http://fr.lakome.com/index.php/societe/330
Outre les professionnels du secteur, on retrouve parmi les exploitants de carrières de cette commune rurale plusieurs proches de Mounir Majidi ainsi que d'étranges sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux...
Prisée par les élites casablancaises pour son micro-climat et son cadre verdoyant, la forêt de Benslimane accueille également de nombreux exploitants de carrières. Les sous-sols de la région, traversée par l'oued Cherrat, sont en effet riches en divers matériaux : gravier, marbre, grès, etc. Leur exploitation permet notamment d'alimenter les nombreux chantiers de construction lancés ces dernières années à Casablanca et ses environs.
A Aïn Tizgha, petite commune rurale nichée au cur de la forêt de Benslimane, le secteur des carrières est même une des principales sources de revenus : 18 carrières sont enregistrées sur le territoire. La commune perçoit une redevance sur les quantités extraites (entre 4 et 6 DH le m3), qui permet d'alimenter le budget communal de 5 millions de DH chaque année.
Mais les exploitants ne déclarent pas forcement tout ce qu'ils extraient des carrières : selon un rapport sur les finances locales d'Ain Tizgha, réalisé en 2009 pour la Direction générale des collectivités locales (DGCL), « il serait même possible qu'aussi peu que 30 % du produit extrait soit déclaré à la commune ». Ce qui représenterait un manque à gagner de plus de 10 millions de DH chaque année pour le budget communal !
Aïn Tizgha Luxembourg : aller-simple
Lakome a donc cherché a en savoir plus sur ces exploitants. En dehors des cimentiers (Holcim, Betomar) et quelques grands noms d'entrepreneurs (dont El Alj, El Eulj), Lakome a trouvé plusieurs surprises de taille parmi les 18 sociétés enregistrées sur la liste officielle des détenteurs d'agréments.
La première est une entreprise inconnue au tribunal de commerce : « Karitek », qui exploite pourtant une carrière de 70 hectares depuis 1999...
Selon la liste officielle des détenteurs d'agréments, la première autorisation d'exploitation sur le domaine public forestier remonte à 1998. Elle a été attribuée à la société Azicoma, créée par la famille Ngadi Chouaf et un certain Rachid Fahmane. Ce dernier n'est autre que le vice-président de la fédération royale marocaine des sports équestres. Éleveur de chevaux proche du palais, il exploite aussi des licences de pêche et possède plusieurs sociétés dans le BTP et l'agroalimentaire...
En 2007, Rachid Fahmane a obtenu une deuxième autorisation d'exploitation à Ain Tizgha, cette fois sur un terrain privé, en s'associant avec une mystérieuse société domiciliée au Luxembourg, « MDS Participations SA ». Impossible de savoir qui se cache derrière cette société : au Grand Duché du Luxembourg, véritable paradis fiscal au sein de l'UE, les secrets bancaires sont bien gardés. Contactés par Lakome, les administrateurs de la société n'ont pas donné suite à nos demandes.
La seule information disponible est le nom du représentant légal de MDS Participations SA au Maroc au moment de la transaction avec Rachid Fahmane. Il s'agit de Maitre Loubna Batoul Majidi, notaire à Rabat et sur de... Mounir Majidi.
Rachid Fahmane et MDS Participations SA ont exploité cette carrière jusqu'en 2011, date à laquelle ils l'ont revendu à la CCGT de l'homme d'affaire Youssef Tazi, ancien Conseiller de l'Istiqlal à la chambre haute.
Outre les professionnels du secteur, on retrouve parmi les exploitants de carrières de cette commune rurale plusieurs proches de Mounir Majidi ainsi que d'étranges sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux...
Prisée par les élites casablancaises pour son micro-climat et son cadre verdoyant, la forêt de Benslimane accueille également de nombreux exploitants de carrières. Les sous-sols de la région, traversée par l'oued Cherrat, sont en effet riches en divers matériaux : gravier, marbre, grès, etc. Leur exploitation permet notamment d'alimenter les nombreux chantiers de construction lancés ces dernières années à Casablanca et ses environs.
A Aïn Tizgha, petite commune rurale nichée au cur de la forêt de Benslimane, le secteur des carrières est même une des principales sources de revenus : 18 carrières sont enregistrées sur le territoire. La commune perçoit une redevance sur les quantités extraites (entre 4 et 6 DH le m3), qui permet d'alimenter le budget communal de 5 millions de DH chaque année.
Mais les exploitants ne déclarent pas forcement tout ce qu'ils extraient des carrières : selon un rapport sur les finances locales d'Ain Tizgha, réalisé en 2009 pour la Direction générale des collectivités locales (DGCL), « il serait même possible qu'aussi peu que 30 % du produit extrait soit déclaré à la commune ». Ce qui représenterait un manque à gagner de plus de 10 millions de DH chaque année pour le budget communal !
Aïn Tizgha Luxembourg : aller-simple
Lakome a donc cherché a en savoir plus sur ces exploitants. En dehors des cimentiers (Holcim, Betomar) et quelques grands noms d'entrepreneurs (dont El Alj, El Eulj), Lakome a trouvé plusieurs surprises de taille parmi les 18 sociétés enregistrées sur la liste officielle des détenteurs d'agréments.
La première est une entreprise inconnue au tribunal de commerce : « Karitek », qui exploite pourtant une carrière de 70 hectares depuis 1999...
Selon la liste officielle des détenteurs d'agréments, la première autorisation d'exploitation sur le domaine public forestier remonte à 1998. Elle a été attribuée à la société Azicoma, créée par la famille Ngadi Chouaf et un certain Rachid Fahmane. Ce dernier n'est autre que le vice-président de la fédération royale marocaine des sports équestres. Éleveur de chevaux proche du palais, il exploite aussi des licences de pêche et possède plusieurs sociétés dans le BTP et l'agroalimentaire...
En 2007, Rachid Fahmane a obtenu une deuxième autorisation d'exploitation à Ain Tizgha, cette fois sur un terrain privé, en s'associant avec une mystérieuse société domiciliée au Luxembourg, « MDS Participations SA ». Impossible de savoir qui se cache derrière cette société : au Grand Duché du Luxembourg, véritable paradis fiscal au sein de l'UE, les secrets bancaires sont bien gardés. Contactés par Lakome, les administrateurs de la société n'ont pas donné suite à nos demandes.
La seule information disponible est le nom du représentant légal de MDS Participations SA au Maroc au moment de la transaction avec Rachid Fahmane. Il s'agit de Maitre Loubna Batoul Majidi, notaire à Rabat et sur de... Mounir Majidi.
Rachid Fahmane et MDS Participations SA ont exploité cette carrière jusqu'en 2011, date à laquelle ils l'ont revendu à la CCGT de l'homme d'affaire Youssef Tazi, ancien Conseiller de l'Istiqlal à la chambre haute.