoirs philosophiques et nous permettre enfin d'avancer.
Le jour où on pourra parler de savoirs dans nos langues , écrire dans nos langues à nous , là oui, on pourra espérer quelque chose.
 
A

AncienMembre

Non connecté
C'est le moyen le plus efficace et le plus rapide à coup sûr: importer l'éducateur, mais reste à convaincre les conservateurs qui s'indigneront du fait de confier l'éducation aux étrangers sous prétexte que cela mettra en danger la culture d'origine ce qui est tout à fait légitime. De toute façon un pays comme le Maroc ne peut qu'importer dans tous les domaines pour avancer au péril de rester dépendant des autres.

Il y a assez de compétences au Maroc, il faut juste leur donner les moyens au lieu de les casser de la sorte.

Personne n'avance en important des instit', c'est un signe d'échec… ce qu'il faut importer, c'est la méthode et là, oui, on peut demander/acheter les services des pédagogues d'ailleurs, former des équipes mixtes pur faciliter et la communication (un islandais, un suédois ne pourra pas bien interagir avec des enfants marocains ni recueillir leurs impressions) et l'implémentation des propositions par des marocains .

Ceci n'est pas limité à l'éducation, on est ravagé par la corruption et le népotisme PARTOUT… comment tu veux que ça avance quand on laisse de côté les compétents exprès et on promeut les voleurs et les incompétents?
 
J'ai lu beaucoup de livres, d'essais, d'articles, d'intellectuels juste pour comprendre pourquoi nos efforts, nous les marocains tombent à l'eau.
Et puis j'ai appris que l'essentiel a été dit, les intellectuels ont fait un joli travail; il suffit de les lire, on sort forcément de ce voyage de l'esprit plus désillusionné, la fausse conscience se retire laissant sa place à la clarté.
J'ai aussi appris, d’après ces mêmes intellectuels -quelques uns rares et sérieux- qu'on ne peut rien faire pour inverser la pente, c'est à dire pour faire qu'il y ait un progrès, une amélioration de la situation globale de notre pays, parce que notre crise est une crise historiquement et politiquement programmée selon la belle formule de Mohammed Arkoun. Il n'y a pas de fatalité, si nous sommes en décalage historique par rapport à l’Europe cela est du aux erreurs du passé. Nous avons un double travail à faire : primo comprendre ce qui s'est passé réellement chez nous secondo comprendre notre propre situation historique actuelle, notre époque, càd comprendre la modernité, en deux mots comprendre ce qui s'est passé réellement en Europe. Est ce possible ?
Non parce nous n'avons pas la capacité psychologique et intellectuelle ni la volonté politique pour faire de l'histoire critique.
Nous ne pouvons tout simplement pas réfléchir comme l'exige notre époque, de façon moderne, parce que cette façon nous est étrangère, et pour nous impensable. Nous acceptons volontiers les réalisations matérielles de l'occident quant à ses réalisations intellectuelles on ne s'y intéresse pas, nous disons nous n'avons pas besoin de l'occident pour réfléchir à nos problèmes. Sa représentation du monde et de l'homme qu'il la garde pour lui même nous nous avons le Livre qui englobe tout.
Et donc ?
Et donc inutile les meetings, les conférences, les médias, les débats, le système scolaire, les discours, les projets de loi, les programmes de sensibilisation, sociaux, économiques tout ça c'est du bricolage qui ne servent qu'à retarder l'heure de la catastrophe.
Mais la catastrophe peut être évitée dés qu'on commencera à poser les vraies questions !
Quel effort tu veux faire quand tu es accroche de force au FMI
C est fini
Tu crois que la Grèce va encore monté
 
Ceci n'est pas limité à l'éducation, on est ravagé par la corruption et le népotisme PARTOUT… comment tu veux que ça avance quand on laisse de côté les compétents exprès et on promeut les voleurs et les incompétents?

Je suis d'accord avec toi :

200412
200413
 

Pièces jointes

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J'ai lu beaucoup de livres, d'essais, d'articles, d'intellectuels juste pour comprendre pourquoi nos efforts, nous les marocains tombent à l'eau.
Et puis j'ai appris que l'essentiel a été dit, les intellectuels ont fait un joli travail; il suffit de les lire, on sort forcément de ce voyage de l'esprit plus désillusionné, la fausse conscience se retire laissant sa place à la clarté.
J'ai aussi appris, d’après ces mêmes intellectuels -quelques uns rares et sérieux- qu'on ne peut rien faire pour inverser la pente, c'est à dire pour faire qu'il y ait un progrès, une amélioration de la situation globale de notre pays, parce que notre crise est une crise historiquement et politiquement programmée selon la belle formule de Mohammed Arkoun. Il n'y a pas de fatalité, si nous sommes en décalage historique par rapport à l’Europe cela est du aux erreurs du passé. Nous avons un double travail à faire : primo comprendre ce qui s'est passé réellement chez nous secondo comprendre notre propre situation historique actuelle, notre époque, càd comprendre la modernité, en deux mots comprendre ce qui s'est passé réellement en Europe. Est ce possible ?
Non parce nous n'avons pas la capacité psychologique et intellectuelle ni la volonté politique pour faire de l'histoire critique.
Nous ne pouvons tout simplement pas réfléchir comme l'exige notre époque, de façon moderne, parce que cette façon nous est étrangère, et pour nous impensable. Nous acceptons volontiers les réalisations matérielles de l'occident quant à ses réalisations intellectuelles on ne s'y intéresse pas, nous disons nous n'avons pas besoin de l'occident pour réfléchir à nos problèmes. Sa représentation du monde et de l'homme qu'il la garde pour lui même nous nous avons le Livre qui englobe tout.
Et donc ?
Et donc inutile les meetings, les conférences, les médias, les débats, le système scolaire, les discours, les projets de loi, les programmes de sensibilisation, sociaux, économiques tout ça c'est du bricolage qui ne servent qu'à retarder l'heure de la catastrophe.
Mais la catastrophe peut être évitée dés qu'on commencera à poser les vraies questions !


Certes les pays du moyen orient ne sont pas démocratiques mais si ces régimes ont pu s’etablir dans ces pays c’est parce que le terrain était propice à ce genre de gouvernement.

Oui la situation au Maroc est en partie dû à l’Etat, mais les citoyens marocains ont également leur part de responsabilité.

Regarde le printemps arabe, c’est un échec.
Les gens ont tout mis sur le dos de leurs dirigeants comme quoi ils étaient responsables de tout leurs maux. Les gens ont oublié de faire une révolution de leurs esprits.

Les citoyens sont également responsables car si ce genre de gouvernement reste au pouvoir c’est parce qu’il est représentatif de leur mentalité.

Il suffit de regarder à travers le Maroc, va leur parler des droits humains, des droits individuels. Même certaines lois sont en avance sur la mentalité des marocains. C’est pourquoi il faut éviter de faire voter le peuple sur des questions tel que l’interdiction de la polygamie, l’égalité de l’heritage homme femme, etc....

Par contre oui l’éducation est importante pour le développement d’un pays mais elle ne suffit malheureusement pas. Regarde les libanais, les irakiens, les palestiniens, les jordaniens et les syriens ils sont tous éduqués, là bas les personnes âgées n’ont pas seulement le niveau primaire mais en grande majorité universitaires. Et pourtant ils sont plus fermé que les marocains.

En effet j’ai pu constater autour de moi que généralement quand tu éduques/instruit les gens du machrek ils sont certes éduqués mais ils restent fermés d’esprit. Alors qu’au Maghreb c’est le contraire au plus ils sont instruits au plus ils sont ouvert d’esprit, militent pour les droits de l’homme et surtout ils remettent en question le pouvoir en place.
 
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