Mercredi 20 septembre, la police a perquisitionné des lieux de vie des opposants au projet de poubelle nucléaire (Meuse). Une action qui s’inscrit dans un contexte de harcèlement policier.
C’est un texte écrit à chaud, mercredi matin, pendant que des dizaines d’ami-e-s sont encore en train d’être perquisitionnés à la Maison de résistance, à Bure (Meuse), à la gare de Luméville, dans trois autres appartements à Mandres, Commercy et au nord de Verdun. Un texte écrit en toute hâte, réfugiés chez quelque-s ami-e-s dont nous espérons le domicile sûr. Un texte écrit entre la réponse à des coups de téléphone de personnes vivant tout autour de Bure, la réception de textos et de courriels de soutien, le rangement frénétique de nos autres lieux de vie.
Difficile de trouver les mots. La perquisition que nous avons subie ce matin est la nouvelle étape d’une stratégie de tension et d’asphyxie systématique de la contestation à la poubelle nucléaire Cigéo que l’État a mise en place depuis plusieurs mois. Notre quotidien, à nous qui nous sommes installés depuis quelque temps, ainsi qu’aux habitant-e-s qui vivent là depuis toujours, est le suivant : patrouilles omniprésentes de voitures de gendarmerie, d’un Duster banalisé du PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), contrôles et fouilles des véhicules réguliers, relevés des plaques, filatures jusqu’aux domiciles…
Notre quotidien, qu’on le veuille ou non, a pour toile de fond la police. Nous connaissons parfaitement les objectifs de cette stratégie, qui vise à nous épuiser, à nous isoler, comme des bêtes traquées.
Contrôlés plus de 35 fois en un mois
Vivre au quotidien aux alentours de Bure, dans cette escalade, c’est vivre des scènes comme celle-ci : un gendarme qui traite un habitant de Mandres de « sale antinucléaire », fenêtre ouverte, lorsque celui-ci lui demande, après la répression du 15 août et les blessures graves infligées à plusieurs personnes, s’ils ont un permis de tuer.
Ce sont trente gendarmes qui viennent intimider un ami agriculteur de Bure à son domicile dès l’aube le 14 juillet, le poussant à bout puis l’inculpant pour « outrage » par la suite.
Ce sont des ami-e-s en visite en juin, lors d’une semaine d’action, qui se font courser dans les champs par les gendarmes, menacés d’une arme, puis finalement interpellés avec un pistolet posé sur la tempe...................
https://reporterre.net/Bure-En-Meuse-nous-vivons-sous-occupation-militaire
C’est un texte écrit à chaud, mercredi matin, pendant que des dizaines d’ami-e-s sont encore en train d’être perquisitionnés à la Maison de résistance, à Bure (Meuse), à la gare de Luméville, dans trois autres appartements à Mandres, Commercy et au nord de Verdun. Un texte écrit en toute hâte, réfugiés chez quelque-s ami-e-s dont nous espérons le domicile sûr. Un texte écrit entre la réponse à des coups de téléphone de personnes vivant tout autour de Bure, la réception de textos et de courriels de soutien, le rangement frénétique de nos autres lieux de vie.
Difficile de trouver les mots. La perquisition que nous avons subie ce matin est la nouvelle étape d’une stratégie de tension et d’asphyxie systématique de la contestation à la poubelle nucléaire Cigéo que l’État a mise en place depuis plusieurs mois. Notre quotidien, à nous qui nous sommes installés depuis quelque temps, ainsi qu’aux habitant-e-s qui vivent là depuis toujours, est le suivant : patrouilles omniprésentes de voitures de gendarmerie, d’un Duster banalisé du PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), contrôles et fouilles des véhicules réguliers, relevés des plaques, filatures jusqu’aux domiciles…
Notre quotidien, qu’on le veuille ou non, a pour toile de fond la police. Nous connaissons parfaitement les objectifs de cette stratégie, qui vise à nous épuiser, à nous isoler, comme des bêtes traquées.
Contrôlés plus de 35 fois en un mois
Vivre au quotidien aux alentours de Bure, dans cette escalade, c’est vivre des scènes comme celle-ci : un gendarme qui traite un habitant de Mandres de « sale antinucléaire », fenêtre ouverte, lorsque celui-ci lui demande, après la répression du 15 août et les blessures graves infligées à plusieurs personnes, s’ils ont un permis de tuer.
Ce sont trente gendarmes qui viennent intimider un ami agriculteur de Bure à son domicile dès l’aube le 14 juillet, le poussant à bout puis l’inculpant pour « outrage » par la suite.
Ce sont des ami-e-s en visite en juin, lors d’une semaine d’action, qui se font courser dans les champs par les gendarmes, menacés d’une arme, puis finalement interpellés avec un pistolet posé sur la tempe...................
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