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C'est une étude aux résultats affolants que le Pr Christophe Mariette présentera en octobre au Congrès européen de cancérologie de Copenhague, haut lieu de la recherche médicale. Une étude confidentielle à laquelle L'Express a eu accès, et qui fait la lumière sur une réalité qu'une très grande partie des malades du cancer ignorent, alors même que ses conséquences peuvent se révéler dramatiques.
NOTRE DOSSIER >> Lutte contre le cancer
Le Pr Mariette, spécialiste des cancers digestifs, s'est posé une question simple: existe-t-il un lien entre le nombre de malades opérés pour un cancer de l'oesophage dans un hôpital ou une clinique, et leur taux de mortalité après l'opération? Pour y répondre, le chef du service de chirurgie digestive du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Lille a passé au peigne fin l'immense base de données hospitalière française, qui recense toute l'activité des établissements de soin.
Ses conclusions font froid dans le dos: "Entre 2010 et 2012, 11,9% des patients opérés dans un centre réalisant moins de 20 interventions par an sont morts dans les trois mois. Dans les centres spécialisés réalisant plus de 60 opérations par an, ce taux n'est que de 3,2%." Une différence énorme. Et la preuve que les malades opérés pour des cancers de l'oesophage n'ont pas les mêmes chances de s'en sortir selon les établissements où ils sont soignés. Pour les tumeurs de l'estomac, que ce professeur a également étudiées, l'écart est moindre - mais va quand même du simple au double.
NOTRE DOSSIER >> Lutte contre le cancer
Le Pr Mariette, spécialiste des cancers digestifs, s'est posé une question simple: existe-t-il un lien entre le nombre de malades opérés pour un cancer de l'oesophage dans un hôpital ou une clinique, et leur taux de mortalité après l'opération? Pour y répondre, le chef du service de chirurgie digestive du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Lille a passé au peigne fin l'immense base de données hospitalière française, qui recense toute l'activité des établissements de soin.
Ses conclusions font froid dans le dos: "Entre 2010 et 2012, 11,9% des patients opérés dans un centre réalisant moins de 20 interventions par an sont morts dans les trois mois. Dans les centres spécialisés réalisant plus de 60 opérations par an, ce taux n'est que de 3,2%." Une différence énorme. Et la preuve que les malades opérés pour des cancers de l'oesophage n'ont pas les mêmes chances de s'en sortir selon les établissements où ils sont soignés. Pour les tumeurs de l'estomac, que ce professeur a également étudiées, l'écart est moindre - mais va quand même du simple au double.