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Bouteflika / Médiène : qui va tuer qui ?
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[QUOTE="Angad1, post: 9266644, member: 245611"] Même son de cloche chez cet ancien très haut fonctionnaire algérien pour qui peu importe que « l’affaire des révélations du général Buchwalter soit spontanée ou organisée, elle fait déjà une victime : le général Médiène, alias Tewfic, patron de la sécurité militaire algérienne ». Car Tewfic fait partie de ces généraux dits « janviéristes » qui, en janvier 1992, ont préféré interrompre le processus électoral qui allait mener les islamistes du FIS au pouvoir. Par la suite, l’Algérie basculera dans une sanglante guerre civile qui fera environ 150 000 morts. Tewfic dirige de surcroît la sécurité militaire depuis le mois de septembre 1990. Le temps a fait son œuvre pour les autres généraux à l’origine du coup d’Etat militaire de 1992 et qui ont pesé lourd dans la vie politique du pays tout au long des années 90 et du début des années 2000 : le général Smaïn Lamari, cerveau de la lutte anti-terroriste, est décédé en août 2007, le général Mohamed Lamari, chef d’Etat-major de l’armée a fait valoir ses « droits à la retraite » après avoir tenté en vain de soutenir Ali Benflis contre Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle de 2004, le général Larbi Belkheir, véritable parrain du système algérien, est aujourd’hui mourant, le général Khaled Nezzar fait régulièrement soigner ses problèmes de santé à Paris… TEWFIC, LE DERNIER DES MOHICANS Autant de défections qui font le miel du président Bouteflika. Et pour cause ! Depuis sa première élection, en 1999, ce dernier, qui clamait qu’il ne serait pas un « demi-président » n’a eu de cesse de manœuvrer pour desserrer l’étau militaire autour de la présidence de la République. Au péril de sa vie. En Algérie, l’armée et la sécurité militaire tiennent de facto le pouvoir depuis l’époque Boumediène. Alors même qu’il avait été placé à la tête de l’Etat par les « faiseurs de présidents » pour appliquer la politique de la Concorde civile puis de la Réconciliation nationale et, surtout, pour que les responsables militaires en poste pendant la guerre civile ne soient pas inquiétés par la justice internationale pour les crimes commis dans le cadre de la lutte anti-terroriste, voilà justement qu’il les menaçait de les faire traduire devant un tribunal pénal international ! Peu avant sa mort en 2007, le général Smaïn Lamari craignait d’ailleurs que cela ne leur pende au nez. « [/QUOTE]
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