Brésil.Vives tensions au sein du parti de Jair Bolsonaro

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le président brésilien s’oppose au fondateur et dirigeant du Parti social-libéral, qui est visé par une enquête pour détournement de fonds publics. Un bras de fer au sein du parti au pouvoir qui fragilise le gouvernement en place.

Rien ne va plus au sein de la formation politique du président brésilien. Depuis qu’il a déclaré en public, début octobre, que Luciano Bivar, le chef du Parti social-libéral (PSL, extrême droite), microparti qu’il a opportunément rejoint en 2018 pour pouvoir se présenter aux élections, était “grillé”, Jair Bolsonaro a “jeté l’allumette sur un chemin de poudre qui apparemment n’a qu’une seule destination, un baril prêt à exploser”, présage El Pais Brésil.

Le chef de l’État faisait allusion aux soupçons portant sur des candidatures féminines fictives lancées l’an dernier par le PSL au niveau local dans le but d’obtenir des financements publics soumis à la parité, et qui ont conduit la police fédérale à perquisitionner le domicile de Luciano Bivar, fondateur et dirigeant du parti.

Faire “imploser” le président

Après avoir menacé de quitter le parti, Jair Bolsonaro essaie à présent d’en prendre le contrôle. Mais cela ne se fait pas sans tensions. Et les altercations s’enchaînent au sein du PSL, désormais divisé entre “bolsonaristes” et “bivaristes”.

Lors d’une réunion enregistrée en cachette, un député du parti n’a pas hésité à déclarer vouloir faire “imploser” le président brésilien ; la réaction ne s’est pas fait attendre dans le camp présidentiel, qui a exigé et obtenu la tête du député en question. Et qui plus est, a fait remplacer ce député par le fils du chef de l’État, Eduardo Bolsonaro…

Le coffre du parti au centre des attentions

Ces passes d’armes ont de quoi fragiliser le président brésilien. Le PSL est la deuxième formation de la Chambre des députés, juste derrière le Parti des travailleurs (PT, gauche), et donc “loin de former la majorité”, souligne un éditorialiste de Folha de São Paulo, et ses 53 députés “ne sont pas très efficaces.” Malgré cela, jusqu’à présent, “les parlementaires remplissaient une fonction”, celle de soutenir les propositions du gouvernement, estime l’auteur.

Désormais, “le parti est plus fragmenté et moins discipliné. Les voix dissonantes tendent à apparaître, et le profil chaotique du groupe qui s’est fait élire dans le sillage de Bolsonaro va certainement faire surface”, prévoit l’éditorialiste de Folha, pour qui le gouvernement, qui ne savait déjà pas coordonner ses alliés du parti, perd dans la bataille des “personnes loyales” à même de faire avancer son programme.

Pour Correio Braziliense, le “cœur de la dispute” au sein de la formation concerne avant tout les fonds publics alloués à PSL grâce à ses bons résultats aux élections législatives, et qui atteignent 350 millions de reais (76 millions d’euros). Luciano Bivar “refuse de donner à Bolsonaro l’espace que ce dernier souhaite avoir au sein du parti”, et encore moins “la clé du coffre”, observe O Globo.

Et le quotidien de Rio d’ajouter : “Pendant ce temps, le pays souffre des dommages collatéraux de la vision bolsonariste qui place le Congrès au second plan et refuse de faire de la politique dans le meilleur sens du terme.”

le courrier international
 

Drianke

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Brésil : Le président Bolsonaro hospitalisé après un accident domestique

Le président brésilien Jair Bolsonaro se serait cogné la tête en glissant dans une baignoire, selon des médias brésiliens. Il a été admis dans un hôpital militaire après avoir subi lundi soir un accident domestique, une chute a priori sans gravité, selon un média local.

Pas d'altération au cerveau

Le dirigeant d'extrême droite «est tombé dans le Palais de la Alvorada (résidence officielle du chef de l'Etat, ndlr). Il a été soigné par l'équipe médicale de la présidence de la République et emmené à l'Hôpital des Forces armées», a déclaré le service de communication de l'exécutif, dans un message publié par le portail d'informations G1. Jair Bolsonaro «a été soumis à une tomographie informatisée du crâne, qui n'a pas détecté d'altération», a-t-on précisé de même source. Le président devait rester hospitalisé entre six et douze heures, a ajouté son service de communication sur G1.

Il irait «bien»
Augusto Heleno, le chef des services de sécurité au sein du gouvernement, est arrivé à l'hôpital peu après le convoi présidentiel. Il a rapporté à la télévision Globo que le président allait «bien», mais qu'il devait rester sous observation. La présidence n'avait pas encore répondu aux sollicitations de l'AFP dans la nuit de lundi à mardi.

Jair Bolsonaro, entré en fonctions le 1er janvier, avait été poignardé à l'abdomen pendant la campagne électorale, en septembre 2018. Il a depuis dû subir quatre opérations, la dernière en septembre 2019. L'équipe médicale de la présidence a par ailleurs effectué une biopsie sur l'ancien militaire de 64 ans et a exclu toute suspicion de cancer de la peau.
 
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