Bruxelles, liège et gand: les victimes de violences sexuelles prises en charge dans les hôpitaux

belgika

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Il ne faudra plus systématiquement se présenter à la police pour porter plainte en cas de viol. A Gand, Liège et Bruxelles trois centres de prises en charge des victimes de violences sexuelles — des CPVS comme on les appelle désormais — ont été inaugurés aujourd'hui.

Ils sont installés dans des hôpitaux.

Un projet fédéral soutenu par la secrétaire d'Etat à l'égalité des chances, Zuhal Demir.


Désormais, la victime pourra être si elle le veut, être totalement prise en charge dans le monde médical.

L'encadrement est global et l'accueil se veut chaleureux.

A Liège, le CPVS occupe des locaux spécialement aménagés au service des urgences de l'hôpital Notre-Dame des Bruyères du CHU. L'accueil y sera assuré 24h sur 24, 7 jours sur 7.


Des infirmières légistes pour une prise en charge globale


Nathalie Renki fait partie des 16 infirmières légistes spécialement formées au CHU de Liège pour l'accueil des victimes de violences sexuelles. "On prend la victime en charge du début jusqu'à la fin.

On vit à son rythme.

On l'écoute.

Si elle veut porter plainte, nous contactons la magistrate pour les prélèvements.

Et la police vient sur place pour faire l'audition filmée." Il y a un local "free ADN" pour ne pas contaminer les preuves qui sont conservées sur place.

L'idée, c'est de mettre la victime en confiance et l'aider à porter plainte si elle le veut. "A Liège, ce sont uniquement des femmes -infirmières légistes- qui procèdent aux prélèvements. C'est un choix."


Porter plainte au centre sans devoir passer au commissariat


La victime de violences sexuelles pourra porter plainte au centre sans passer par le commissariat.

On sait que la grande majorité des victimes ne portent pas plainte. Nathalie Vandeweerd est substitut du Procureur du roi à Liège, section mœurs. "Le plus du CPVS, c'est qu'on aura plus ces multiples déplacements de la victime qui devait d'abord aller dans un service de police puis éventuellement être conduite pour recevoir une exploration corporelle et puis retourner au commissariat pour une audition.

Tous ces déplacements sont de nature à décourager la victime." D'après le Parquet, on considère que 9 femmes sur 10 victimes d'un viol ne portent pas plainte.

Un chiffre noir que ce projet de centres de prises en charge des violences sexuelles veut combattre.



https://www.rtbf.be/info/regions/de...prises-en-charge-dans-les-hopitaux?id=9758920
 

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Adresse Bruxelles



Ce jeudi matin, le projet Rue Haute 320 a été inauguré à Bruxelles. Un centre pluridisciplinaire dédié notamment aux victimes d'agressions sexuelles.


C'est une première en Belgique, ces victimes pourront bénéficier d'un soutien psychologique, et d'un encadrement d'infirmiers et de policiers pour pouvoir porter plainte. Présentation avec Thibault Balthazar et Michael Harvie.




Ce centre de prise en charge de victimes de violences sexuelles de Bruxelles est une première en Belgique. Voici son poste de police, lieu de dépôt de plaintes éventuelles. Son cabinet de psychologie pour empêcher le développement d’un état de stress post-traumatique.


Et son infirmerie qui accompagne la personne tout au long de la procédure.



"On peut accueillir les victimes et leur donner la possibilité de porter plainte ou pas. On est là pour les conseiller pour faire les prélèvements, et les accompagner tout au long de cette démarche",explique Charlyne Lietard, infirmière légiste.



Ce centre pluridisciplinaire accueillera donc les victimes de violences sexuelles. Une prérogative qui est pour le moment réservée aux urgences. Un endroit inadéquat pour tenir ce rôle.



"Cette prise en charge manque de dignité et de respect. C’est une honte pour les victimes, que ce soit de l’accueil ou de la prise en charge policière ou médicale. Cette prise en charge est hétérogène en Belgique et il fallait trouver un réponse pour l’améliorer", précise Christine Gilles, gynécologue et responsable du centre.



Trois centres de ce type ouvrent leurs portes à Liège, Bruxelles et Gand. Ce projet pilote est inspiré d’expériences menées à l’étranger.



"Dans d’autres pays, ces centres existent déjà et augmentent de manière très importante la qualité de la prise en charge pour le patient", ajoute Christine Gilles. Ce centre sera ouvert sept jours sur sept pour une prise en charge complète à toute heure de la journée et de la nuit.

Pourquoi est-ce important d'avoir l'aspect policier et judiciaire dans un même lieu? Est-ce que certaines victimes hésitent à porter plainte après avoir été soignées?



Dans le RTLinfo13H, Olivier Slosse, porte-parole de la zone de police Bruxelles Ixelles, a répondu que "nous sommes conscients qu’il n’est pas facile pour une victime de franchir la porte d’un commissariat car il y a l’incertitude de savoir qui va écouter et qui va interroger.


L’avantage est donc qu’il y a à présent un endroit où les victimes se présentent, sont soignées et sont prises en charge. La police va donc auprès de la victime."


Que représentent les agressions sexuelles parmi les plaintes reçues? En 2014, la police fédérale a enregistré, en moyenne, 8 plaintes pour viol par jour, qu'en est-il aujourd'hui?


"Pour notre zone de police, nous enregistrons 300 faits de violences sexuelles par an (viols et attentats à la pudeur). Pour la Région, les chiffres vont doubler et ils sont stables ces dernières années", a conclu Olivier Slosse.



https://www.rtl.be/info/belgique/so...s-comment-vont-etre-aidees-video--969278.aspx
 
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